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Actu-Environnement

Energies renouvelables : une politique chère et peu efficace

La Cour des comptes estime que la politique de soutien aux énergies renouvelables a coûté cher, pour des résultats plus que modestes. Elle recommande une réorientation de l'aide publique, afin de gagner en efficacité et en rentabilité.

Energie  |    |  S. Fabrégat

"Entre 2005 et 2011, 2,2 Mtep d'énergies renouvelables supplémentaires ont été produits, pour un coût global de 14,3 Md€ pour la collectivité", a souligné Didier Migaud, Premier président de la Cour des comptes, lors de la présentation du rapport sur la politique de développement des énergies renouvelables (1) (ENR). Et ce, "avec des retombées socio-économiques plutôt décevantes".

Le mix renouvelable actuel

En 2011, la proportion des énergies renouvelables était de 13,1%, contre 10,3% en 2005. La France se situe ainsi dans la moyenne européenne, mais en deçà des objectifs qu'elle s'était fixé (13,5% d'ENR en 2011). "Ce résultat a été obtenu par une progression de la biomasse utilisée pour la chaleur, ainsi que par un développement important de l'électricité éolienne et photovoltaïque", note la Cour des comptes. Mais, ajoute-t-elle, "la situation favorable de la France en matière d'ENR est avant tout le reflet du développement ancien de l'hydroélectricité et de la combustion de bois de chauffage dans nos habitations". L'effort français est donc plus modeste que celui d'autres pays européens, comme l'Allemagne, partis d'un niveau historique plus bas.
En 2011, les ENR représentent 16,3% de l'électricité produite, 16,5% de la chaleur produite et 6,7% de l'énergie consommée dans les transports. Si on prend le total de l'énergie produite en France, la chaleur représente 59,4% de la production d'énergie renouvelable.

L'institution, qui a passé en revue les différents dispositifs de soutien aux EnR, préconise un meilleur ciblage des aides à la production sur les filières les plus efficientes, en prenant en compte notamment l'aspect socio-économique (emplois…). Elle rejoint ainsi l'un des principes forts ayant émergé du débat national sur la transition énergétique, qui vient de s'achever. Pour les filières moins matures, comme le photovoltaïque ou l'électricité géothermique, la Cour des comptes recommande de cibler les aides publiques sur l'effort de recherche, afin d'abaisser les coûts de production, et de réserver les aides à la production à plus tard.

Plus globalement, sur l'évolution du mix énergétique français, la Cour des comptes conclut que la réduction de la part des énergies fossiles et nucléaires ne se fera pas sans un changement des comportements, des modes de transport, de l'urbanisme et de la consommation. "Sans cet effort collectif, il est vain d'espérer que les énergies renouvelables occupent une place prééminente dans le mix énergétique", observe-t-elle.

Des coûts de production très différents selon les filières

En 2020, la France s'est engagée à produire 23% d'énergie renouvelable, "soit six à sept fois ce qui a été réalisé entre 2005 et 2011". Cette évolution passée du mix a eu un coût : 14,3 Md€ en sept ans. Un coût qui pourrait être optimisé au vu de l'effort qui reste à accomplir, estime la Cour des comptes.

Elle préconise de concentrer les aides sur les filières les plus efficientes et pour cela, s'est penchée sur une estimation des coûts de chaque source d'énergie. Dans un précédent rapport, elle avait estimé à 50 € par MWh le coût de l'énergie nucléaire et indiqué les estimations d'EDF pour le futur EPR : entre 70 et 90 €/MWh. Face au nucléaire, les ENR, selon les filières, affichent des coûts de production situés entre 43€/MWh et 689 €/MWh.

Filières Coût de production en €/MWh
Solaire thermique 195-689
Solaire photovoltaïque 114-547
Solaire thermodynamique 94-194
Eolien en mer 87-116
Eolien terrestre 62-102
Méthanisation 61-241
Biomasse 56-223
Géothermie 50-127
Hydrolélectricité 43-188
Nucléaire 50
EPR (estimation EDF)
70-90

"Ces chiffres peuvent évoluer à la baisse en fonction du progrès technologique, souligne la Cour des comptes. Cependant, on peut constater que les technologies de l'hydroélectricité, de la biomasse et de l'éolien terrestre sont mûres et que les coûts ont peu de chance de diminuer significativement. En revanche, l'énergie photovoltaïque, encore chère, devrait connaître, au cours des prochaines années, une diminution importante de son coût". L'agence internationale des ENR (Irena) mise sur un coût de 50 $/MWh en 2030, contre 250 $ aujourd'hui.

A ces coûts de production, il faut ajouter les coûts d'adaptation du réseau, nécessaire pour intégrer les énergies renouvelables, estimés par les gestionnaires de réseau entre 5 et 6 Md€ d'ici 2020.

