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Actu-Environnement

Copenhague : 100 mots soumis au jugement des Français

Gouvernance  |    |  C. Seghier
Comment les Français perçoivent-ils les grands enjeux du changement climatique. Dans quel état d'esprit et de quelle façon appréhendent-ils le Sommet de Copenhague ? C'est ce qu'ont voulu savoir ''Les ateliers de la Terre'' à l'occasion du Forum international que ces derniers organisent à Deauville, les 26, 27 et 28 novembre 2009, sur le thème “Construire un nouvel équilibre”.

Cette enquête* ''Les mots de Copenhague et du changement climatique'', réalisée par l'Institut Médiascopie et présentée à 10 jours du sommet de Copenhague, permet de ''dresser la carte mentale des Français vis-à-vis du changement climatique''.100 mots ont été sélectionnés par l'Institut Médiascopie et soumis au jugement d'un échantillon représentatif de 300 Français, sur deux échelles différentes : une échelle de rassurance / inquiétude, sur la base des critères opposés « ce mot me rassure / ce mot m'inquiète», d'une part et une échelle d'importance, sur la base des critères opposés « ce mot est primordial / ce mot est secondaire par rapport à la question du changement climatique », d'autre part. Résultats : pour les sondés, les menaces se classent en deux catégories : ceux de la “catastrophe climatique”, qui sont jugés à la fois primordiaux et les plus inquiétants (réchauffement climatique, fonte de la banquise, élèvement du niveau des eaux, déforestation, dégradation des sols, baisse des ressources en eau, pollution des réserves d'eau douce). La deuxième catégorie est celle des responsables de ce changement : la pollution industrielle (industrie chimique et compagnies pétrolières en particulier), et l'agriculture intensive. (utilisation de pesticides, OGM, etc.).

Les défis sont, pour les sondés, au nombre de quatre : la protection de l'environnement (protection des mers et océans, préservation de la biodiversité…), le passage à l'agriculture verte (l'agriculture biologique est ainsi la mieux notée), le passage de ''l'inquiétude énergétique'' à l'espoir que nourrissent les ''énergies nouvelles''. (l'éolien, le photovoltaïque, le géothermique, l'hydroélectrique), et le choix de la croissance verte. L'énergie nucléaire, si elle n'est pas finissante, est ambivalente, avec son boulet : la gestion des déchets nucléaires, peut-on lire dans le rapport.

Afin de relever ces quatre défis, les Français identifient quatre solutions : la fiscalité écologique, d'abord, avec un message claire : un refus de la taxe carbone. ''Ce n'est pas à l'individu de payer, mais aux entreprises polluantes (le principe pollueur-payeur et la taxation des entreprises polluantes sont plébiscités)'', note l'étude. La coopération mondiale ensuite qui doit s'organiser autour de structures (projet de création d'une Organisation Mondiale de l'Environnement et création d'un Fonds vert mondial). Des solutions concrètes sont également évoquées au premier rang desquelles la voiture électrique et la maison verte, mais qui passent aussi par la responsabilisation des consommateurs, à travers la maîtrise de la consommation des emballages, de l'énergie et de l'eau. Enfin, les Français estiment qu'une mobilisation à tous les niveaux est cruciale. ''C'est tous ensemble que nos concitoyens conçoivent une lutte efficace contre le changement climatique. Et si Copenhague est le lieu et le moment des rencontres et des échanges au plus haut niveau des Etats, ils n'entendent pas être absents, mais au contraire peser sur son issue à travers les moyens qui leur sont propres'', souligne le rapport.

Enfin, l'enquête permet de connaître les acteurs qui sont jugés les moins crédibles (Vladimir Poutine, les banquiers, groupes de pression industriels, dirigeants politiques et industriels) et les plus crédibles (Barack Obama, écologistes), pour affronter les enjeux du changement climatique. Enfin, au milieu de ce groupe, on trouve : le Grenelle de l'environnement, la France, l'Union européenne, l'ONU, les ONG et le G8 de l'environnement.


*L'enquête a eu lieu entre le 15 et le 21 octobre 2009.

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