Un an après sa création, l'Association nationale des élus de bassin (1) (Aneb) prépare un livre blanc. Une action en lien direct avec la raison d'être de l'association : promouvoir la gestion intégrée par bassin versant, fragilisée par la nouvelle organisation territoriale de la loi Notre.
"Ce livre blanc national permettra à la fois de centraliser les bonnes pratiques locales et d'être force de propositions pour des évolutions législatives d'accompagnement de la gestion globale par bassin versant", explique Catherine Gremillet, directrice de l'Aneb. Trois points principaux ont été identifiés.
Tout d'abord, une meilleure articulation des compétences eau potable et assainissement avec les autres volets de la gestion par bassin versant, comme la gestion de l'étiage, les pollutions, le ruissellement… Ensuite, traduire dans la loi le principe de la gestion par bassin versant pour inciter les collectivités à la collégialité. Et enfin, amener de nouvelles réflexions sur le volet financement de la politique de l'eau, comme le conditionnement de certaines aides à la gestion par bassin versant.
Ce livre blanc s'inspire en fait d'une action menée par des élus de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui ont signé, le 1er février 2018, une déclaration en faveur d'une gestion intégrée de l'eau et des milieux aquatiques par bassin versant. Cet argumentaire a été développé par le Réseau régional des gestionnaires des milieux aquatiques (RRGMA) de la région Paca. Le RRGMA et l'Aneb développent aussi un réseau d'élus ambassadeurs des avantages de la gestion par bassin versant pour aller à la rencontre d'élus "à sensibiliser". Les initiatives portées et identifiées par ces élus sont notamment intégrées dans le livre blanc comme des exemples d'initiatives réussies.
Les propositions du livre blanc devraient être présentées lors du colloque que l'Aneb organise les 24 et 25 mai à Mallemort. En attendant les Assises de l'eau annoncées pour l'été 2018.