40,5 Md€ de CSPE d'ici 2020 si rien n'est fait

Outre un meilleur ciblage des aides, la Cour des comptes préconise une meilleure utilisation des différents dispositifs de soutien, qui prennent actuellement cinq formes : tarifs d'achat, appels d'offres, crédit d'impôt développement durable (CIDD), Fonds chaleur et aides à la recherche. D'ici 2020, le coût lié à la CSPE (contribution au service public de l'électricité), taxe qui contribue au financement des énergies renouvelables, "représentera à lui seul une somme de l'ordre de 40,5 Md€, sauf bouleversement de la politique de soutien d'ici cette échéance", souligne la Cour des comptes. Elle préconise d'élargir l'assiette de la CSPE, qui pèse sur les seuls consommateurs d'électricité aujourd'hui alors que la chaleur renouvelable (carburants, biomasse…) bénéficie de soutiens publics élevés.

Le tarif d'achat de l'électricité renouvelable est de loin celui qui a coûté le plus cher : 582 M€ en 2009, 3 Md€ en 2013. A règles inchangées, il devrait coûter 8 Md€ en 2020. L'écart entre le tarif d'achat et le prix du marché est payé par le consommateur, via la CSPE. "En 2011, en raison d'un mauvais calibrage des tarifs de rachat de l'électricité photovoltaïque, la filière solaire a capté 62% de la CSPE au titre des énergies renouvelables, alors qu'elle ne représente que 2,7% des énergies électriques renouvelables. Autrement dit, un MWh d'énergie solaire entraîne une dépense de rachat de 500 €, alors que cette dépense est de 34 € pour l'éolien et 20 € pour la biomasse". C'est pourquoi la Cour recommande de réorienter ces tarifs d'achat vers les filières les moins coûteuses au MWh produit (éolien terrestre notamment) et de remettre en cause le soutien au photovoltaïque intégré au bâti, "qui n'a pas fait la preuve de son efficacité", et à l'électricité géothermique.

Ces filières devraient en revanche bénéficier d'efforts de recherche plus importants : la Cour recommande "qu'une partie substantielle des moyens importants consacrés au soutien à la production soient réorientés vers la recherche", qui a été le maillon faible de la politique de soutien aux ENR. "Le niveau d'aides à la recherche ne représente que 300 M€ par an au maximum, soit bien moins que l'effort de recherche allemand, japonais ou américain". Elle ajoute : "Ce montant doit être comparé aux 2,1 Md€ annuels de soutien à la filière photovoltaïque via la CSPE, pour une production électrique très modeste".

De même, la Cour des comptes s'interroge sur le recours au dispositif d'appels d'offres pour l'éolien en mer, qui pèse aussi sur la CSPE et ne serait pourtant pas le plus efficace pour obtenir le meilleur rapport coût/efficacité.

Le CIDD a quant à lui coûté en 2011 pour les énergies renouvelables 659 M€, sans que soit réellement contrôlée l'efficacité des équipements installés. Le Fonds chaleur est en revanche le dispositif le plus efficace, note la Cour des comptes, pour un coût moyen annuel de 240 M€.

Autre condition pour "rentabiliser naturellement la production des énergies renouvelables" : mieux valoriser leurs bénéfices environnementaux. "Un meilleur fonctionnement du marché des quotas carbone pourrait y contribuer, ainsi que le développement de la fiscalité sur le carbone".

1. Consulter le rapport
http://www.ccomptes.fr/Publications/Publications/La-politique-de-developpement-des-energies-renouvelables

Réactions34 réactions à cet article

Le tableau des couts est révélateur. L'énergie solaire thermique et photovoltaïque reste bien trop chères. L'écart de prix entre l'électricité nucléaire "habituelle" et celle de l'EPR est CHOQUANT: on attend d'une nouvelle technique un avantage pour le consommateur, comme ce n'est pas le cas on doit se poser des questions....Les centrales EPR en Finlande et France connaissent des vicissitudes depuis des années qui auront une influence sur le prix de l'électricité.
La cour des comptes produits régulièrement des rapports mais quant à mettre en oeuvre ses recommandations c'est une autre histoire. Fort opportunément elle n'a pas de pouvoir contraignant: il doit bien y avoir des raisons...

