Arrêtée il y a vingt-cinq ans, cette centrale nucléaire devait être démantelée en 1997. Mais le chantier a été suspendu en 2007, à la suite d'un recours des écologistes.
La commission chargée d'étudier la nouvelle enquête publique imposée par le Conseil d'Etat a rendu, le 15 mars 2010, son avis et ses conclusions sur la question. Abondant dans le sens des associations qui s'opposaient au démantèlement, elle a rendu à l'unanimité un avis défavorable au projet présenté par EDF, au motif que celui-ci était prématuré en l'absence d'installations pouvant recueillir les déchets. Elle préconise en outre l'organisation d'un débat public national sur le démantèlement des centrales nucléaires.
L'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) s'est elle aussi déclarée favorable à l'organisation d'un débat public national, ainsi que le président du Conseil général du Finistère. La discussion devrait permettre une participation équitable de toutes les parties prenantes, conformément à la convention internationale d'Aahrus.
Un tel débat semble en effet nécessaire pour apporter des réponses à la question toujours délicate du devenir de déchets radioactifs. A ce jour, il n'existe aucune solution pour assurer le stockage des déchets radioactifs que génèreront les chantiers de démantèlement.
La Cour des comptes avait jugé embryonnaires ''les sommes provisionnées par EDF pour financer censément plus de la moitié des coûts du démantèlement''.
Célia Fontaine