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Actu-Environnement

DPE : de nombreux efforts restent à faire, notamment en Ile-de-France

D'après une enquête du groupe PAP sur la performance énergétique d'un échantillon de 450 logements en Ile-de-France, deux biens sur trois sont classés entre F et G en termes de performance énergétique. Aucun n'appartient à la catégorie A !

Energie  |    |  C. Seghier
Les conclusions de la première enquête statistique du groupe Particulier à Particulier sur la performance énergétique des logements en Ile-de-France montrent, outre des performances véritablement médiocres, que de nombreux efforts restent à fournir pour que ce diagnostic déclenche de manière effective la rénovation énergétique des biens immobiliers.

Réalisée via le service diagnostic BCTI (Bureau de contrôle technique immobilier) du groupe Particulier à Particulier, l'étude est fondée sur les résultats des diagnostics de performance énergétique d'un échantillon de 450 logements situés en région parisienne, dont 69% d'appartements et 31% de maisons individuelles.

Elle montre que deux biens sur trois sont classés entre F et G en termes de performance énergétique, sachant que l'étiquette énergie habitat présente un classement de A pour consommation inférieure ou égale à 50 kilowattheures d'énergie primaire par mètre carré et par an (kWhEP/m2/an) à G pour les consommations supérieures à 450 kWhEP/m2/an. Selon un communiqué du groupe, quasiment aucun logement n'appartient à la catégorie A ou B, et 5,1% sont classés C. Pourtant atteindre A ou B pourrait permettre de diviser la consommation et ainsi la facture énergétique par 5.

L'étude montre par ailleurs que les maisons individuelles sont plus économes que les appartements en immeuble collectif, car elles sont mieux isolées, le chauffage individuel est souvent plus performant que le collectif, et les occupants d'un immeuble ont tendance à consommer plus comme la facture est commune. L'enquête montre par ailleurs que les biens chauffés au gaz sont en moyenne 21% plus économes que ceux qui sont chauffés à l'électricité.

Rappelons que depuis le 1er juillet 2007, toute signature d'un contrat de location d'un logement, doit s'accompagner d'un diagnostic de performance énergétique. Il se traduit par un document qui donne 4 informations principales : une description des principales caractéristiques du bâtiment et de ses équipements thermiques, une estimation de la consommation annuelle d'énergie et de son coût, et un classement de la consommation au m2 selon le principe de l' « étiquette énergie » (échelle de A à G), l'indication de la quantité de CO2 émise du fait de cette consommation, avec un classement selon une « étiquette climat » et enfin, des recommandations pour maîtriser les consommations d'énergie, en particulier les travaux qui pourraient être réalisés pour améliorer la performance énergétique du bâtiment. La lecture de ce diagnostic est facilitée par une double étiquette et une estimation chiffrée de la consommation en euros.
Ce dispositif, déjà applicable aux ventes de biens immobiliers depuis le 1er novembre 2006, concerne désormais les 2 millions de locations de logements qui interviennent chaque année. Il permet à chaque ménage qui achète ou loue un logement de mieux évaluer sa consommation énergétique et son coût, de mesurer l'impact sur l'effet de serre et de disposer de conseils pour maîtriser sa consommation d'énergie. S'il n'a qu'une valeur informative, le DPE devrait, selon toute logique, donner plus de valeur aux biens qui émettent peu de gaz à effet de serre, consomment peu d'énergie et s'avèrent de ce fait plus économes au quotidien. L'objectif consiste donc à inciter les propriétaires à engager des travaux d'isolation, à remplacer les équipements vieillissant aux profits de plus performants (chaudière à condensation par exemple), voire à installer des équipements de production d'énergie renouvelables (panneaux solaires, chaufferie bois…) pour valoriser le bien immobilier.

La sobriété énergétique des bâtiments étant un des volets du Grenelle de l'environnement, Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'État chargée de l'Écologie, Michèle Pappalardo, présidente de l'ADEME et les représentants des professionnels des transactions immobilières (Ordre des notaires, Fédération Nationale des Agents Immobiliers, Confédération nationale des Administrateurs de Biens) avaient déjà dressé fin août, un premier bilan de ce DPE. Si celui-ci apparaissait bien connu selon un sondage IPSOS/ADEME, il restait encore souvent mal perçu par les professionnels et ne motivait qu'encore trop peu de travaux par les particuliers.