ami9327 | 25 juillet 2013 à 20h42 Signaler un contenu inapproprié

Et les deux fois 5% d'augmentation prévus pour l'électricité? Plus les 5% minimum d'augmentation en 2014. Les 2 ou 3 milliards supplémentaires à payer pour l'EPR de Flamanville, auxquels il faut ajouter 2 ou 3 milliards supplémentaires pour l'EPR finlandais. On ajoutera les milliards pour le traitement et le stockage des "déchets" plus les aides de l'état pour maintenir la filière nucléaire. Que penser aussi du coût réel pour démanteler partiellement et "surveiller" des centrales qui ne produiront plus rien? La cour des compte calcule en fonction de ce qu'on veut bien lui donner comme informations et des données qu'elle réussi à extirper à droite et à gauche. Arrêtons nos querelles partisanes. Il va falloire payer très chère notre aventure nucléaire (donc j'ai été aussi le bénéficiaire). Le baril augmente encore. Gaz et charbon suivent cette augmentation. Commençons déjà par réduire les 65 milliards/an en importation d'énergies! Apprenons, par le porte monnaie personnel ET national à chasser le gaspillage en révisant nos modes de transports, l'isolation, les "captages" passifs de chaleur et de lumière. Notre gros problème, c'est d'avoir "collé" les énergies disponibles nationales dans la case "écolo/CO2/durables". Alors qu'il s'agit de factures, de marchés pour NOS entreprises, de salariés qualifiés et non qualifiés (au début). Quand le baril sera à 150 dollars, comment ferons nous? Parceque c'est pour bientôt.

ecolittoral | 26 juillet 2013 à 08h56 Signaler un contenu inapproprié

EPR, estimation EDF !! La bonne blague !
Ce qui veut dire que nous sommes sur une base minimale de 100 € du MW/h... Et encore, sans retard de livraison et en minimisant bien les coût de démantèlement en fin de vie. Le coût de gestion des déchets a t'il était calculé convenablement ?
Ils font bien leur travail ces lobbyistes...

pierrafeu | 26 juillet 2013 à 09h43 Signaler un contenu inapproprié

vous avez omis d'ajouter dans votre article la conclusion de ce rapport qui révèle très clairement son objectif qui est de servir les intérêts des compagnies gazières et pétrolières dans un contexte de débat national sur la transition énergétique. Extrait de l'article du Monde:

"Replaçant les renouvelables dans le mix énergétique global, la Cour des comptes ne manque pas de rappeler, en conclusion, le bénéfice que tire la France de son parc de 58 réacteurs électronucléaires – qui lui assurent une électricité meilleur marché que celle de ses principaux voisins et réduisent ses rejets de gaz à effet de serre. Mais elle souligne aussi l'avantage économique que tirent certains pays, notamment les Etats-Unis, de l'exploitation des huiles et gaz de schiste. Même si, précise-t-elle, "il ne [lui] revient pas de se prononcer sur les méthodes employées pour les extraire"

AlexG | 26 juillet 2013 à 10h51 Signaler un contenu inapproprié

Les gaz de schiste paieront ils la différence?

audaces | 26 juillet 2013 à 10h53 Signaler un contenu inapproprié

Entre 2005 et 2011, il y a eu l'opération Comm' "Grenelle de l'Environnement", suivi par le yoyo du tarif d'achat pour le PV, les incertitudes et modification des règles pour l'éolien, ... ça a coûté quoi ça ?
Ca a coûté un non développement des filières industrielles, une augmentation ou à minima un maintien des coûts de développement de projet et un retard dans le développement des ENR !
Si la Cour des Comptes doit tirer sur quelqu'un, ce n'est pas les ENR, ce sont les responsables politiques de ces merveilleuses années ! Inutile de les citer ...

Enfin, pour l'objectif 2020, dire "6 à 7 fois ce qui a été réalisé entre 2005 et 2011", c'est la meilleure façon de ne pas dire " moins de 2 fois ce qui a été réalisé en 2011". AU moins la rédaction du texte indique clairement la position prise.

Tombour | 26 juillet 2013 à 12h35 Signaler un contenu inapproprié

La cour des comptes joue un role important et respecté dans notre pays. On a pu voir dans le passé comme elle a denoncé beaucoup de gaspillage et de mauvais utilisation de l'argent public. Elle permet de depassioner les débats ²sur des sujets essentiels

fleurent | 26 juillet 2013 à 12h40 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,

Les conclusions présentées dans cet article et relayant la Cour de Comptes ne me semblent pas pertinentes.
En effet, nous ne connaissons pas du tout la méthodologie employée par la Cour des Comptes pour faire dire aux chiffres des conclusions que l'on pourrait penser tendancieuses et pour le moins inexactes.
Que veut-on faire passer comme message? que soit disant "Un meilleur fonctionnement du marché des quotas carbone pourrait y contribuer, ainsi que le développement de la fiscalité sur le carbone"... C'est véritablement alarmant, lorsque l'on a des bases en économie de l'environnement et on connaît les distorsions sur la protection de l'environnement, la diminution ou plutôt l'incitation à ne pas diminuer les GES, le marché des quotas amène. D'habitude j'apprécie vos articles, mais celui-ci me semble relayer des positions d'une Cour de comptes qui seraient pour le moindre à réviser, voire à condamner.
Très cordiales salutations

jes | 26 juillet 2013 à 13h49 Signaler un contenu inapproprié

en attendant on comprend mieux pourquoi on se mange des augmentation du prix de l'electricité pour payer des subventions d'ENR Photovoltaïque à des investisseurs Etrangers (hors EU)...gros groupe d'investissements qui ont pauser des km² de toiture avec des prix de revente indescents. Bref on a fait fonctionner le matos chinois et on exporte encore de la monnaie hors EU. Cherchez l'erreur et vive les énergies renouvellables oO

