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Actu-Environnement

Culture hors sol : la solution pour subvenir aux besoins de demain ?

Agroécologie  |    |  D. Laperche

Comment concilier l'augmentation de la population et donc des besoins alimentaires, la tendance à l'urbanisation mais également la réduction de l'empreinte écologique agricole ?

Pour l'équipe de Ful SAS (1) , la résolution de cette équation passe par l'élaboration de fermes urbaines hors sol. Elle a travaillé sur ce concept avec l'appui de partenaires publics (2) et privés (3) . L'idée est d'organiser dans un bâtiment, majoritairement sous climat artificiel, un parcours reproduisant le cycle de croissance des plantes. Ces dernières sont installées dans les gouttières et suivent un parcours ascensionnel depuis la nurserie (au rez-de-chaussée du bâtiment) jusqu'à la lumière naturelle sous serre vitrée dans la partie supérieure du bâtiment.

Les plantes sont cultivées en hydroponie sur un substrat neutre et inerte (sable, pouzzolane, billes d'argile, laine de roche, etc). "Cette technique permet de tendre vers un taux zéro de nitrates et de pesticides dans l'alimentation de la plante", assure l'équipe.

La solution nutritive est distribuée à partir d'un circuit fermé pour optimiser l'usage de l'eau, recyclée et filtrée, afin d'éviter tout rejet dans l'environnement. L'eau de pluie est également recueillie pour ces solutions.

Une première unité de production d'ici 2016 ?

Aujourd'hui, les équipes terminent leur étude de faisabilité et ambitionnent de réaliser un cahier des charges pour la réalisation d'une première unité de production d'ici 2016 à Lyon.

La première plante sélectionnée pour la culture sera la salade "relativement simple sur le plan biologique, rustique, offrant plus de souplesse quant aux meilleures conditions de son épanouissement et son cycle de croissance est court", détaille l'équipe.

L'objectif à terme serait de produire des plantes compatibles à l'hydroponie, des produits riches en protéines végétales, telles que les algues, ou encore des plantes destinées à l'industrie pharmaceutique ou cosmétique.

1. L'équipe de Ferme urbaine lyonnaise SAS (Ful SAS) est composée de Philippe Audubert, historien et urbaniste, co-créateur et dirigeant de l'agence d'architecture et d'urbanisme Notus, Didier Gaydou, architecte et codirigeant de Notus, et Christophe Lachambre, cadre financier. 2. L'INSA de Lyon et l'école d'ingénieurs spécialisée dans les domaines de l'alimentation, de l'agriculture, de l'environnement et de l'aménagement du territoire : l'Isara Lyon 3. Groupe Cesbron, Richel, Cari Rhône Lyon Fayat, Cogeci, Bonduelle, Médiation et Environnement.

Réactions7 réactions à cet article

La culture hors sol telle que décrite n'a pas d'intérêt écologique chez nous. Utiliser un éclairage ARTIFICIEL pour faire pousser les plantes quand on connait le trés faible rendement de la photosynthèse (1 a 1,5%) est absurde, possible mais absurde!
La France ne manque pas (encore...) de terres cultivables.
Les cultures hors sols trouvent leur raison d'être pour les zones arides et ensoleillées en permettant une production agricole avec le strict minimum d'intrants.
Cela est pratiqué dans certaines serres de la région d'Almeria en Espagne d'ou viennent tout nos poivrons, aubergines, beaucoup de tomates. La technique est parfaitement au point. La dépense en eau est énormement réduite, puisqu'elle ne peut pas diffuser dans les profondeurs du sol. Dans cette région des dizaines de kilomètres carrés de terre arides sont couvertes de serres plastique offrant ainsi un aperçu d'un futur ou nous manquerions de terres arables.

ami9327 | 08 juillet 2014 à 16h55 Signaler un contenu inapproprié

Merci à ami9327 ! Je "plussoie", et poursuis en disant qu'en Europe - tout particulièrement en France - il faudrait déjà commencer par ne plus grignoter les terres agricoles, c'est fondamental. Que fait le gouvernement là-dessus ? Et ensuite, il faudra bien arriver à avoir un bien meilleur rendement des cultures en termes d'input-output énergétique. Rendement de l'agriculture conventionnelle sur ce point : négatif ! Ce qui est un scandale absolu s'agissant du secteur primaire, on marche réellement sur la tête. Commençons donc par reconstituer des sols vivants, remettre de la polyculture-élevage, favoriser les circuits courts, et via les Safer mettre en place autour des villes des grappes de micro-fermes en permaculture, etc. (ce serait un réel remède au chômage des jeunes). Le petit livre (150 p.) "Changeons d'agriculture", de Jacques Caplat, se lit comme un roman. Je ne suis pas loin de penser que ce que décrit le présent article est stupide... Allez Actu-environnement, un peu plus d'esprit critique !

hlnlink | 09 juillet 2014 à 10h29 Signaler un contenu inapproprié

Pour subvenir aux besoins de demain, il faudra encore et toujours, en priorité, des cultures qui nous fournissent notre énergie et nos protéines. Ce qu'on appelle dans le jargon des grandes cultures.

L'hydroponie urbaine, c'est bien joli, c'est même une piste car transformer un toit plat en serre ne doit pas coûter énormément plus cher que de construire une serre au sol. Mais ça ne produira que des petits fruits et des légumes.

Du reste, on peut aussi remplacer le bon vieux Dieffenbachia dans son pot par un beau chou frisé.

« Cette technique permet de tendre vers un taux zéro de nitrates ... dans l'alimentation de la plante » ? Ils sont fortiches en agronomie, les gars...

Wackes Seppi | 09 juillet 2014 à 12h09 Signaler un contenu inapproprié

Optimiser la surface et le bilan énergétique de la production végétale hors sol est un enjeu tout à fait intéressant, mais il est encore peut être trop tôt?

@Wackes Seppi
En effet le zéro nitrates pour produire de la salade, il va falloir se lever tôt!
Je ne leur jette pas la pierre, ils ne sont pas tout à fait agronomes (historien-urbaniste, architecte et cadre financier).
@ hlnlink
Des grappes de micro fermes autour des grandes villes pour remédier au chômage des jeunes, il vous faut une bonne dose de crédulité pour oser écrire ça!

Marcel | 09 juillet 2014 à 13h06 Signaler un contenu inapproprié

J'ai été plus loin que ma pensée bien sûr, je voulais dire "contribuerait certainement à remédier au chômage des jeunes"

hlnlink | 09 juillet 2014 à 16h02 Signaler un contenu inapproprié

Faut-il toujours faire l'apologie de ce que l'on nomme "progrès" ?! A quand les OGM cultivés hors sol...

ACDP | 10 juillet 2014 à 11h14 Signaler un contenu inapproprié

ACDP >Faut-il toujours faire l'apologie de ce que l'on nomme "progrès" ?! A quand les OGM cultivés hors sol...

En attendant, les OGM sauvent les diabétiques. Merci l'insuline synthétique.

Vincent | 02 août 2014 à 12h44 Signaler un contenu inapproprié

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