"La décision [de redémarrer ou non les réacteurs nucléaires Doel 3 et Tihange 2] ne sera pas prise avant la fin de l'année au plus tôt", a indiqué Joëlle Milquet, la ministre belge de l'Intérieur, lundi 27 août 2012, à l'issue d'un Conseil des ministres restreint en présence de Willy De Roovere, directeur général de l'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN).
Le gouvernement rappelle que le redémarrage des deux unités, dont les cuves sont suspectées d'être défectueuses, est conditionné aux conclusions d'un audit réalisé par l'AFCN et un panel d'experts internationaux. "Il va sans dire que les 2 centrales ne redémarreront pas sans que le gouvernement ait reçu toutes les garanties", indique la communication ministérielle.
Pas de risque de black out
La communication gouvernementale publiée à l'issue du Conseil indique que "selon les experts, même dans le cas où Doel 3 et Tihange 2 resteraient à l'arrêt, il n'y a pas de risque de black out ni pour l'hiver prochain, ni pour l'hiver suivant". Et de rappeler qu'outre la production nationale, l'approvisionnement électrique belge repose sur les importations en provenance essentiellement de la France, de l'Allemagne, des Pays-Bas et du Royaume-Uni.
Par ailleurs, le gouvernement belge appliquera les mesures prises le 4 juillet, lorsqu'il a annoncé le prolongement de dix ans de la durée de vie du réacteur 1 de la centrale de Tihange. Il s'agit d'interdire les fermetures de centrales non nucléaires, d'inciter les investissements de production, de développer des canaux d'importation et d'aboutir à une meilleure gestion de la demande électrique.
Confirmation des défauts sur la cuve de Doel 3
Enfin, au détour d'un paragraphe les services du Premier confirment la réalité des défauts annoncés au début du mois. "Des tests complémentaires ont été réalisés", rapporte le ministère, annonçant qu'"ils ont confirmé la présence d'indications de défauts dans le matériau de Doel 3".
Jusqu'à maintenant l'AFCN avait simplement annoncé la réalisation de contrôles supplémentaires, laissant sous-entendre qu'une défaillance des outils utilisés lors des premiers tests n'était pas à exclure. "Electrabel a décidé de procéder à de nouveaux contrôles à l'aide d'un autre type de sondes ayant démontré par le passé leur fiabilité", indiquait l'AFCN.