Sinon subventionner les recherches technologiques pourquoi pas. ca semble plus intelligent.

kathar | 26 juillet 2013 à 15h00 Signaler un contenu inapproprié

Le payement, cher, du kWh solaire ou éolien par un prélèvement obligatoire sur la facture EDF ressemble a s'y méprendre a un impôt sans en porter le nom et sans faire partie des charges obligatoires imposées aux français.
a t'on les moyen de vivre comme des riches

jean | 26 juillet 2013 à 21h52 Signaler un contenu inapproprié

@jes : Pourtant économiquement un quota carbone est une bonne solution. Alors que s'est-il passé ? Simple, la feuille de route des émissions n'avait pas envisagé la possibilité d'une récession comme celle que nous connaissons depuis plusieurs années, et que de nombreux producteurs déménagent leurs usines en Chine. Ce qui a cassé le marché c'est des quota fixé il y a plusieurs années, sans règles d'ajustement en fonction de la production effective des usines, et complètement surdimensionnées au final.

On peut noter aussi que l'Allemagne sensé être un modèle, n'a absolument pas fait usage de son poids politique pour résoudre le pb, laissant des pays comme la Pologne bloquer les négociations. On remarquera que sur bien d'autres sujets, ça n'est pas du tout le cas. Bref les Allemands ont laissé le marché carbone se casser la gueule sans intervenir car en fait économiquement ça les arrange bien.

jmdesp | 27 juillet 2013 à 00h01 Signaler un contenu inapproprié

Oser avancer que le nucléaire coûte moins cher que le développement des EnR, c'est juste honteux!
Travaillant dans le secteur EnR, je vois passer les chiffres et ce n'est en aucun cas comparable à ceux du nucléaire!!!

Les chiffres avancés ne prennent pas en compte les coûts de démantèlement, de constructions des sites d'enfouissement (parfois obsolètes en plus, alors on en construit d'autres), de stockage, ...
A savoir que pour aucun des réacteurs actuellement en démantèlement, le coût final n'est chiffrable! Ce sera la surprise, qui sera juste abasourdissante! J'imagine que quand la première centrale aura été totalement démantelée, le coût final sera tout simplement caché au public...

Max | 28 juillet 2013 à 17h17 Signaler un contenu inapproprié

Cet article décidément me pose problème: bien qu'il présente -soit disant-, la posture de la Cour de comptes, il est complice pour relayer tout un tas de choses inexactes, comme celle de vouloir présenter le coût du nucléaire comme "moins cher" que celui de produire les Energies renouvelables.
De nouveau, selon la méthodologie que l'on prenne, il est possible de démontrer que l'on fait dire aux chiffres ce que l'on veut.
L'auteur pourrait plaider en disant que ce n'est pas lui, mais la Cour des Comptes; j'aurais préféré, dans ce cas, un article critique de la Cour des Comptes. Et, peut-être faudrait-il nommer des personnes compétentes dans cette Cour de Comptes, ce qui ne semble pas être le cas: pauvre France!

jes | 29 juillet 2013 à 10h32 Signaler un contenu inapproprié

Je vois que les pro EnR sont remonté comme une pendule au sujet des chiffres de la cour des comptes. La CC serait composée d'incompétents incapables de calculer correctement, à les entendre. Graves accusations qu'il faudrait étayer par des faits, au minimum fournir un peu d'éléments chiffrés et précis sur où la CC se tromperait lourdement.
*Rien* de tout cela n'est fournit. Le discours accusateur se limite à la rhétorique.
En fait les données de la CC sont très cohérents avec les résultats internationaux, que ce soit les "strike price" récemment accordés par l'Angleterre qui même pour l'éolien terrestre sont très proches de ceux d'un EPR, alors même qu'EDF charge la barque sur ce qu'elle demande pour le réacteur EPR d'Hinkley, et les rapport US trouve eux aussi que l'éolien est mature sans guère de baisse à attendre cf http://www1.eere.energy.gov/wind/pdfs/2011_wind_technologies_market_report.pdf juste une légère retombée après un pic en 2009 (pic documenté ici http://communities.washingtontimes.com/neighborhood/climatism-watching-climate-science/2013/jun/7/offshore-wind-enormously-expensive-energy-alternat/ 65% d'augmentation entre 2004 et 2010)