Réactions9 réactions à cet article

URGENT : UNE AUTRE MANIERE DE CONSTRUIRE

TOut ce qui se dit sur l'efficacité énergétique dans les bâtiments est intéressant. Tant qu'il n'y aura pas d'obligations, nous n'avancerons pas suffisamment sur la question . Les RT (règlementations thermiques se succèdent) sans avoir force de prescription. La HQE est appliquée à son minimum par les entreprises de constructions pour la com.
Et plus grave, on continue de construire du pavillon individuel énergivore sur les terres agricoles dont nous aurons un besoin énorme d'ici quelques temps
En construction neuve, si nous voulons rester sur le pavillon, il faut aller sur les grosses maisons qui abritent au moins 4 familles avec Energie Renouvelables obligatoires (solaire, PAC, chaufferie bois...), services associés (buanderie, laverie collective), jardins partagés, pistes cyclables intégrées tout de suite, petits commerces de proximité pour arrêter de prendre la voiture....
Il y a un trop fort décalage entre ce que nous devrions faire tout de suite et les erreurs que nous continuons de commettre. Tous les acteurs du bâti sont responsables de l'avenir; du maîtres d'ouvrage au maîtres d'oeuvre. Les communes devraient être obligées de répondre d'ores et déjà, au développement durable dans la construction.

allons enfants ! | 24 septembre 2007 à 13h36 Signaler un contenu inapproprié
Re:URGENT : UNE AUTRE MANIERE DE CONSTRUIRE

Je vous suis à 100% sur tout ce que vous dites, y compris sur l'évolution du modèle d'habitat de l'individuel diffus vers le petit collectif. Je rajouterai cependant un point dont on parle trop peu : la qualité d'isolation. On a fait pendant des décennies le lit des fournisseurs de charbon, puis de fuel, puis d'électricité, en partant de la croyance bien ancrée qu'une construction ne pouvait faire autre chose que consommer de l'énergie. Aujourd'hui, on continue sur la même lancée en faisant celui des vendeurs d'énergies renouvelables. Renouvelable ou pas, c'est toujours de l'énergie. Or nous en consommons trop. Ce n'est donc pas en remplaçant une chaudière au fuel par une pompe à chaleur ou une chaudière au bois que nous allons nous délivrer du problème énergétique. La seule manière de le faire, c'est de construire ou de rénover sur la base du concept passif comme savent le faire, et le font, tous nos voisins, de manière à éliminer le recours systématique à un moyen de chauffage, le dit moyen n'étant plus dans ce cas qu'un appoint occasionnel dans les cas extrêmes. Sans même aller jusqu'à la maison passive, qu'on est encore bien incapable de construire en série en France pour un certain temps encore, une maison construite sur une base de consommation de 30kWh/m2.an se passe, dans la majorité des cas, d'un système de chauffage lourd.
Mais il est évidemment bien plus facile, en l'état actuel des choses chez nous, d'organiser des salons sur les énergies renouvelables que des salons sur l'isolation de la maison et il est plus commode pour l'état de décréter des crédits d'impôts accordés sur la simple présentation de la facture d'achat d'un capteur solaire que sur la performance énergétique d'une construction que personne ne sait contrôler (et sur quelle base ?). Cela changera, mais en attendant...

suzzarini jf | 27 septembre 2007 à 09h43 Signaler un contenu inapproprié
Témoignage d'une signature de location le 01/07

Etant bien au courant de ces mesures d'étiquette énergétique, j'ai été surprise et déçue de ne pas les trouver lors de mon choix d'appartement.
En effet, c'est à la signature du bail que la performance énergétique du logement est connue. Et en Région Parisienne on ne peut pas faire fine bouche ! Du coup, le 1er juillet 2007 j'ai dû signer pour un appartement classé F.
Les travaux doivent être réalisés par le propriétaire, mais à quoi bon puisqu'il est loué avant même qu'il ne soit libéré ?

L'étiquette de performance énergétique devrait être présentée sur les vitrines des agences immobilières, comme pour les frigos, qu'on n'achète pas seulement par leur capacité, leur couleur ou leur prix mais surtout pour leur efficacité énergétique !

bat38 | 27 septembre 2007 à 10h58 Signaler un contenu inapproprié
Arnaque

Il est grand temps d'admettre que ces diagnostiques ne sont pas à la hauteur et ne font que décridibiliser les acteurs et le but à atteindre.

Télécharger sur le site du ministère du logement la procédure (3CL-DPE) et vous verrez que n'importe quel tr*u du c*l peut devenir diagnostiqueur. De fait la qualité du conseil ou l'analyse ne vaut rien.

Pas de ratios qui tient compte du nombre d'habitants, pas de différence entre un appart dans immeuble collectif au rez de chaussée et un sur un pignon au 5éme, etc...
Si vous n'avez pas de facture on "estime" vos consommations et on vous trouvera systématiquement une classe F ou G...

Bref, c'est du grand n'importe quoi, et ça vaut entre 150 ou 250 €uros. Qui à dit que c'était du racket ?

Gling-Gling | 27 septembre 2007 à 11h58 Signaler un contenu inapproprié
Re:Arnaque

Bonjour
Il n'y a pas de ratio tenant compte du nombre d'habitants pour une raison simple : le diagnostique est réalisé avec des conditions standard. Ce serait inutile de réaliser un diagnostic en prenant en compte une famille de 6 personnes par exemple pour un bien vendu à une famille de 3 personnes!!
De plus les logiciels prennent en compte la position de l'apart dans un immeuble collectif : mitoyennneté, postion sous comble ou au milieu de l'immeuble....etc

Je reconnais cependant que certains diagnostiqueurs font l'étude très rapidement et n'ont parfois aucune connaissance en bâtiment. Une certification des diagnostiqueurs est en cours et tend à faire le tri (enfin on l'espère!)
Voilà j'espère avoir rétabli quelques vérités!

