Comment concilier l'augmentation de la population et donc des besoins alimentaires, la tendance à l'urbanisation mais également la réduction de l'empreinte écologique agricole ?
Pour l'équipe de Ful SAS (1) , la résolution de cette équation passe par l'élaboration de fermes urbaines hors sol. Elle a travaillé sur ce concept avec l'appui de partenaires publics (2) et privés (3) . L'idée est d'organiser dans un bâtiment, majoritairement sous climat artificiel, un parcours reproduisant le cycle de croissance des plantes. Ces dernières sont installées dans les gouttières et suivent un parcours ascensionnel depuis la nurserie (au rez-de-chaussée du bâtiment) jusqu'à la lumière naturelle sous serre vitrée dans la partie supérieure du bâtiment.
Les plantes sont cultivées en hydroponie sur un substrat neutre et inerte (sable, pouzzolane, billes d'argile, laine de roche, etc). "Cette technique permet de tendre vers un taux zéro de nitrates et de pesticides dans l'alimentation de la plante", assure l'équipe.
La solution nutritive est distribuée à partir d'un circuit fermé pour optimiser l'usage de l'eau, recyclée et filtrée, afin d'éviter tout rejet dans l'environnement. L'eau de pluie est également recueillie pour ces solutions.
Une première unité de production d'ici 2016 ?
La première plante sélectionnée pour la culture sera la salade "relativement simple sur le plan biologique, rustique, offrant plus de souplesse quant aux meilleures conditions de son épanouissement et son cycle de croissance est court", détaille l'équipe.
L'objectif à terme serait de produire des plantes compatibles à l'hydroponie, des produits riches en protéines végétales, telles que les algues, ou encore des plantes destinées à l'industrie pharmaceutique ou cosmétique.