Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Le deuxième EPR sera installé à Penly en Seine-Maritime

Comme l'avait indiqué Nicolas Sarkozy en juillet 2008, un deuxième EPR sera construit par EDF en France à partir de 2012. Le site a été validé : ce sera à Penly en Seine-Maritime. Les associations et parti écologistes expriment leur colère.

Energie  |    |  F. Roussel
Alors qu'un premier EPR est en construction à Flamanville, le Président Nicolas Sarkozy a confirmé hier la construction d'un second EPR en France. Ce réacteur nucléaire de 3ème génération d'une capacité de 1.650 MW sera installé à Penly en Seine-Maritime (76). EDF a été choisi pour construire cet équipement dans le cadre d'une société de projet dont il aura la majorité. Mais l'Elysée a précisé que le groupe GDF SUEZ sera également associé à ce projet.

Pour Pierre Gadonneix, Président Directeur Général d'EDF, ce soutien conforte la stratégie industrielle engagée par le Groupe sur le long terme dans le développement de moyens de production sans CO2, notamment nucléaires. La réalisation d'un second EPR pilotée par EDF confortera la sécurité d'approvisionnement du pays et de l'Europe dans les années à venir, dans un contexte de hausse de la demande, peut-on lire dans le communiqué du groupe.

Le groupe AREVA se réjoui de cette perspective et y voit la reconnaissance de cette technologie développée par le groupe. Inscrit dans la loi d'orientation sur l'énergie adoptée le 13 juillet 2005, l'EPR est un projet franco-allemand développé depuis 1992 par Siemens et Areva et destiné à prendre le relais des 58 réacteurs qui équipent actuellement les 19 centrales nucléaires françaises. L'EPR de l'anglais European Pressurized Reactor est conçu pour une durée de vie de 60 ans et permet, selon ses concepteurs, une meilleure utilisation du combustible, une démultiplication des systèmes de sûreté et une moindre production de déchets.

Colère des associations écologistes

Qualifiée d'erreur historique, de projet irresponsable, d'aberration industrielle ou encore de catastrophe économique, cette annonce a déclenché la colère des associations de protection de l'environnement et des partis écologistes. Tous condamnent cette décision et y voient une trahison alors que le premier projet de loi issu du Grenelle est en cours de discussion au Parlement. Cette relance du nucléaire, décidée sans concertation, sans transparence, sans évaluation des besoins énergétiques, constitue un passage en force inacceptable et digne des années 1970 et non de la France de l'après-Grenelle !, déclare Yannick Rousselet, de Greenpeace France.

Pour Sébastien Genest, Président de la Fédération France Nature Environnement, il faut en finir avec un modèle énergétique centralisé, fragile en consommation de pointe, inadapté aux territoires et contraire à l'objectif premier de réduction de la consommation d'énergie, négocié lors du Grenelle de l'environnement.
Réseau sortir du Nucléaire renchérit en prévoyant que la construction d'un nouvel EPR empêchera la France de respecter son engagement européen de 20% d'énergies renouvelables dans la consommation finale d'énergie en 2020.

Le parti CAP21 et sa présidente Corinne LEPAGE, sont de leur côté convaincus que pour vendre son courant, qui ne se stocke pas, et amortir le coût faramineux de réalisation des EPR (le prototype finlandais avoisine les 5 milliards d'euros), les exploitants, aidés bien entendu par les pouvoirs publics, vont devoir favoriser la consommation électrique, c'est-à-dire continuer à promouvoir le chauffage électrique et lutter contre l'efficacité énergétique.

Les Verts se disent quant à eux déterminés à lutter contre la construction d'un réacteur inutile, dangereux et coûteux.

Ce nouveau réacteur sera le cinquième de ce type mis en chantier dans le monde, après ceux d'Olkiluoto en Finlande, de Flamanville en France et de Taishan 1 et 2 en Chine. EDF déposera dans les prochaines semaines un dossier à la commission nationale du débat public en vue de commencer la construction en 2012 et de raccorder la centrale au réseau en 2017.