jmdesp | 29 juillet 2013 à 22h09 Signaler un contenu inapproprié

Bien sûr que le PV est un pur scandale économique. Piquer dans la poche du smicard de banlieue qui se chauffe; le malheureux; avec des grille-pains, pour remplir aussitôt et directement ( via la CSPE )celle de mon voisin paysan millionnaire ( 150 Ha ) c'est quelque part choquant.
Autre info: quand il y a du soleil et du vent en Europe, le prix de l'électricité devient négatif, ce qui signifie qu'EDF achète cher les KWH de renouvelable hors hydraulique ( on peut fermer les barrages)...et paie ensuite pour s'en débarrasser !
L'état exsangue a versé il y a peu 5 milliards d'€ à EDF, et va augmenter considérablement le prix de l'électricité.
En Allemagne le prix de l’électricité est 2 fois plus élevé, et des centaines de milliers de travailleurs reçoivent 400€ par mois (sans doute se chauffent-ils au gaz russe).

Jean Valthe | 30 juillet 2013 à 08h22 Signaler un contenu inapproprié

Bravo à LA COUR DES COMPTES! et arrêtons les programmes de soutien les impôts et tout simplement encadrons et soutenons toute société qui travaille dans ce domaine, groupons nous pour réduire les couts de recherche ou de commercialisation des solutions qui existent déjà et aller sur les :marchés extérieurs qui sont demandeurs et solvables...Laissons le marché faire par pitié et les nombreuses idées et solutions qui existent se développer sans les écraser d'impôts-les soutenir puis les laisser tomber etc, etc...et orientons les aides vers du soutien à l'achat ou l'investissement par les clients-Que ces sociétés vivent de Ca et créent des emplois au lieu d'aides de l'Etat !Le marché fera sainement le reste sans dépendre des volontés politiques trop changeantes !

cecile | 30 juillet 2013 à 11h53 Signaler un contenu inapproprié

1-Nulle part en France une centrale nucléaire n'a été totalement démantelée. Donc expérience nulle.
2- Ce sont nos impôts qui ont payé les études depuis 50 ans, et ce sont aussi nos impôts qui paient les centrales actuelles. Une fois chargé de combustible, certes ça ne revient pas cher ! Elle est bien bonne, pauvre cour des comptes, ils faudrait qu'ils enlève leur chapeau mou et leurs gants, ces pauvres bourgeois politiques qui n'ont jamais su calculer.

jp | 30 juillet 2013 à 11h56 Signaler un contenu inapproprié

Comme son nom l'indique, la Cour des comptes… fait des comptes. En l'occurrence, elle compte des sous, aujourd'hui des euros. Certains, dont plusieurs des commentateurs qui s'expriment ici, font des rapprochements avec des coûts hors zone euro; en général en dollars. Voilà déjà deux monnaies dont les taux de change varient quotidiennement. Que serait-ce si on voulait faire des comparaisons avec des coûts en Livres, en Roubles ou encore en Yuan. Essayez. Vous constaterez rapidement que cela n'a pas de sens.
La seule comptabilité qui puisse permettre d'y voir clair et de rester valide au cours du temps et celle qui serait faite en kWh, donc en énergie. Cela suppose de reconsidérer radicalement nos méthodes de valorisation de l'activité humaine. Il y a du pain sur la planche.

Jean-Claude HERRENSCHMIDT | 30 juillet 2013 à 15h45 Signaler un contenu inapproprié

Comme toujours dans ces rapports on ne tient pas compte des plus récentes techniques. Cela fausse de nombreuses données économiques. Par exemple un soutien mesuré et temporaire aux panneaux solaires double-faces ou hybrides à un impact économique nettement plus favorable car on capte la quasi-totalité de l'énergie reçue (PV + Ecs + chauffage + stockage) donc coût global plus vite et durablement amorti.
Les sociétés de financement d'installations peuvent en plus jouer un grand rôle en abaissant plus vite la nécessité du soutien comme on le constate aux Etats-Unis etc. Dans l'éolien il y a les hybrides (éolien + hydrolien). L'apport solaire à l'automobile (voire plus accessoirement à certains transports : fluvial, dirigeables etc) a également un potentiel très élevé si l'on observe les développements de la classe Michelin Cruiser au Solar World Challenge, déjà une dizaine de véhicules 2 à 4 places référencés sur le site et 3 à 4 nouveaux par an quasi entièrement solaires comme la Solarworld GT ou sa 3e génération SunCruiser, l'eVe Sunswift, la Navitas (Purdue), la Calgary Solar car, la Stella Solar d'Eindohen etc et qui démontrent que le concept est réaliste avec large autonomie et vitesse satisfaisante. Toyota prévoit d'ailleurs la sortie d'un véhicule solaire, Michelin développe des roues spécifiques. L’impact économique est immense et les rapports comptables ne se projettent pas dans l'avenir technologique qui est aussi économique.

