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Actu-Environnement

Déchets nucléaires à Cigéo : nouveau recours devant la justice contre la cession du bois Lejuc

MAJ le 23/05/2017
Risques  |    |  R. Boughriet

Trente-cinq habitants de Mandres-en-Barrois, proche de Bure (Meuse), ont annoncé qu'ils déposeront ce lundi 22 mai un recours pour contester la délibération de la commune confirmant, le 18 mai, la cession à l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) du bois Lejuc. C'est dans ce bois, qu'avaient débuté des travaux préparatoires par l'Andra au projet de centre de stockage de déchets radioactifs Cigéo.

Cette nouvelle délibération du conseil municipal de Mandres-en-Barrois fait suite à la décision du 28 février dernier du tribunal administratif de Nancy qui enjoignait la mairie de prendre ce vote, suite à l'annulation de la première pour vice de forme. Le conseil municipal avait quatre mois pour se prononcer. Et c'est à l'issue d'un vote très serré qu'il a approuvé le 18 mai l'échange de forêts, par six voix pour et cinq contre. Dans un communiqué, l'Andra a aussitôt salué ce vote "confirmant qu'il s'agit bien d'un projet d'intérêt général soutenu par le territoire". L'Andra "va maintenant poursuivre ses études, sans précipitation et dans un esprit d'apaisement", a-t-elle annoncé.

Soutenus par le réseau Sortir du nucléaire "anti-Cigéo", les 35 habitants de Mandres-en-Barrois vont déposer ce recours devant le tribunal administratif de Nancy pour faire annuler cette délibération qu'ils jugent "sans légitimité". Ils dénoncent "plusieurs conflits d'intérêt" (emplois familiaux, baux de chasse…) concernant certains conseillers municipaux en raison "des liens qu'ils entretenaient avec l'Andra", selon eux. "Lors des précédents recours, nous étions quatre à nous porter requérants, maintenant nous sommes plus d'une trentaine, soit le tiers du village qui entre en lutte et refuse de perdre cette belle forêt", expliquent-ils. "C'est dans ce bois, que l'Andra prévoyait d'implanter les puits d'accès et d'aération de la poubelle nucléaire Cigéo", a également fustigé le Réseau Sortir du nucléaire.

L'Andra avait expliqué avoir acquis le bois Lejuc "dans la perspective d'y implanter des installations de surface" du projet Cigéo, et ainsi "acquérir des données en vue de la demande d'autorisation de création que l'Andra doit soumettre fin 2018".

La justice confirme l'illégalité des travaux

Ce 22 mai, dans une autre affaire judiciaire, la Cour d'appel de Nancy a confirmé l'illégalité des travaux de défrichement dans le bois, menés l'été 2016 par l'Andra, et son obligation de remise en état des parcelles. La Cour a confirmé l'ordonnance du 1er août 2016 du tribunal de grande instance (TGI) de Bar-le-Duc (Meuse) concernant ces travaux réalisés sans les autorisations nécessaires.

Dans un communiqué, le Réseau Sortir du nucléaire a salué ce jugement. Selon les ONG, l'Andra n'aurait "effectué aucune remise en état digne de ce nom, se contentant de la plantation de quelques arbustes au nord du bois Lejus, en novembre 2016, avec des méthodes propres à faire sourire les forestiers. Par ailleurs, près de 10 mois après le début de ses travaux, l'Andra n'a toujours obtenu aucune autorisation de défrichement". Elle "n'a donc toujours aucune autorisation légale ni légitimité pour reprendre ses travaux".
De son côté, l'Andra a assuré avoir procédé à des replantations sur une partie des zones déboisées. Fin avril, elle a annoncé la reprise de l'instruction de la demande d'autorisation de défrichement.

Cette forêt est occupée depuis plusieurs mois par des antinucléaires, alors que le TGI de Bar-le-Duc a ordonné le 26 avril dernier leur expulsion.

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