Le Réseau Sortir du nucléaire annonce d'ores et déjà qu'il attaquera en justice les autorisations de construction du nouvel EPR alors qu'est prévue demain une manifestation à Mortain contre la ligne Très Haute Tension qui desservira le réacteur EPR en construction à Flamanville.

Réactions19 réactions à cet article

5 milliards!!

Si l'Etat investissait cette somme dans la maîtrise de l'énergie (rénovation du parc de logement existant principalement) il y aurait beaucoup plus d'emplois créés et plus besoin de centrale.
Encore une fois on se mort la queue.

guilb | 30 janvier 2009 à 17h22 Signaler un contenu inapproprié
C'est une très bonne chose !!

Avec le développement des véhicules électriques, du transport ferroviaire, de la géothermie basse température,...,nous aurons besoin de plus en plus d'électricité. La France produit 90 % de son électricité sans émissions de GES. Le surplus peut être exporter chez nos voisins qui sont fortement demandeurs.

En ces temps de crise, c'est une aubaine !! Et la construction de 2 ou 3 EPR supplémentaires ne compromet nullement notre engagement de consommer 20 % d'ENR en 2020, ni notre capacité à diminuer notre consommation par de réelles économies d'énergie...

Fragued | 30 janvier 2009 à 23h37 Signaler un contenu inapproprié
Re:C'est une très bonne chose !! hum hum...

"La france produit 90% de son électricité sans émissions de GES"? Alors dans ce cas, consommons d'autant plus d'électricité, ne nous privons surtout pas. D'un coup j'ai presque bonne conscience d'allumer toutes les lumières de la maison.
Et puis les déchets nucléaires, ça n'est pas grave, on va les enterrer. C'est vrai qu'une fois que c'est dans le sol on ne les voit plus. Et ça n'est pas comme si les déchets nucléaires étaient mauvais pour la santé ou difficile à éliminer.
Peut-être même qu'on pourrait les mettre au fond de l'océan, après tout ce ne sont (presque) que des poissons qui vivent là-dedans... et le long terme?
Ben le long terme ça fait rien on se sera plus là pour voir ça. Nous, espèces humaines supérieures, avons une espérance de vie inférieure à 100 ans, et les gens qui viendront après auront bien une solution, non?
Allons-y chers compatriotes, le nucléaire c'est bien!...

renaud_82 | 31 janvier 2009 à 13h13 Signaler un contenu inapproprié
Essayons de rester de bonne foi...

Cher Renaud,

Fragued n'a jamais dit qu'il ne fallait pas faire d'économies, bien au contraire !
Prenez le temps de (re)-lire son commentaire...

EDF s'est engagé à investir autant dans les renouvelables que le nucléaire... et le fait !

Pour Guilb : EDF, désormais privatisé, construit l'EPR avec ses fonds propres et des partenaires. Ce n'est donc "pas la même poche" que celle qui permet de faire des économies, ou de développer des renouvelables. Ce n'est pas la même ressource financière : il n'y a pas compétition entre le nucléaire, les renouvelables et les économies...


Quand au problème des déchets, quelques remarques :
- il n'a rien à voir avec l'article
- l'EPR consomme de l'uranium ET du plutonium qui issu des réacteurs actuels, voilà donc un déchet dont on se débarrasse. Si on avait pas stoppé Superphénix, on se débarrasserait de beaucoup plus de plutonium, et on pourrait "brûler" bien d'autres déchets.
- c'est un faux problème : sur le long terme, il n'y a _aucune_ chance pour les prochaines centaines de milliers d'années que la plaque continentale soit bouleversée au point de les remettre à la surface... et quand il y a une chance que cela arrive, ils ne présenteront plus de nocivité.
- c'est un problème qui se pose à l'arrêt des centrales, soit, pour les réacteurs construits aujourd'hui, pour dans 60 ans. Or, le problème de changement climatique est une urgence : dans 10 ans il sera trop tard pour agir.
Entre les perspectives désastreuses de catastrophes humanitaires, d'épidémies, de famines, de guerres liées à ce changement climatique, et d'hypothétiques dangers de déchets (tellement dilués dans du verre inerte que ce que l'on enfouit est moins radioactif que le milieu naturel), excusez-moi, mais je préfère les déchets.