Energie+ | 31 juillet 2013 à 00h03 Signaler un contenu inapproprié

Un tableau synthétique, tout ce qu'il y a de plus sérieux, pondu par la Cour des Comptes et tout le monde bondit.

Sans être paranoïaque, même si c'est la Cour des Comptes, les chiffres que ce tableau contient sont tellement politique qu'ils ne faut les prendre qu'en tant qu'élément politique. Ils ne montrent qu'une volonté politique, que l'on connait car, comme vous, j'ai voté en lisant le programme de Monsieur cravate-rose et de Monsieur cravate bleue.

Pourquoi s'étonner ?

Romain Lamotte | 31 juillet 2013 à 17h04 Signaler un contenu inapproprié

je crois que les centrales nucléaires ne sont tout simplement pas assurées;C'est le contribuable qui paiera en cas d'accident.44 milliards au minimum ,déjà,pour Fukushima.Cela devrait être intégré dans les calculs de coût.

kine92 | 31 juillet 2013 à 23h55 Signaler un contenu inapproprié

C'est marrant mais personne ne semble s’intéresser au fait que le nucléaire n'est pas renouvelable et produit des déchets. Pourtant quand je regarde le tableau il y a comme un "cherchez l’intrus" assez évident. Et c'est en mettant de côté les chiffres, que je ne conteste pas n'étant pas comptable, mais qui ne signifient pas grand chose : on oublie allègrement toutes sortes de paramètres économiques (coût de démantèlement, coût de la production centralisée pour le réseau,...), énergétiques (production de base vs production de pointe, flexibilité de la production, pertes en ligne, pertes en conversion à l'utilisation...), et autres (création d'emploi, innovation, marché à l'export, dynamisation des PME vs monopole des multinationales...). Bref, une étude bien réac avec un soupçon de crédibilité institutionnelle qui n'apporte rien si ce n'est plus de confusion sur le sujet du renouvelable.

Man | 01 août 2013 à 18h25 Signaler un contenu inapproprié

Finalement je suis la seule personne a être choquée d'apprendre que l'électricite nucléaire EPR sera plus chère que l'électricité nucléaire d'avant...

ami9327 | 03 août 2013 à 13h12 Signaler un contenu inapproprié

@Man C'est vrai que personne ne semble s'interesser au fait que le nucléaire n'est pas renouvelable et produit des déchets.
C'est encore plus vrai de considérer que les ressources en Uranium et Thorium fissile disparaissent inexorablement.
A la différence de n'importe quelle autre ressource qui ne s'épuise que si on l'exploite, l'énergie nucléaire emploie des ressources qui s'épuisent alors même qu'on ne s'en sert pas.
Personne ne l'écrit jamais dans les réactions sur Actu-Env.

ami9327 | 03 août 2013 à 13h38 Signaler un contenu inapproprié

Le rapport est intéressant mais il est axé sur les coûts et oublie les bénéfices. Quelques éléments complémentaires sur les bénéfices dans
http://www.renoverecopol.org/index.php/think-tank-environnement/60-cour-des-compte-et-energies-renouvelables-un-audit-incomplet
Ca ne change rien au fait que pour l'instant il y a un coût au déploiement des ENR, mais au final ça rapportera plus que ça ne coûtera.

Eric.BBAS | 06 août 2013 à 14h49 Signaler un contenu inapproprié

La procédure des appels d'offres doit être revue car c'est une subvention déguisée aux quelques industriels du secteur.
Par ailleurs, bien que légale, elle permet à l'état de passer des commandes sans avoir besoin d'affecter la dépense sur son budget. L'état signe des dettes qui ne figurent pas sur les décomptes (montant actuel presque 1900 milliards d'euros) L'absence d'offres vraiment concurrentes et l'engagement de la France à multiplier rapidement les ENR permettent d'obtenir des prix de revente du MWh à des niveaux beaucoup trop élevés( Plus de 200 euros du MWh.).
Ainsi 6000 MW de puissance par éoliennes posées en mer (sous appels d'offres) seront facturés 100 milliards d'euros à EDF (estimation) répercutés sur nos factures via la CSPE (un Impôt prélevé par EDF et taxé de la TVA)
Production 30 % du temps d'une année relayée par des centrales thermiques au gaz pour les jours sans vent ou au charbon (comme en Allemagne qui construit 23 centrales)
100 milliards pour quelques centaines d'emplois promis par les industriels (AREVA, ALSTOM)
Pas d'économie de C02 à cause des relais au gaz
Démontage prévu à 20 ans
Permettront d'arrêter peut être Fessenheim (2X900 MW 75% du temps d'une année)
Technologie dépassée car l'éolien flottant en eau profonde plus au large sera plus compétitif (technologie de la plateforme de forage en mer)
La cour des comptes est bien en dessous de la réalité du terrain.
Je suis partisan de l'autoconsommation, mais les équipements sont hors de prix.

