L'excédent commercial lié aux échanges ''d'éco-produits'', en hausse, a atteint 2 milliards d'euros en 2008, alors que l'évolution des exportations et importations de produits standards était nulle. ''Cependant, les premiers chiffres 2009 laissent apparaître une dégradation de cet excédent. Même le dynamisme de l'activité des énergies renouvelables marquerait un peu le pas en 2009'', constate la commission dans son rapport.
Forte progression des dépenses pour la qualité de l'air
La gestion des déchets et des eaux usées est à l'origine de 62% de ces dépenses. La part des autres domaines - protection et assainissement du sol, lutte contre le bruit, biodiversité et paysages… - varie entre 4 et 8%, à l'exception de la gestion des déchets radioactifs (2%). A noter, la très forte progression des dépenses pour la qualité de l'air (+23%), surtout due à la mise en place du bonus-malus automobile en 2008.
Le rapport observe que la dépense de protection de l'environnement s'est accrue de 5,2% en moyenne par an depuis 2000, ''notamment par les hausses importantes des dépenses d'administration générale, de protection de l'air et de protection et d'assainissement du sol, des eaux souterraines et de surface''. Les entreprises et les administrations publiques assurent respectivement 37 et 36% de cette dépense, suivis des ménages (27%).
La hausse de la dépense d'administration générale (15,6 milliards d'euros, +8,6% entre 2007 et 2008) est entraînée par l'intervention accrue des ministères, des établissements publics et des collectivités territoriales en faveur de la protection de l'environnement, mais sont ''principalement soutenues par les dépenses des collectivités locales'' indique le rapport. ''Ces administrations publiques mènent des actions de protection que l'on ne peut pas affecter à un domaine unique de la protection de l'environnement (…). De plus, [elles] distribuent des aides aux ménages et aux entreprises''.
La majeure partie des dépenses liées à la gestion des déchets et eaux usées est assurée par les entreprises et les administrations publiques. Les ménages financent davantage les autres domaines. Ainsi, ils contribuent à hauteur de 8% de leurs dépenses pour la protection de l'air – achat de chaudières à condensation, usage du GPL - contre 4% en 2000. 80% de leurs dépenses sont toujours liées aux déchets et eaux usées, mais cette part est en baisse de 6 points depuis 2000.
Enfin, ''l'importance accrue de l'environnement dans l'économie s'observe également sur le marché du travail'', indique le rapport. Les offres d'emploi dans le secteur ont crû de 12,8% par an en moyenne entre 1997 et 2008, contre 2,8% par an pour les demandes d'emploi dans ce secteur sur la même période. Depuis 2005, les demandes d'emplois pour les métiers les plus qualifiés sont en baisse (-7,4% par an en moyenne) et se sont accrues de 6% en 2008 pour les moins qualifiés.
Article publié le 04 août 2010