Christian | 31 janvier 2009 à 20h09 Signaler un contenu inapproprié
Re:Essayons de rester de bonne foi...

edf va investir autant dans les EnR que dans le nucleaire : eh ben, il y a qq milliards a rattrapper !
tout d'abord, qui paye une bonne partie des investissements dans les Enr : les particuliers. tout d'abord en installant chez eux (des panneaux PV, des petites eoliennes par exemple). puis ensuite en financant le soi-disant surcout des Enr : ce n'est pas EDF qui finance les kWh solaires a 0.57c, il se fait rembourser par l'etat de la difference par rapport au prix commercial ! alors meme que enercoop ne peut beneficier de cette aide !

sinon, c'est peut-etre edf qui va construire cette centrale, peut-etre sur fonds propres, mais : qui a finance les recherches, les autres centrales, les barrages electriques actuels, ... tout cela dont edf tire une rente immense qui permet de maintenir artificiellement un prix bas ?
qui payerait en cas d'accident nucleaire ? pas edf, qui ne paye donc qu'une assurance minime limitee a sa responsabilite limitee decidee par des gouvernements pro-nucleaires. apres c'est l'etat qui paye, donc nous (meme si on est a enercoop !)
qui va financer tous les couts de demantelement sous-provisionnes par edf ? qui va payer la gestion des dechets nucleaires, les millenaires de surveillance de ces poubelles ?

il y a evidemment competition entre nucleaire et economies/efficacite energetique et EnR : le 1er EPR devait etre un prototype seulement et etait prevu pour ne tourner qu'a 60% du temps ce qui le rend loin d'etre rentable economiquement.
alors que dire d'un 2e ! le debat national sur l'epr avait clairement explique cela, et que l'on aurait pas besoin de nouveaux moyens de production au minimum en 2020, et ce, sans effort sur les economies !
donc pour etre rentable, edf va devoir pousser a la consommation !

et sur les dechets : ceux-ci vont peut-etre etre un peu reduits en volumes, mais seront beaucoup plus radioactifs et toxiques, a priori impossibles a manipuler et traiter par les usines actuelles !
de plus cela ne reglera pas les pb dans les 10ans : il y a le temps de construction, plus le temps de renouvellement des modes de transports, pour supprimer tout ce qui roule aux hydrocarbures ! en quoi l'epr va t'il sauver l'humanite des eddets du changement climatique ? en rien : il ne pourrait pas etre developpe suffisamment vite et a suffisamment grande echelle pour remplacer toutes les sur-utilisations du petrole/gaz/charbon ! (de toutes facons, il n'y aurait pas assez d'uranium pour ca)
il ne fait par contre que nous enfermer dans une pseudo-solution scientiste qui nous empeche d'en trouver une vraie, celle d'un changement de civislisation !!

get | 02 février 2009 à 13h21 Signaler un contenu inapproprié
Quel nucléaire?

