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Actu-Environnement

Avis favorable de l'Anses pour l'utilisation d'eau polluée par les nitrates à Pléven

Eau  |    |  L. Radisson

L'Anses (1) a rendu le 29 septembre dernier un avis favorable (2) relatif à une demande d'autorisation exceptionnelle d'utiliser une eau brute polluée par les nitrates pour la production d'eau destinée à la consommation humaine. Cette demande concernait la prise d'eau superficielle de "La Ville Hatte" sur l'Arguenon à Pléven (Côtes d'Armor).

"L'origine de l'apport azoté est essentiellement agricole. Un quart du bassin versant présente une pente supérieure à 7% et 4.000 hectares de surfaces agricoles sont drainés. Ce réseau de drains concentre, pendant les crues, des eaux très nitratées", explique l'Anses.

Le fait que la retenue de l'Arguenon soit la plus importante ressource en eau superficielle du département, ce qui la rend "indispensable à son alimentation", explique sans aucun doute l'avis favorable de l'Agence.

Celle-ci demande que l'effort financier (mise aux normes des installations, respect des doses prescrites, etc.) et le contrôle (résidus d'azote après récolte, cheptel, etc.) portent prioritairement sur les affluents les plus chargés. Que le plan de gestion du bassin versant prenne en compte les 4.000 hectares de surface agricole drainée et qu'un bilan soit présenté aux services de l'Etat en 2014 "démontrant l'efficacité du plan par un retour pérenne à la conformité".

Compte tenu de la non-conformité de la ressource pour le paramètre "nitrates", cette prise d'eau avait fait l'objet d'un plan de gestion et d'une demande d'autorisation exceptionnelle en 2004, autorisation accordée par le préfet en 2005 pour trois ans. En 2008, la ressource étant toujours non conforme, un nouvel arrêté préfectoral a été pris dans l'attente du dépôt d'une nouvelle demande d'autorisation exceptionnelle comprenant l'actualisation du plan de gestion. C'est dans ce cadre que l'Anses avait été saisie, en mars dernier, d'une demande d'avis par la Direction générale de la santé.

1. Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail2. Télécharger l'avis de l'Anses
http://www.anses.fr/Documents/EAUX2011sa0090.pdf

Réactions3 réactions à cet article

étrange qu'une autorisation soit encore donnée alors que visiblement rien n'a changé depuis 7 ans d'autorisations successives.... j'aimerais bien savoir ce qu'en pensent les gens de pleven

le bl-eau-g | 04 novembre 2011 à 12h22 Signaler un contenu inapproprié

Chers amis internautes,

Mon professeur de maths au lycée nous mettait souvent en garde contre l’usage des moyennes en nous racontant l’histoire de l’homme qui s’était noyé dans un lac de 15 cm de profondeur moyenne…

Espérons que les professeurs de demain ne puissent pas raconter dans le futur l’histoire du bébé atteint de méthémoglobine pour avoir bu l’eau de Paris, dont la teneur moyenne en nitrates était pourtant très inférieure à la norme… La méthémoglobine, vous savez, c’est ce qu’on désigne couramment par l’expression « syndrome du bébé bleu ». C’est aussi l’une des maladies graves liées à l’eau et recensées officiellement par l’OMS.

Eau de Paris tient aux Parisiens un discours rassurant sur la qualité de l’eau de leur robinet, écrivant même, dans son guide « boire l’eau de Paris », qu’autant pour les : « Femmes enceintes [que pour les] nourrissons, il est recommandé de boire l’eau de Paris ». A l’appui de cette communication proactive un tableau comparatif des teneurs comparées en minéraux de l’eau de Paris et des eaux minérales les plus prestigieuses, indiquant en particulier un taux de nitrates de 29 mg/l, sensiblement inférieur à la norme de 50 mg/l.

Source : boire l’eau de Paris, Eau de Paris

Ce qu’Eau de Paris dit beaucoup moins fort, c’est que ce taux varie sensiblement selon les quartiers de Paris, et peut flirter dans certains ca

http://monvirynature.blogspot.com/ | 04 novembre 2011 à 14h47 Signaler un contenu inapproprié

Et après ce genre de nouvelles, on s'étonnera que les Bretons boivent de plus en plus d'eau en bouteilles plastique malgré la crise. Tant qu'on est en dessous de 50 milligrammes, pas trop de problème pour les plus costauds. Il suffit d'en boire avec modération, en attendant les "hydrotests" pour conducteurs qui en ont trop bu. Certains disent que les nitrates, cela nourrit. Pour preuve, l'OMS tolère jusqu'à 500 mg par litre !

henri | 05 novembre 2011 à 17h12 Signaler un contenu inapproprié

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