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Actu-Environnement

Les déchets franciliens passés à la loupe

Selon l'observatoire régional des déchets d'Ile-de-France, le bilan environnemental de la gestion des déchets ménagers s'améliore. Concernant les déchets professionnels, il est nécessaire de mieux les connaître pour mieux les traiter.

Déchets  |    |  S. Fabrégat
   
Les déchets franciliens passés à la loupe
© Marcel Mooij
   
L'observatoire régional des déchets d'Ile-de-France (ORDIF) dresse chaque année un tableau de bord des déchets pris en charge dans le cadre du service public. Près de 5,7 millions de tonnes de déchets ménagers et assimilés (DMA) ont été ainsi récupérées en 2007, soit 492 kg par habitant et par an, contre 594 kg au niveau national. L'ORDIF explique cette différence notamment par les caractéristiques franciliennes en termes d'habitat : plus faible quantité de déchets verts collectés dans une région présentant des taux d'habitat collectif élevés. Les déchets professionnels représenteraient quant à eux 6,5 Mt en 2008. Leur suivi est moins évident car de nombreuses filières cohabitent concernant la collecte et le traitement de ces déchets.

Déchets ménagers : 6 % des émissions de GES franciliennes

En Ile-de-France, les ordures ménagères résiduelles représentent plus de 68 % des quantités totales collectées. Les quantités apportées en déchèteries sont faibles dans la région du fait d'un parc de déchèteries peu dense mais aussi d'une mobilité des usagers plus réduite. Le ratio francilien de la collecte des recyclables secs (emballages, vieux papiers, verre) est inférieur de 25 % à celui de la France.
L'incinération est le principal mode de traitement (51 % des DMA) tandis qu'environ une tonne sur quatre est orientée vers une filière de recyclage matière ou organique.

Selon ce bilan, ''l'année 2007 montre un certain nombre d'améliorations concernant les contributions environnementales du fait des dernières mises aux normes des UIOM (unité d'incinération d'ordures ménagères) et de l'augmentation du captage du biogaz sur les ISDND (installation de stockage des déchets non dangereux). Le rapport confirme la faible contribution de la gestion des déchets sur les principaux enjeux environnementaux franciliens''. Seule la contribution de gaz à effet de serre reste relativement importante, avoisinant 6 % des émissions régionales. Les émissions de NOx représentent quant à elles 2 % des émissions franciliennes et 11 % des émissions des installations industrielles soumises à la directive IPPC.
Le rapport précise que ''plusieurs limites subsistent, notamment concernant les indicateurs relatifs aux nuisances et à la biodiversité, pour lesquels le manque de données ne permet pas de mener un suivi intéressant.''
Concernant le transport des déchets, l'étude évalue les kilomètres parcourus par la route par les 4,6 Mt sortantes des installations franciliennes en 2006 à 6,7 M km, soit 1,4 km/t. Ceci représente 0,25 % des kilomètres totaux parcourus par des poids lourds en Ile-de-France en 2006.

Déchets professionnels : une connaissance à approfondir

Les déchets produits par les entreprises sont moins identifiables, car collectés seulement en partie par les services publics. Les déchets d'activité d'entreprise (DAE) représenteraient en 2008 6,5 Mt. Selon l'INSEE, les déchets industriels représenteraient 1 Mt en Ile-de-France, contre 17,7 Mt en France. 327.000 tonnes de déchets industriels sont collectées par les services municipaux franciliens.
Les entreprises sont responsables des déchets qu'elles produisent et des conditions dans lesquelles ils sont collectés, transportés, éliminés ou recyclés. Seule une partie des déchets professionnels sont assimilables aux déchets ménagers (cartons, plastiques, palettes…).
Les services municipaux peuvent collecter et traiter les déchets professionnels qui ne nécessitent pas de sujétions techniques particulières et qui sont sans risques pour les personnes ou l'environnement. Pour les déchets non pris en charge par le service public, les entreprises peuvent assurer elles-mêmes la collecte, le transport, la valorisation ou l'élimination ou faire appel à un prestataire spécialisé. Selon l'INSEE, les établissements faisant appel au service public sont généralement d'une taille inférieure à 50 salariés et sont producteurs de déchets en mélange, en petite quantité. Ils utilisent d'autres collecteurs pour d'autres déchets.
L'ORDIF souligne l'absence de plan de gestion des DAE. Les équipements et services mis en place par les collectivités sont conçus prioritairement pour les particuliers.

Réactions1 réaction à cet article

Evolution locale de la collecte papiers.

Pour ma part en Essonne, j'ai constaté que la SIOM (reprise ou remplacée par Veolia à Longjumeau depuis peu) ne ramasse plus les papiers - mais ne l'a pas signalé-. Cela s'est fait en douce au point que les cuves plastiques pour papiers, plus utilisables que la collecte directe mal faite, ont elles aussi disparu du parking d'Auchan à Villebon.
Est-ce pour économiser sur le transport?
De mon point de vue c'est une régression du service qui renvoie le recyclage du papier à sa combustion avec accroissement des GEF

Angele91 | 29 novembre 2009 à 11h14 Signaler un contenu inapproprié

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