Tous les débats se focalisent autour de la question POUR ou CONTRE. En fait, ces batailles d'arguments font tellement de bruit qu'on en oublie d'écouter ceux qui opèrent sur les sites nucléaires. 80% des tâ^ches de maintenance, les plus ingrates, sont prises en charge par les sous-traitants. ET ILS PETENT LES PLOMBS!
Les capitaines d'industrie relance le nucléaire, mais ils ne s'interrogent pas sur l'état des troupes. S'ils jetaient un moment un regard en arrière, ils se rendraient compte que leur armée est faite d'éclopés et que pour tout fusil, ils n'ont plus que des béguilles. Ces génraux n'ont pas les moyens de leurs ambitions. EDF vient de racheter British Energie pour 15 milliards d'euros. Comment vont-ils financer les nouveaux combats?
D'autre part, il y a un manque de 200 ingénieurs par an. Soit 3,5 ingénieurs par réacteurs. Qui va gérer ce parc nucléaire?
Au fond, la question n'est pas POUR ou CONTRE le nucléaire, mais quel sens lui donner? Un nucléaire pour faire du fric ou un nucléaire pour faire de l'électricité?
Dans le premier cas, l'atome rapporte du fric à peu de gens, laissant aux autres le soin d'en assumer les responsabilités en cas d'accidents, laissant aux générations futures le soin de résoudre les problèmes d'aujourd'hui.
Si l'ensemble de la population accèpte ces risques, ils doit aussi en bénficier des avantages.
L'ATOME MANQUE DE LOGIQUE!!!
Il faut qu'on en parle. Il faut que cette discussion s'inscrive au sein d'un débat plus large: OU VOULONS-NOUS ALLER?

L'INDIEN | 04 février 2009 à 18h46 Signaler un contenu inapproprié
Affligeant...

Que répondre à une telle accumulation de contre-vérités ?

- L'EPR conçu pour fonctionner 60 % du temps ? Mais vous prenez ses concepteurs (Areva), et son acheteur (EDF) pour des débiles ? Les REP fonctionnent à plus de 80 %.
L'objectif premier de l'EPR est d'augmenter la disponibilité. D'où tirez-vous ce chiffre absurde ?

- Qui finance les recherches ? L'Etat bien sûr, mais pas uniquement. EDF aussi y met beaucoup, et heureusement, car l'Etat désargenté n'abreuve plus si largement les laboratoires CNRS... (Et de toutes façon personne n'a à soi seul les moyens pour tout faire : le CNRS, les universités n'ont pas les mêmes compétences qu'EDF ou Areva, et au quotidien, tous travaillent ensemble)

- Qui finance les barrages ? Leur exploitant. Donc EDF quand c'est lui l'exploitant, l'annonce du piteux état d'un petit nombre de barrage n'a d'ailleurs pas été sans conséquences sur le cours de bourse d'EDF, preuve que personne ne paiera à sa place.

- Sur l'abondance de l'uranium vous racontez vraiment n'importe quoi.
Tout d'abord, le coût de l'uranium est pour une part dérisoire dans le coût final de l'électricité. La raréfaction ou l'accessibilité de la ressource a très peu d'impact sur son prix, qui est dû avant tout à l'infrastructure.

En particulier, rappelons qu'il y a un gisement colossal (certes pénible à exploiter) qui est l'eau de mer. Ajoutons que l'EPR est conçu pour consommer de l'uranium et un part de plutonium, qui d'ailleurs serait sinon un déchet qui s'accumulerait. Enfin, rappelons que Superphénix était conçu pour consommer ledit plutonium, et que l'arrêt de cette machine a (fort stratégiquement) fait tomber la clef de voûte de l'ensemble REP+Superphénix qui assurerait à la fois la destruction des déchets et une durée de la ressource bien supérieure à celle que l'on a "en cycle ouvert"...

- Sur les déchets, vous êtes à côté de la plaque : l'usine actuelle de la Hague permet parfaitement de manipuler les déchets actuels, aussi bien que ceux à l'avenir de l'EPR, qui ne sont pas fondamentalement différents...

Faut pas prendre l'autorité de sûreté (ASN) pour des naïfs : ils listent au quotidien sur leur site web les contrôles, interdictions, incidents et autres écarts à la réglementation, et on ne les a jamais vu lâcher prise quand quelque chose de ne va pas ...

- Quand à l'Agence de Gestion des Déchets (ANDRA), là aussi allez voir son site web, à défaut de visiter le laboratoire de Bure, qui est tout sauf une "poubelle"...


