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Actu-Environnement

La crise modifie les pratiques environnementales des ménages

Les dernières enquêtes de l'Ademe soulignent l'influence de la crise économique sur les ménages notamment sur les économies d'énergie et les travaux de rénovation thermique. L'éco-consommation des Français se développe parallèlement.

Gouvernance  |    |  R. Boughriet

"La crise économique" relègue les pratiques environnementales "au second plan".Tel est le bilan tiré des dernières enquêtes annuelles (1) de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) publiées le 22 janvier.

Une crise qui inquiète…

En 2012, l'enquête de l'institut TNS Sofres pour l'Ademe montre que 76% des ménages français sont "avant tout" préoccupés par le chômage cité comme "problème important". 47% des Français en 2013 craignent également de "manquer d'argent, vivre dans la misère", d'après le baromètre Ipsos.

Le sujet du chômage reste "très prégnant" depuis 2008 dans le classement des principaux sujets d'inquiétude des Français, constate l'Agence. La pollution apparaît en revanche comme une question "moins essentielle" (35% des sondés) et reste" bien en deçà de son niveau record" (65% des Français) en 2007, au moment du lancement du Grenelle de l'Environnement.

En dépit de la crainte "croissante" pour le chômage, l'environnement pour autant ''n'a pas disparu de l'esprit des Français". Ces derniers restent sensibilisés, assure l'Ademe.

Ainsi, selon l'enquête de l'institut Gfk ISL pour l'Agence, les quatre préoccupations environnementales les plus citées par les ménages en 2013 sont : la pollution de l'eau (43% des sondés), la pollution de l'air (34%), la dégradation de la faune et de la flore (32%) et le réchauffement climatique (30%).

…et influe sur les économies d'énergie

Les Français "donnent une place importante à la question du changement climatique et expriment des attentes fortes dans le domaine des économies d'énergie", souligne l'Ademe. 70% des ménages se déclarent en effet "d'accord avec l'idée que le réchauffement de la planète est causé par les activités humaines". Tandis que 73% d'entre eux considèrent que la priorité du gouvernement doit être "d'orienter l'économie vers des activités industrielles qui préservent l'environnement".

Côté énergies : 38% des sondés en 2013 se disent également "favorables" au développement des renouvelables. Dans le contexte morose actuel, 64% des Français considèrent l'augmentation du prix des énergies comme "la motivation principale pour réduire leurs consommations", selon l'enquête TNS Sofres menée en 2012.

La crise incite donc aux économies d'énergie mais qui peinent à se traduire par des travaux de rénovation thermique des logements, précise toutefois l'Ademe. Selon un sondage réalisé par TNS Sofres, 12% des ménages déclarent avoir réalisé ces travaux en 2012. Cette démarche demeure "avant tout" motivée par la recherche d'économies sur la facture énergétique pour 34% des sondés (premier critère cité depuis 2007), suivie de la recherche d'une meilleure isolation thermique (29%). Le crédit d'impôt développement durable (CIDD) reste de loin l'aide financière jugée la plus utile, suivi par la TVA à taux réduit pour engager ces travaux. Mais ces aides "apparaissent moins incitatives (moindre visibilité et soutien, critères plus restrictifs)". Conséquences : les Français dépensent moins pour rénover : 4.359 euros courants TTC en moyenne en 2012 contre 4.517 euros en 2011.

Vers une économie circulaire

Si la rénovation thermique des logements accuse une baisse, les pratiques d'éco-consommation des ménages "se développent" néanmoins, souligne l'Ademe. Les lycéens se contentent en moyenne de 5,1 éco-gestes systématiques (tri des déchets, douche plutôt que bains, achat de produits de saison, extinction de la veille du téléviseur…) contre 8,8 pour les retraités, selon un sondage Ipsos.

