Selon l'AFP, à l'occasion de cette dernière table ronde des Grenelle, Jean-Louis Borloo a annoncé une expertise sur le bilan écologique et énergétique des agrocarburants de première génération (issus de cultures destinées à l'alimentation) , confiée à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). D'après l'AFP, les efforts de recherche et développement concernant les agrocarburants de deuxième génération (qui utilisent la totalité de la plante et de ses déchets) seront intensifiés. Il s'agit d'accélérer la mise en place de pilotes industriels sur les biocarburants de deuxième génération, précise le relevé de conclusions de la dernière table ronde. Le groupe de travail se réunira pour une revue générale du ''plan biocarburants'' français basée sur le résultat de ces études avant le 1er février 2008, est-il ajouté. Le gouvernement envisage enfin de revoir sa stratégie à l'issue d'une étude, note Bernard Cressens, du WWF France dans un communiqué de l'Alliance pour la Planète . C'est très bien. Il était absurde que la France se soit fixé des objectifs avant de disposer d'étude sérieuse sur l'intérêt des agrocarburants, indique-t-il.
Toutefois, les 80 associations de l'Alliance se sont déclarées déçues des propositions sur les importations de bois et le respect par la publicité d'une éthique environnementale, souligne l'AFP. Un accord sur deux textes aurait été trouvé à propos de la responsabilité environnementale des entreprises et du Bureau de vérification de la publicité (BVP).
Aussi, souligne l'Alliance pour la Planète, Jean-Louis Borloo aurait assuré que la France allait bannir toute importation de bois illégal et faire de la lutte contre la déforestation une priorité des négociations internationales. Le gouvernement, ajoute l'Alliance, se serait également ''engagé'' à diminuer de moitié la consommation de papier de l'administration publique et utiliser 100 % de papier recyclé d'ici à 2012.
Les ONG n'ont cependant pas réussi à se mettre d'accord sur un label forestier : Le Grenelle n'a pas su différencier le bon système de certification du bois (FSC), du mauvais (PEFC), déplore l'Alliance. Désormais, les achats publics de bois tropicaux devront être certifiés FSC ou PEFC. C'est un échec car seule la certification FSC garantit une gestion écologiquement et socialement responsable des forêts, déclare Grégoire Lejonc, de Greenpeace France.
Article publié le 29 octobre 2007