Mais, je sens bien que je perds mon temps.


Je pourrais expliquer encore et encore, faire de la pédagogie (c'est mon métier), mais il n'y a pire sourd que celui qui ne veut entendre.


Je finirai donc par un argument qui n'a rien à voir : croyez-vous donc vraiment que les centaines de milliers (peut-être plus d'un million) de gens qui travaillent dans ce secteur (agents EDF, fonctionnaires de l'ASN, de l'ANDRA, ingénieurs d'Areva, enseignants-chercheurs de l'université, chercheurs du CNRS, chercheurs du CEA) soient tous des menteurs, des irresponsables dangereux, qu'ils sont des professeurs nimbus, qu'ils mentent, ou qu'ils touchent des dividendes à faire perdre la tête, ou encore qu'ils se foutent de la vie tout simplement ?

Christian | 04 février 2009 à 20h44 Signaler un contenu inapproprié
Re:Quel nucléaire?

Bien d'accord avec vous "l'INDIEN".

C'est pourquoi il vient d'être lancé un appel à créer des formations dans le domaine.

Objectif : former les quelques _milliers_ d'ingénieurs nécessaires par an, non seulement pour les besoins français, mais aussi... pour l'export.
Comme d'hab, on recrute par vagues massives, ce qui provoquera dans 30 ans une vague massive de départs en retraite etc.
Il faudra d'ailleurs éviter l'effet "armée de généraux", en ne formant que des ingénieurs de top-niveau : il faudra bien aussi des bras à côté des cerveaux...


Par ailleurs (bien que cela sorte du débat ici), à mon avis, la question de la "destination" a été, d'une certaine façon, tranchée indirectement (et pour de mauvaises raisons) par les débats sur l'Europe, et les choix des citoyens. Les Etats refusant d'abandonner leurs compétences (ce qui aurait permis l'instauration "par le haut" d'une politique énergétique européenne), et les citoyens refusant l'instauration d'un contre-pouvoir aux Etats nationaux (le renforcement de la commission et du parlement étaient prévus par le Traité Constitutionnel), l'émergence d'une cohérence européenne ne peut passer que par "le bas", c'est-à-dire la lutte à coup de fusion-acquisition, au bout de laquelle émergeront un ou deux géants, qui eux auront bien une vision cohérente à l'échelle européenne... sur laquelle nous n'auront certes pas prise, et qui, à n'en pas douter, sera conventionnelle et totalement dénuée d'audace.


Ce qui explique le comportement d'EdF, d'E.on etc.


PS : il n'y a pas que les industries qui sont concernées par le manque de vision et de politique cohérente européenne : on pourrait en dire autant en matière militaire, diplomatique, sociale etc...

PPS : de votre pseudo, dois-je déduire que nous sommes dans le même bateau ?

Christian | 04 février 2009 à 21h22 Signaler un contenu inapproprié
Re:Affligeant...

desole, mais regardez dans les documents du debat public de l'epr (http://www.debatpublic-epr.org/) : vous pourrez y lire que :
-edf reconnait qu'il n'y a pas de besoin en 2012, mais qu'ils souhaitent pouvoir construire un prototype et le tester avant qu'il y en ait besoin (besoin estime vers 2015-2020, sur un scenario d'augmentation de la consommation moyenne). si donc il n'y en a pas besoin, il sera en surproduction
-les administrations (les differentes directions scientifiques des ministeres, qui ne sont pas renommees pour etre des reperes d'antinucleaire irresponsables) tablent sur un fonctionnement de 5000h (or 5000/(365*24)= 57%)

d'ailleurs ces documents permettent de retrouver que la decision de construire une serie d'epr etait prevue apres une periode d'observation de 3ans de fonctionnement de l'epr prototype, soit en 2015 au plus tot !

