"Malgré une situation économique difficile, les mises en chantier des maisons [en bois] ont bondi de 400 % entre 2001 et 2011 (à 26.000 unités) pour représenter 10 % des logements individuels construits, indique Xerfi, dans son analyse Les maisons en bois, marché d'avenir de la construction ?.
Selon le cabinet d'études, cette "effervescence s'explique notamment par la nouvelle réglementation thermique - qui consacre les bâtiments basse consommation (BBC) – et par l'intérêt croissant porté par les acquéreurs aux constructions « écologiques »". Près de 25 % des maisons individuelles certifiées BBC sont en bois. Xerfi note un trou d'air du marché en 2012 et 2013 lié au contexte économique, mais estime que celui-ci va repartir à la hausse, avec une croissance supérieure au marché de référence. Selon les estimations, les maisons en bois représenteront 13 % des logements individuels construits d'ici 2015.
Si le secteur des maisons bois est "l'apanage" des fabricants traditionnels français (TPE), il attire désormais des industriels d'envergure : "Depuis 2008, Bénéteau, Moninvest, Gascogne ou encore Millet se sont ainsi successivement positionnés sur le marché des maisons en bois, avec pour chacun des capacités excédant 500 constructions par an".
Mais quelques freins subsistent : le prix plus élevé d'une maison en bois, une pénurie de certains métiers spécialisés et une faible mobilisation de la ressource en bois française. "L'importation de bois est importante à cause de son prix moins élevé dans certains pays et d'un déficit de structuration et de dimensionnement des scieries françaises. La France possède une ressource en bois importante et doit donc devenir plus compétitive pour allier réduction des coûts et éco-responsabilité", conclut Xerfi.