Les scientifiques ont lancé cet avertissement dans la Déclaration de Monaco, rendue publique aujourd'hui à Nice. Ils soulignent que l'acidification des océans est en augmentation constante depuis 25 ans, qu'elle s'accélère, et appellent à réduire les taux de CO2 dans l'atmosphère.
L'acidification des océans est en effet provoquée par l'absorption dans la mer du CO2 produit par les activités humaines, à raison de 22 millions de tonnes par jour, et aurait augmenté de 30 % depuis la révolution industrielle. L'acidification rapide des océans menace aussi les récifs coralliens qui abritent un quart des poissons dans le monde.
La déclaration de Monaco a été élaborée à la suite du deuxième Symposium international sur l'Océan dans un monde trop acide, organisé en octobre dernier notamment par la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l'UNESCO, en présence de 250 scientifiques.
La chimie des océans joue un rôle si essentiel et les changements qui l'affectent sont si rapides et si graves que leurs effets sur les organismes semblent désormais inévitables, a déclaré James Orr du Laboratoire de l'environnement marin de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et président du symposium. La question maintenant est de savoir quelle sera l'ampleur des dégâts et à quelle vitesse ils se produiront.
La Déclaration de Monaco appelle les décideurs politiques à soutenir les efforts de recherche sur l'acidification des océans et à développer d'urgence des plans pour réduire les émissions de carbone.
Article publié le 30 janvier 2009