En 2013, les pratiques environnementales comme le tri des déchets, cité par 84% des personnes interrogées, sont "bien ancrées", selon l'enquête de Gfk ISL. 63% des répondants déclarent également éteindre les appareils électriques plutôt que de les laisser en veille. Concernant les achats alimentaires, 76% des ménages déclarent en outre veiller à acheter des légumes locaux et de saison en 2013 contre 67% en 2012. De même, d'après une étude du Credoc, 38% des Français ont déclaré acheter un produit d'occasion par Internet en 2012 contre 28% en 2009.

"Certaines évolutions dans les pratiques des Français se développent. Elles pourraient, sous certaines conditions, réconcilier économies budgétaires et écologie, et s'inscrire dans le cadre de la transition vers un modèle d'économie circulaire", conclut l'Ademe.

1. Télécharger les études de l'Ademe sur les pratiques environnementales des ménages français en 2012 et 2013.
http://www.ademe-et-vous.ademe.fr/sites/default/files/strategie-etudes/38/ademetudestrat38.pdf

Réactions10 réactions à cet article

La crise devrait pourtant impacter la pollution plus par manque que par excédent...Dans l'abondance , le Consommateur va au delà de ses véritable besoins; il gaspille. Quant la cagnotte se fait maigre, le consommateur est tenu d'ajuster sa dépense à ses véritables besoins. On s'impose alors la règle du "strict minimum". A l'inverse, on constate que la production génère de l'emploi,lequel emploi distribue des revenus , lesquels revenus génèrent de la consommation et par conséquent de la pollution...Le sous emploi est-il un remède à la surconsommation, à l'économie des réserves naturelles et par conséquent à la réduction de la pollution .....

bertrand | 28 janvier 2014 à 11h03 Signaler un contenu inapproprié

"Les Français donnent une place importante à la question du changement climatique et expriment des attentes fortes dans le domaine des économies d'énergie", mais sont absolument contre les outils gouvernementaux (écotaxe) pour réduire les émissions de GES. En bref, tout le monde est d'accord pour lutter contre le changement climatique, mais personne ne veut modifier ses habitudes de consommation. Retirez la veille de votre téléviseur, multipliez les appareils électroniques d'occasion; bonne nouvelle les indicateurs de l'Ademe seront au top et nous polluerons la conscience tranquille

Olive | 28 janvier 2014 à 14h46 Signaler un contenu inapproprié

Dans écotaxe, le préfixe est de trop. Il me semble qu'une (simple) augmentation de la taxe à l'essieu, assortie de hausse discrète des taxes sur les carburants fossiles serait passée comme une lettre à la poste.
Mais voilà, il faut faire bosser les copains à Eco-Mouv par exemple (là aussi le préfixe est de trop).
Va-t-on enfin se réveiller de ce cauchemar éco-débile?

Albatros | 28 janvier 2014 à 18h16 Signaler un contenu inapproprié

Moralité : les Français sont plus soucieux de l'avenir de leurs comptes en banque que de celui de la Planète !

Le Glaude | 28 janvier 2014 à 21h37 Signaler un contenu inapproprié

"70% des ménages se déclarent en effet "d'accord avec l'idée que le réchauffement de la planète est causé par les activités humaines"."

Le popagandastaffel réchauffiste a bien travaillé !

Laurent Berthod | 28 janvier 2014 à 21h56 Signaler un contenu inapproprié

Allons, M Berthod, on ne peut nier une influence Humaine sur le Climat. On ne peut être 7 md d'Humains, consommer des millions de barils de pétrole par jour sans qu'il y ai de conséquences.

Je veux juste ajouter une chose. Il ne s'agit pas de sauver la planète. Elle a connu bien pire.
Il s'agit de sauver l'espèce humaine et notre mode de vie.
Le réchauffement climatique menace les humains. Et à la rigueur la biodiversité. Pas la planète.

Et pour conclure sur cet article je dirai qu'avec la crise les Français sont surtout pret à consommer moins.

Terra | 29 janvier 2014 à 15h13 Signaler un contenu inapproprié

Ma chère, mon cher (?),

Vous avez le droit de penser ce qu vous voulez, et de vous tromper - comme tout le monde, dirais-je.

