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Actu-Environnement

Contamination du Fort de Vaujours : quels risques pour les travailleurs ?

Risques  |    |  D. Laperche

L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) vient de rendre publiques les mesures de radioactivité, réalisées le 25 février 2014, au Fort de Vaujours (implanté entre les départements de la Seine-et-Marne (77) et de la Seine-Saint-Denis (93)).

Ce site provoque la polémique depuis 2001 à la fois pour des questions de risques sanitaires encourus par les riverains (notamment à Courtry) et concernant le projet d'exploitation par Placoplatre du gisement de gypse qu'il comporte.

Selon l'ASN, les mesures "ont montré la présence d'une radioactivité ajoutée à la radioactivité naturelle en deux points. En un premier point, le niveau de rayonnement mesuré était d'environ dix à vingt fois supérieur au niveau attendu (également appelé « bruit de fond»), (…) en un second point, le niveau de rayonnement mesuré était d'environ deux fois le niveau attendu".

Lors des mesures, un fragment de mur s'est détaché de la paroi. Les analyses de ce dernier réalisées par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et l'association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l'Ouest (Acro) ont mis en évidence, selon l'ASN " la présence d'uranium témoignant vraisemblablement des activités passées du Fort".

L'ASN estime toutefois que ces mesures ponctuelles, ne sont pas représentatives de l'exposition externe du corps entier aux rayonnements ionisants que pourrait subir un travailleur sur le site, comme de l'ensemble du site.

Un risque par ingestion et inhalation ?

"Il ne faut pas se focaliser uniquement sur l'exposition externe, il y a également un risque de contamination par ingestion et inhalation, précise Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire, responsable du laboratoire la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (1) (CRIIRAD), nous avons analysé le fragment de 40 mg qui s'est détaché : son activité massique est 300.000 fois celle de l'activité naturelle de la terre".

Pour lui, si des travaux sont initiés, un organisme compétent devra assurer leur encadrement.

"Nous sommes désormais tous d'accord pour reconnaître que sur ce site, il y a une contamination à l'uranium, note t-il,la Criirad met cependant en cause les organismes qui se sont succédés sur le site depuis 2011 et qui n'ont pas détecté de contamination".

L'association dénonce notamment les méthodologies de contrôle utilisées par ces dernières sur l'ensemble du site de Vaujours.

"Au regard des incertitudes subsistant quant à l'état radiologique du site, il appartient à Placoplatre de mettre en œuvre les mesures adaptées pour assurer la radioprotection des travailleurs et de l'environnement au cours des opérations de démolition prévues", a tranché l'ASN. Elle rendra ensuite un avis sur les modalités proposées par Placoplatre.

1. Lire le rapport technique CRIIRAD mis en ligne le 16 avril 2014
http://www.criirad.org/vaujours/notecriirad-14-05-vaujours.pdf

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