EDF, d'un côté, et la Caisse des dépôts et CNP Assurances, de l'autre, sont entrés "en négociations exclusives pour un partenariat de long terme" avec RTE, filiale d'EDF chargée de gérer les lignes à haute tension. Ce partenariat se traduirait par une prise de participation de la Caisse des dépôts et CNP Assurances à hauteur de "49,9% du capital de RTE sur la base d'une valorisation indicative de 8,45 milliards d'euros pour 100% des fonds propres de RTE", précisent les intéressés dans un communiqué. Cette opération pourrait intervenir "au premier semestre 2017". RTE serait maintenu dans son statut réglementaire actuel de gestionnaire de réseau de transport indépendant.
EDF envisage depuis plusieurs années de céder une partie du capital de RTE. L'ouverture du capital de cette filiale serait pour EDF un moyen de financer une part de ses investissements à venir, dont la construction de deux réacteurs EPR à Hinkley Point, en Grande-Bretagne, dénonce le syndicat FNME-CGT : "Au-delà des craintes pour l'avenir industriel et social de RTE, avec l'entrée de nouveaux actionnaires au capital dont un acteur financier (CNP assurance), la FNME-CGT estime que nous sommes face à un détournement de fonds publics pour permettre à EDF de financer l'EPR anglais".