Votre assertion : "on ne peut nier une influence Humaine sur le Climat. On ne peut être 7 md d'Humains, consommer des millions de barils de pétrole par jour sans qu'il y ai de conséquences." n'est rien d'autre qu'une affirmation, un credo, mais en aucun cas une démonstration.

Laurent Berthod | 29 janvier 2014 à 18h08 Signaler un contenu inapproprié

Décidément se définir comme climato-sceptique relève moins des convictions que de la volonté de s'affirmer comme "un mec à qui on ne la fait pas". Ils estiment que les arguments apportés par le GIEC sont des supercheries, mais n'apportent eux aucun élément pour expliquer les causes du réchauffement global.

Olive | 29 janvier 2014 à 20h57 Signaler un contenu inapproprié

Pour prouver ladite assertion que fait-on alors ?

On peut commencer par la France. Parlons du recul des glaciers ? C'est pas la consommation de glaçons pour le pastis qui en est responsable.
Nous avons des témoignages, des peintures, des photographies d'avant le tout carbone.
Les glaciers ont de fait reculé et recul partout. Et le phénomène s'accélère depuis l'avènement du tout carbone.
On a les résultats de mesure du taux de CO2 (on pourrait en citer d'autre) qui augmente dans l'atmosphère (vous comptez aussi nier cela ?)
Alors certes l'augmentation des aérosols dans l'atmosphère la refroidie un peu ... et déstabilise le climat devenant responsable très certainement de la recrudescence des catastrophes naturelles (pour ça je vous renvois aux données des assureurs. Vous les contestez aussi ?)

Après si on élargit l'angle de vue on peut parler de la fonte des glaces polaires. Qui sont de facto une réalité.
Puis on peut parler des études de paléoclimatologues ... qui nous montrent que lors d'anciens évènements de réchauffement climatique le taux de CO2 (entre autre) était élevé.

Alors certes les modèles d'évolutions sont plus ou moins faux. Et j'ai envie de dire que c'est normal ... on invente pas le climat. Personne n'a encore de modèle car un réchauffement sur une aussi courte durée ne s'est jamais vu. Les modèles se précisent à mesure que le savoir et les preuves s'accumulent.

Vous pouvez rester septique, mais ce n'est pas une démonstration.

Terra | 30 janvier 2014 à 08h27 Signaler un contenu inapproprié

Je ne suis pas climato-sceptique ni "négationniste du climat" (même si je suis un suspect pour certains intervenants de ce fil) mais je trouve effrayante l'obsession de nombre de gens à s'escrimer à la démonstration de "la" cause du dérèglement climatique.
Surtout mon effroi est causé par les inepties qui ont leur origine dans la panique climatique actuelle et par les prêches culpabilisants à tous crins des curés de l'écologie. Ils me font peur, par exemple:
- Quand on mise tout sur un marché imbécile (ETS)
- Quand on tue l'industrie en UE (moins de 10% des émissions mondiales) en prétendant "montrer l'exemple"
- Quand on va hurler avec la meute dans des hôtels cinq étoiles pour des sommets climatiques (à grand coups de voyages aériens intercontinentaux...).
- Quand on fait la promotion d'activités parasites comme le bidonnage de chiffres pour l'affichage environnemental en dévoyant la méthode pourtant intelligente qu'est l'analyse du cycle de vie pour complaire aux greenwashers de la distribution
- Quand on me fait la morale sur les sujets environnementaux qui sont en grande partie des sujets techniques et complexes, non réductibles à des anathèmes.
- Quand des guignols construisent des carrières politiques sur l'environnement et l'enfumage des gens (NKM, Placé et consorts...)
- etc.
Je sens encore que je vais me faire des copains mais, dans son style, je préfère Laurent, être humain doté d'une certaine expérience...

Albatros | 30 janvier 2014 à 11h34 Signaler un contenu inapproprié

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