Dans sa décision du 11 avril 2018 (1) , le Conseil d'Etat a rejeté la requête des quatre associations qui, en mars 2016, avaient attaqué un arrêté pris par Ségolène Royal. Celui-ci fixait le coût du centre de stockage de déchets radioactifs Cigéo à 25 milliards d'euros alors que l'Agence nationale pour la défense des déchets radioactifs (Andra) l'avait évalué à 34,5 milliards. Le Conseil d'Etat a pris sa décision suivant les conclusions de la rapporteure publique "qui estimait que le gouvernement avait fixé un «coût de compromis» pour éviter d'alourdir les charges" [sur les producteurs de déchets], indique le Réseau Sortir du nucléaire dans un communiqué.
Or, pour les associations, "rien ne peut justifier un tel compromis qui aggrave le fardeau pour les générations futures". Ainsi, elles appellent le gouvernement "à réévaluer en urgence le coût de Cigéo et de la gestion des déchets radioactifs".
Pour les ONG, "cette décision ne clôt pas le sujet". Selon elles, "il n'est pas exclu que la Commission européenne se saisisse de la situation". Et d'ajouter : "Dans la mesure où il s'agirait ici d'une aide d'Etat déguisée". "En l'état actuel, l'attitude du gouvernement nous mène tout droit au pire des scénarios", déplorent les associations.