-financement des recherches : il ne s'agit evidemment pas du cnrs, mais du cea, largement subvetionne par l'etat. vous pouvez trouver ses comptes sur son site

-le stock d'uranium : bien sur, et le petrole est lui aussi en quantite illimite sur terre. l'uranium est aussi un combustible fossile : il ne se regenere pas (a tres longue echelle, le petrole est peut-etre meme plus renouvelable que l'uranium)
sur les soit-disant gisements enormes disponibles : cela va se heurter rapidement a un pb technique : leur extraction va couter plus chere energetiquement que ce qu'ils vont rapporter (en gros, vous allez consommer 2 barils de petrole pour en retirer 1)

-ou avez-vous lu que la hague est adaptee ?
en tous john large dit plutot le contraire voir article Usine Nouvelle

bref, comme vous, on pourrait aligner des arguments, mais vous etes aussi sourds que vous nous le reprochez ;o)
et quant a votre dernier argument : pensez-vous que les travailleurs de l'amiante etaient tous des menteurs ? ceux de la chimie (pcb, phtalates, ...) ?

get | 04 février 2009 à 22h10 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Affligeant...

Bien répondu, merci pour toutes ces précisions.
Ajoutons que la production centralisée d'électricité engendre des centaines de Km de lignes THT qui gâchent le paysage, et sont sources de champs électromagnétiques néfastes. Et en cas de tempête, des dizaines de milliers de foyers se retrouvent sans électricité (voir décembre 99 et janvier 2009).
Quant à l'argument selon lequel l'EPR "consomme" en partie du plutonium, c'est une absurdité. Le plutonium utilisé pour produire de l'énergie ne disparaît pas, il produit de nouveaux déchets pour qui le problème reste entier.
Pour moi, le principal argument contre le nucléaire reste la production de déchets radioactifs. Ces déchets traversent la france en train, en camion, dans la plus grande opacité. Ils font courir un risque énorme à toute la population, pas besoin d'attendre des milliers d'années.
Le réseau "sortir du nucléaire" vient de publier un dossier très bien documenté sur le sujet, je vous recommande sa lecture.

glloq | 05 février 2009 à 09h10 Signaler un contenu inapproprié
Contradictions en tous genres.

Le Grenelle entend favoriser la construction d'une première tranche de 2000 kms de lignes ferroviaires à grande vitesse.
A terme, la France devrait être en mesure de faire circuler plusieurs centaines de trains /jour entre 300 et 360 km/h.
C'est mieux que l'avion ou la voiture, certes.
Mais avons nous une idée de ce que vont exiger en énergie électrique ces TGV au quotidien ?
Quelqu'un a t il une idée sur ce sujet ?

Esteban2 | 05 février 2009 à 09h23 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Affligeant...

C'est absurde de ne pas consommer le plutonium ?!!
Voici donc une ressource énergétique que l'on laisserait à l'abandon ?


Quant au "danger énorme" du transport des déchets, renseignez-vous : personnellement, je ne vois pas comment on peut ouvrir les containers, autrement que volontairement et dans un cadre industriel.

Imaginer que le container s'ouvre si un camion se renverse, si un train tombe d'un pont est à la portée du premier scénario catastrophe, et ces hypothèses ont donc été testées, par le calcul, sur des maquettes puis en grandeurs réelles, avec des fûts projetés par des catapultes sur des murs... Résultat : les containers résistent bien...


Entre les rapports de l'ASN écrit par des scientifiques, très critiques et rigoureux, et les "dossiers" obscurantistes, je préfère lire l'ASN, même si cela demande un effort intellectuel.

www.asn.fr

Christian | 05 février 2009 à 11h33 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Re:Affligeant...

Consommer le plutonium?

A part dans une bombe, je ne vois pas... On peut tout au plus l'incorporer dans du MOX, mais pas question de l'utiliser "pur" dans un réacteur, renseignez-vous.

Pour ce qui est de la solidité des containers, ils résistent à une chute de 9m... je suis rassuré.

L'ASN n'est pas vraiment indépendante. Pourquoi qualifier d'obscurantiste un réseau d'associations qui ne fait que chercher et diffuser l'information?

