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Actu-Environnement

Couche d'ozone : des microorganismes du sol sont capables de consommer l'oxyde nitreux

Gouvernance  |    |  R. Boughriet

Dans une étude, les scientifiques de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) de Dijon ont démontré que la capacité des sols à éliminer l'oxyde nitreux (N2O) - un gaz à effet de serre contribuant à détruire la couche d'ozone - "peut être principalement expliquée par la diversité et l'abondance d'un nouveau groupe de microorganismes, capable de le réduire en azote atmosphérique (N2)".

Les écosystèmes terrestres contribuent environ à 70% des émissions de N2O dont au moins 45% sont liées "aux produits azotés" dans les sols agricoles (engrais, lisier, fumier, résidus de culture…), précise l'Inra dans un communiqué.

Après avoir analysé 47 sols prélevés à travers l'Europe, les chercheurs, en collaboration des collègues suédois et irlandais, ont mis en évidence "l'importance de la diversité microbienne" vivant dans le sol et sa capacité à "agir comme des puits". Cette élimination peut être effectuée par ces microorganismes pouvant "réduire le N2O en diazote (N2), gaz représentant environ les 4/5ème de l'air que nous respirons et qui est sans impact sur l'environnement", souligne l'Inra.

Les résultats complets seront publiés dans la revue Nature climate change (1) de septembre 2014.

Ces travaux ont été réalisés dans le cadre du projet européen "Ecofinders", lancé en 2011 visant à proposer des bio-indicateurs de l'état et du fonctionnement des sols. Coordonné par l'Inra, ce projet bénéficie du soutien de la Région Bourgogne et de l'Ambassade de France en Irlande. "Grâce à une approche métagénomique et l'analyse de plusieurs centaines de milliers de séquences d'ADN", les scientifiques ont aussi identifié, dans l'étude, plusieurs groupes de microorganismes "susceptibles d'être des bioindicateurs de la capacité des sols européens à transformer le N2O en N2".

Les chercheurs travaillent actuellement sur l'identification de pratiques agricoles pouvant "stimuler" ce nouveau groupe de microorganismes pour une production agricole "durable".

1. Référence de l'étude : Jones C.M., Spor A., Brennan F.P, Breuil M.C., Bru D., Lemanceau P ., Griffiths B., Hallin S., Philippot L. 2014. Recently identified microbial guild mediates soil N20 sink capacity. Nature Climate Change Volume: 4, Pages:801–805 Year published:2014 DOI:doi:10.1038nclimate2301.

Réactions1 réaction à cet article

D’où l’intérêt d’arrêter d’inonder les sol de pollution chimique(phytos en tout genre)

lio | 30 août 2014 à 14h13 Signaler un contenu inapproprié

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