Le 5 novembre, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations unies pour l'environnement (ONU Environnement) ont publié le rapport quadriennal (1) du comité d'évaluation scientifique du protocole de Montréal, en vigueur depuis 1989. Les mesures prises dans le cadre du protocole ont entraîné une diminution "à long terme" de la concentration atmosphérique "de substances appauvrissant la couche d'ozone ainsi que la récupération en cours de l'ozone stratosphérique", souligne ONU Environnement.

Le rapport montre que dans certaines parties de la stratosphère, la couche d'ozone s'est rétablie à un rythme de 1 à 3 % par décennie depuis l'an 2000. Selon les projections, la couche d'ozone au-dessus de l'hémisphère nord et des latitudes moyennes devrait "complètement se rétablir" d'ici 2030, et la couche d'ozone au-dessus de l'hémisphère sud dans les années 2050. Celle se trouvant au-dessus des régions polaires devrait se rétablir d'ici 2060. La couche d'ozone "est en voie de guérison", se félicite Erik Solheim, responsable d'ONU Environnement.

L'utilisation des gaz HFC réduite dès 2019

L'amendement de Kigali au protocole de Montréal, adopté en 2016, doit également aboutir à éliminer les hydrofluorocarbures (HFC). Cet amendement est "prometteur pour l'action climatique à l'avenir", a ajouté M. Solheim. A compte de janvier 2019, l'utilisation des gaz réfrigérants HFC sera progressivement réduite pour limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l'atmosphère. Les pays qui ont ratifié l'amendement de Kigali se sont engagés à réduire de plus de 80 % la production et la consommation projetées de ces gaz. Aujourd'hui, 58 Etats parties au protocole ont signé cet amendement. Selon le rapport, la mise en oeuvre de l'amendement de Kigali pourrait permettre d'éviter jusqu'à 0,5 °C de réchauffement planétaire au cours de ce siècle.