Anonyme | 27 septembre 2007 à 16h22 Signaler un contenu inapproprié
Allons plus loin

Il est clair que les consommations de chauffage et d'ECS sont fonction des occupants. Plus vous êtes nombreux et plus vous consommerez d'énergie, pour un même type de local. Le fait de ne pas le considérer relève un manque de logique et d'honnéteté dans l'analyse.

Enfin, si effectivement les logiciels tiennent compte de la mitoyenneté, ils n'obligent en rien à remplir la composition des murs, des fenêtres et s'accomodent assez bien des valeurs "par défaut". La saisie descriptive devrait être une obligation faîte aux organisme diagnostiqueurs.

Enfin, vous le relevez bien, il n'existe pas encore (on verra quand elle existera) de surveillance sur les acteurs de cette certification. Aujourd'hui, n'importe qui (ou a peu prés) peut vous certifier, et quand on voit le peu de sérieux mis pour normer ce DPE, il y'a peu de raisons que cela change....
Des personnels équipés de pistolet thermique seraient plus crédibles qu'avec des bordereaux de facturation...

Gling-Gling | 27 septembre 2007 à 17h49 Signaler un contenu inapproprié
DPE et algorithme de 3CL

Salut,

Les diagnostiqueurs devront être certifiés, mais les logiciels qu'ils utilisent ne le sont pas.
A la base dans la version 3CL du gouvernement il y a des bugs. Par exemple:

-Lorsque l'on change de zone géographique les consommations d'ECS ne change pas (la température d'arrivée de l'eau froide varie selon les régions) alors qu'elle doivent varier (§2.1 des justificatifs de la méthode 3CL V15c) Cela change de façon significative les consommations d'ECS. Est-ce que quelqu'un pourrait confirmer ? Dans ce cas, comment faire pour corriger le problème?

Voici pour l’exemple mais j’ai pu en noter d’autres…de plus les justificatifs de la méthode 3CL ne sont pas clairs (les chapitres sont mal notés, et il est difficile de se repérer). Une mise à jour est prévu est-elle prévu (pour le logiciel et les justificatifs) ?

Est-ce que quelqu'un pourrait me renseigner ?

PS: On écoute souvent dire que le DPE n'est pas complet, ne vaut rien. J'aimerais dire que la thermique dans le bâtiment est un phénomène très complexe et que pour être complet, il faudrait qu'un physicien passe 1 semaine à simuler vos consommations puis amélioration éventuelles. Là le coût du DPE pourrais changer...Nous disposons de quelque chose qui est mieux que rien (et oui !), concentrons nous déjà à le valoriser et à l'améliorer.

"Celui qui ne veut pas cherche des raisons, celui qui veut cherche des solutions"

orgone | 23 octobre 2007 à 15h20 Signaler un contenu inapproprié
Re:Allons plus loin

Les consommation ne tiennent pas compte des occupants car il ne s'agit pas de savoir combien l'on va consommer mais plutôt de qualifier le logement.
Si les calculs tenaient compte du nombre d'occupant il faudrait refaire un DPE à chaque changement de locataire ou lors d'une naissance.
Il est donc plus logique de qualifier un logement plutôt l'utilisation faites par ses occupants.
Pour ce qui est des valeurs par défaut elle sont nécessaires lorsqu'il est impossible de savoir par exemple la composition des murs (on ne va pas percer un mur pour savoir ce qu'il y a à l'intérieur). Cependant il est vrai que certain diagnostiqueur par flemme en abuseront, c'est sûr.

Les certificateurs devront être certifié (...) à partir du 1er novembre 2007. Mais malheureusement les logiciels eux ne sont pas certifiés. On aura donc des personnes certifiées habilité à délivrer des DPE avec des outils plus qu'incertain.

En effet les méthodes de calcul (3CL) présente des bugs.
Par exemple sur la version en ligne sur le site du gouvernement:
Lorsque l'on change de zone géographique les consommations d'ECS ne change pas (la température d'arrivée de l'eau froide varie selon les régions) alors qu'elle doivent varier (§2.1 des justificatifs de la méthode 3CL V15c) Cela change de façon significative les consommations d'ECS.

orgone | 30 octobre 2007 à 16h16 Signaler un contenu inapproprié
Le DPE permet de sensibiliser mais c'est tout

Le DPE permet de sensibiliser les propriétaires, ce qui est déjà bien. En revanche, il n'aide pas le propriétaire à s'améliorer, c'est bien le problème ! Et parfois certains professionnels s'en servent pour faire des préconisations avec calculs d'économies d'énergie futures: Attention arnaque

Evea Rénovation | 26 octobre 2009 à 10h01 Signaler un contenu inapproprié

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