moneolienne | 13 août 2013 à 00h08 Signaler un contenu inapproprié

Quid de l'économie d'échelle ? des techniques de stockage de l'énergie ? des "relais" biomasse/biogaz déjà disponibles ?
Les derniers rapports de fonctionnement d'EDF/RTE précisent que l'éolien n'a pas eu pour effet d'augmenter le recours aux énergies fossiles. Facile de faire porter le chapeau aux EnR alors que les coûts de démantèlement de gestion de nos bons vieux déchets nucléaires ont toujours été sous-estimés...
Il serait peut-être temps de prendre un peu de recul face à ce discours anti-éolien stéréotypé et relayé en boucle depuis plus de 20 ans !

pierrafeu | 20 août 2013 à 15h11 Signaler un contenu inapproprié

@pierrafeu : Vu la structure du mix français, l'équilibrage de la production éolienne se fait naturellement en réduisant la production des centrales nucléaire. Il est documenté qu'après un premier week-end avec des prix négatif les 15-16 juin, EDF a évité que cela ne se reproduise le week-end suivant en fermant des centrales nucléaire. Mais ce type de fermeture ne fait rien économiser, donc payer 88,6€ de l'électricité éolienne qui conduit à fermer du nucléaire à la place de fossile est juste un énorme gâchis d'argent. Je dis bien 88,6€, c'est le prix moyen à payer par MWh éolien pour la CRE dans son évaluation du montant de la CSPE sur 2013. Et non les 82€ faussement mis en avant en passant sous silence les clauses d'indexation des contrats d'achat.

jmdesp | 22 août 2013 à 22h33 Signaler un contenu inapproprié

Je crois qu'il y a un petit soucis d'interprétation... L'énergie éolienne se substitue aux moyens de production thermique et non au nucléaire ! Le nucléaire n'a pas la flexibilité nécessaire à la régulation des besoins du réseau (extinction et redémarrage d'une tranche bcp trop longue). Votre évaluation du coût de l'éolien terrestre n'engage que vous et vous semblez oubliez ce que je viens d'évoquer: le coût réel du nucléaire !
De plus, comme précisé précédemment, il n'est nul besoin d'augmenter la production des centrales thermiques émettrices de CO2 pour réguler les variations de productions des EnR. Les centrales biomasses, méthanisation,... le font très bien en attendant la mise en oeuvre de moyens de stockage pérennes et de gestion de réseau (smartgrids). Faudrait mettre à jour votre argumentation, on est en 2013...
Votre analyse ne prend également nullement en compte la notion de risque...

pierrafeu | 23 août 2013 à 09h45 Signaler un contenu inapproprié

Non, l'estimation du coût engage le gouvernement français à travers la Commission de Régulation de l’Énergie dans le document suivant en page 5 : http://www.cre.fr/content/download/9670/88369/version/1/file/121009_CSPE2013Annexe1.pdf
"le tarif d’achat prévisionnel moyen (2013) est de 88,6 €/MWh"

Quand à la capacité du nucléaire a réguler le réseau, je vous conseille de lire ceci : stabilité des réseaux sur le forum volta-electricite.
8% de variation instantané possible, et si on en a besoin, une variation de 5 %/mn est possible. Pour la régulation de tous les jours, on éteint pas les centrales nucléaires, on se contente de jouer sur leur niveau de production. Ce qui n’empêche pas les centrale fioul ou gaz de jouer aussi souvent ce rôle, mais en été quand les centrales nucléaire suffisent à assurer toute la production, il n'y quasiment qu'elles sur le réseau, avec l'hydraulique.

Enfin sur la capacité de la biomasse à jouer le rôle nécessaire, il est intéressant de remarquer l'opposition résolue de EELV au projet Erscia, en déclarant que le projet est surdimensionné, destructeur de ressources, bien qu'au milieu d'un des principaux massifs forestier de France, et qu'incapables de mobiliser de nouvelles ressources en bois-énergie, les grandes centrales à biomasse fragilisent les filières existantes. Quelle capacité électrique fait cette centrale surdimensionnée et destructive ? 12 MW
Et vous pensez développer cela pour *tout* couvrir ?

jmdesp | 29 août 2013 à 15h52 Signaler un contenu inapproprié

88.6 au lieu de 82 € (qui sort d'où d'ailleurs ?), wow quel mensonge !
Le problème ne se résume pas à un simple coût, il s'agit également de notre santé, avenir, et modèle de société...
L'éolien ou autre EnR à production variable ne nous condamne pas à relancer les capacités de production à partir d'énergie fossile. Ce vieil argument anti-éolien est un mensonge relayé depuis toujours et il a moins de moins de sens.

