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12 instituts de recherche européens s'associent dans le domaine de l'énergie

Douze instituts de recherche se sont engagés à mobiliser conjointement leurs ressources afin d'optimiser la recherche européenne dans les technologies décarbonées. Ces technologies stratégiques sont déjà identifiées mais les financements manquent.

Energie  |    |  F. Roussel
   
12 instituts de recherche européens s'associent dans le domaine de l'énergie
© Stefan Rajewski
   
Plusieurs instituts de recherche européens* ont officiellement lancé mardi l'Alliance Européenne de la Recherche dans le domaine de l'Energie (EERA). À travers une déclaration d'intention, ces centres s'engagent à optimiser les moyens de l'UE en matière de recherche dans le domaine de l'énergie grâce au partage des installations nationales et à la réalisation de programmes communs. À l'occasion de la conférence « Vers une énergie bas carbone » organisée mercredi à Paris par la Présidence Française de l'UE, cette initiative a été saluée par Janez Potočnik, membre de la Commission européenne chargée de la science et de la recherche : pour développer des technologies énergétiques de pointe, il est nécessaire de mettre en commun, par-delà les frontières nationales, les meilleurs cerveaux et les meilleures ressources, a-t-il déclaré. Un nouveau type de recherche est nécessaire pour répondre aux défis actuels car en Europe chaque Etats membres est responsable de sa recherche, il faut donc réunir une volonté européenne, a-t-il ajouté lors des tables rondes.

Cette EERA constitue l'un des outils qui permettra de mettre en œuvre le plan technologique stratégique pour l'énergie ou plan SET présenté en novembre 2007 par la Commission européenne. Ce plan vise à doter l'Europe d'un nouvel agenda de recherche dans le domaine de l'énergie pour atteindre l'objectif de réduction des émissions de GES d'ici à 2020 (réduction de 20%). Il ne s'agit pas de créer de nouveaux programmes de recherche mais de coordonner ceux déjà développés dans chaque Etats membres, dans le cadre du programme cadre européen de recherche (7ème PCR) ou encore au sein des plateformes européennes de technologie. Le plan SET vise par la même occasion à mieux utiliser et répartir les financements européens. Il doit surtout permettre de développer un portefeuille de technologies propres afin d'éviter que l'Union européenne ne soit contrainte de les importer.

Six technologies stratégiques déjà identifiées

Six technologies ont déjà été identifiées comme stratégiques et font l'objet d'initiatives industrielles. Orientées vers des objectifs mesurables en termes de réduction des coûts ou d'amélioration des performances, ces initiatives doivent recentrer et harmoniser les efforts de la Communauté, des États membres et de l'industrie. Elles concernent l'énergie éolienne avec la validation et la démonstration de grandes turbines, l'énergie solaire pour la démonstration à grande échelle dans le domaine de l'électricité photovoltaïque et de l'énergie solaire concentrée, la bioénergie axée sur les biocarburants de seconde génération, le piégeage, le transport et le stockage du CO2 (CCS), le réseau électrique pour le développement d'un système électrique intelligent et la fission nucléaire axée sur le développement des technologies de la quatrième génération.

Le plan SET a reçu l'appui des Etats membres et du Parlement européen même si le nucléaire et le CCS sont à l'origine de nombreuses controverses entre les parlementaires. Les députés ont toutefois estimé que ce plan néglige les mesures d'économies d'énergie et d'efficacité énergétique. Le rapporteur du plan SET auprès du Parlement européen Jerzy Buzek, a d'ailleurs évoqué, lors de la conférence de Paris, la nécessité de définir une septième initiative consacrée à l'efficacité énergétique.

Des financements insuffisants

Lors de la présentation du plan SET la Commission a rappelé que les budgets publics et privés consacrés à la recherche sur l'énergie dans l'UE ont sensiblement diminué depuis les sommets qu'ils ont connus dans les années 1980 à la suite de la flambée des prix de l'énergie. Il en a résulté un sous-investissement chronique dans les capacités et les infrastructures de recherche dans le domaine de l'énergie. Le plan SET a donc pour vocation à relancer les investissements : si les gouvernements de l'UE investissaient aujourd'hui avec la même intensité qu'en 1980, les dépenses publiques totales de l'UE en faveur du développement des technologies énergétiques seraient quatre fois supérieures à leur niveau actuel, qui est d'environ 2,5 milliards d'euros par an, explique la Commission.

Pour encourager les investissements publics et privés, la commission doit présenter une communication spécifique début 2009. De son côté, à l'occasion de la conférence de Paris, le Président de la Banque Européenne d'Investissement Phillipe Maystadt a fait part de son intention de canaliser ses soutiens financiers vers ces marchés. La BEI envisage ainsi de créer un guichet européen unique pour améliorer l'accès aux financements et prévoit de mettre en place un fonds pour l'assistance technique envers les promoteurs. Elle réfléchit également à de nouvelles formules de financement spécifiques au plan SET et espère attirer le secteur privé.

Mais en attendant, les Parlementaires européens ont demandé à la Commission d'assurer dès 2009 qu'au moins 2 milliards d'euros par an du budget de l'UE soient consacrés à l'utilisation de technologies à faible teneur en carbone.


*CEA (France), CIEMAT (Espagne), CRES (Grèce), ECN (Pays-Bas), ENEA (Italie), FZ Jülich (Allemagne), INETI (Portugal), RISOE (Danemark), UK-ERC (Royaume-Uni), VTT (Finlande), EUA (Europe), EUROHORC (France).

Réactions1 réaction à cet article

et l'energie des mers et oceans ?

Il y a plus de possibiltés pratiques d'obtenir de l'énergie avec les mers et oceans qu'avec le solaire photovoltaique.
Pourquoi ce domaine (marees - houle - courants permznent est il ignoré ?

jm | 30 octobre 2008 à 15h40 Signaler un contenu inapproprié

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