Cependant, considérant que les autorités françaises ont dernièrement annoncé être en cours d'élaboration de mesures additionnelles importantes, la Commission a décidé de donner un sursis à l'exécution de la saisine afin de permettre à la France de lui communiquer de plus amples détails.
Les mesures décidées par la France sont de deux ordres : la fermeture de quatre captages échelonnés entre juin 2007 et juin 2009 et la réduction des apports d'azote. L'objectif annoncé est la réduction d'un tiers des apports sur chacun des neuf bassins versants non-conformes. Des mesures d'abord volontaires dès avril 2007 puis obligatoires dès janvier 2008, seront mises en œuvre : mesures agri-environnementales, augmentation de 50 % des aides à la cessation d'activités laitières et aides à l'investissement pour des opérations de résorption. En parallèle, des études scientifiques seront menées pour définir, bassin par bassin, le niveau d'apports d'azote permettant la réduction rapide des teneurs en nitrates. En janvier 2008, les mesures seront déclinées bassin par bassin au vu des résultats des mesures volontaires et des études scientifiques. Ces mesures sont mises en œuvre sur la base de l'article 21 de la loi sur l'eau du 30 décembre 2006 pour un budget total évalué à 60 millions d'euro.
Dans un communiqué, le MEDD se dit conscient de l'importance des enjeux comme des mesures à prendre, ainsi que des risques de condamnations financières mais il précise qu'il n'est pas seul à devoir agir pour rétablir les niveaux de qualité compatibles avec les engagements communautaires de la France : d'autres administrations ainsi que nombre de collectivités locales et acteurs économiques sont appelés à intervenir dans la mesure de leurs compétences et moyens. Mais pour Yann Wehrling, Porte-parole des verts, rien n'a été fait depuis 5 ans, sinon de l'agitation médiatique et des lois dont le seul but était de préserver les intérêts d'un système de production agricole dépassé.