Vous semblez suffisamment bien renseigné sur les capacités du nucléaire pour deviner un certain parti-pris...

Votre démonstration par l'exemple n'est qu'une compilation de mauvais exemples pour servir votre discours. En retour, je vous rappelle que:
- la Biomasse n'était qu'un exemple parmi tant d'autres. Cogénération ? méthanisation ? Gestion intelligente des réseaux ? Stockage de l'énergie ?
- Que la biomasse ne peut exister que si la gestion de la ressource est pérenne (= respect des cycles de régénérations). Un mauvais exemple ne pourrait servir de généralités...
- Centrale Biomasse de Facture Biganos = 69 MW/h. Projet Provence 4=150 MW/h,... Toujours aussi ridicule pour la régulation ?

pierrafau | 30 août 2013 à 09h46 Signaler un contenu inapproprié

Il ne s'agit pas de discuter du bien fondé de certaines d'EnR mais de savoir vers quelle société allons nous ? Le nucléaire semble être la solution la plus "confortable" du moment mais ne tient absolument pas compte de l'avenir. Je vous épargne le couplet sur les risques et accidents passés...
Le projet CIGEO est une parfaite illustration de ce constat: enfouir des déchets nucléaires hautement radioactifs, à vie longue, dans des couches profondes du sol sans savoir véritablement ce qui pourrait se passer dans 1000 ans alors que ces déchets seront encore très dangereux... On s'en fout, on ne sera plus là... Les prochaines générations auront trouvé une solution... Nous nous serons peut-être installés sur une autre planète car la notre ne sera qu'une déchetterie géante ? Ah oui, j'oubliais, la fusion ! le graal ! Ne changeons rien en attendant que cela soit opérationnel... Bref que des arguments malhonnêtes au service du profit. Le lobby des EnR ne pourra jamais rivaliser avec celui du nucléaire, il me semble utile de le rappeler.
Autre rappel: lorsque nos avancées technologiques et autres découvertes à venir auront renvoyé l'éolien au rang de gadget inutile, il sera possible de les faire disparaître sans grande conséquence pour l'homme et l'environnement.
Les pistes énergétiques sont nombreuses mais il existe des moyens opérationnels et pertinents immédiatement disponibles !
Rien encore ne peut se substituer totalement au nucléaire mais si les portes restent fermées...

pierrafeu | 30 août 2013 à 10h04 Signaler un contenu inapproprié

Une étude qui ramène les coûts au MWh produit est forcément incomplète. Seules les analyses de coût sur la totalité du cycle de vie de l'unité de production ont un sens : construction, acheminement du combustible, et démantèlement.
Si, pour faire bonne mesure, on ajoute les coûts pour l'environnement de certaines solutions... je crains que les chiffres soient bien différents.
Cela dit, la Cour des Comptes a raison de pointer ces décalages et de faire une 1ère analyse ; peut-être la prochaine prendra-t-elle davantage en compte les coûts globaux ?

dormeur | 28 octobre 2013 à 10h00 Signaler un contenu inapproprié

Au risque de paraître idiot, je persévère, car beaucoup des messages échangés ici utilisent des arguments monétaires - en brandissant des sommes pharamineuses et incontrôlables. Le découplage actuel de la finance d'avec l'économie réelle me semble être une raison suffisante pour se méfier de ce genre de raisonnements.
La fixation de la valeur des choses que nous obtenons au moyen de notre activité (quand je dis notre, je pense à l'espèce humaine), ne devrait pas être mesurée en monnaie mais en énergie dépensée.
La monnaie, qui au demeurant est bien utile pour les échanges quotidiens, a la désagréable caractéristique de n'être fondée que sur la confiance qu'on lui fait. Il suffit que celle-ci, la confiance, disparaisse pour que la "valeur" de la monnaie s'effondre par un processus appelé inflation.
Par ailleurs, le prix de l'énergie est extrêmement variable pour ne pas dire instable. Et cela à la seule fantaisie des vendeurs d'énergie fossile, prix sur lequel s'aligne presque automatiquement toutes les autres formes d'énergie.
Pour ces deux raisons (principalement), la valeur des choses (et de l'énergie consommée elle même), devrait être fixée avec une unité indépendante de toutes les fantaisies liées à la monnaie. Je propose que l'unité retenue soit le joule, ou bien toutes les unités dérivées comme par exemple le kWh.

Jean-Claude HERRENSCHMIDT | 28 octobre 2013 à 13h15 Signaler un contenu inapproprié

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