Avant de juger, lisez : http://www.sortirdunucleaire.org/sinformer/brochures/dechets-plutonium/Plutonium12Pweb.pdf

glloq | 05 février 2009 à 11h42 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Re:Re:Affligeant...

Savez-vous lire ? Oui certainement, puisque vous lisez les rapports de SdN.
Eh bien, relisez mon message précédent : il s'agit bien de le consommer (en MOX) dans un EPR.

Ne me dites pas "renseignez-vous" alors que vous ne lisez qu'à moitié les arguments que j'avance : c'est à la limite d'être insultant.

Christian | 05 février 2009 à 12h15 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Re:Re:Re:Affligeant...

A croire que le MOX "part en fumée" lorsqu'il est "consommé"... Vous croyez que le combustible nucléaire disparait dans les airs lors de son utilisation? Pas du tout. Lorsqu'il a servi, on le retire du réacteur, et on l'amène dans un centre de retraitement, en attendant de savoir quoi en faire.

Je n'ai absolument pas l'intention de vous insulter, juste de répondre à vos arguments par les miens. Ca vous dérange?
Qui a parlé d'obscurantisme?

glloq | 05 février 2009 à 12h23 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Re:Re:Re:Re:Affligeant...

La seule question intéressante à ce poser c'est: quelle est la durée de vie et la quantité de déchets produit par l'EPR en comparaison avec les technologies actuelles?

A partir du moment où on va consommer du plutonium, je suppose qu'en lui prenant de l'énergie on doit réduire sa demi vie. non?

Je n'ais pas la réponse, si quelqu'un est capable scientifiquement de me le dire, ça serait sympa.

besoins en 2015, travaux prévus en 2012, où est le problème? vu l'importance et la difficulté du projet je préfère qu'on ait de la marge et 3ans c'est pas de trop dans ce genre de cas. Et au pire, si l'epr est en "avance", ça permettra de mettre un vieux réacteur à la retraite ou de tester plus longtemps cette technologie. que du bonus.

robert | 05 février 2009 à 12h37 Signaler un contenu inapproprié
on change de sujet? D'accord!

Il y aurait une autre question: quelle est la durée de vie et la quantité de déchets produite par... une éolienne, par exemple. Et quelle est la quantité de déchets produite par la réduction des besoins énergétiques?

Concernant la question posée, je vous recommande à nouveau de consulter le dossier de SdN http://www.sortirdunucleaire.org/sinformer/brochures/dechets-plutonium/Plutonium12Pweb.pdf
Vous verrez, le retraitement est un cercle vicieux.

Pour finir, mettre les vieux réacteurs à la retraite, il faudra bien s'y résoudre un jour. Y'en a qui ont essayé... Voir le reportage diffusé il y a peu sur France 3 (des obscurantistes?) sur le démantèlement de Brennilis.
L'opération a été suspendue, même l'ASN a reconnu que la pollution du site avait augmenté depuis le début de la déconstruction.

A ce jour, personne ne sait exactement combien coûtera le démantèlement des centrales, ni le temps qu'il faudra pour le faire. Mais peut-être que les réacteurs EPR sont éternels?

glloq | 05 février 2009 à 13h09 Signaler un contenu inapproprié
Re:Contradictions en tous genres.

La SNCF à elle seule consomme 8 TWh/an, mais pas uniquement dans les trains j'imagine (gares, etc.)

Je me rappelle avoir entendu que l'ensemble des transports électriques en France (trains, trams, métros, etc.) consomme environ 2 fois moins que le parc de congélateurs et de frigos !

Et puis la SNCF dispose de pas mal de centrales hydro, je crois.

A vérifier tout de même...

Jerem | 05 février 2009 à 13h59 Signaler un contenu inapproprié
tss

réacteur inutile, dangereux et coûteux.

nathy | 23 janvier 2010 à 10h41 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question à la journaliste Florence Roussel

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires