L'activité agricole en France métropolitaine aurait engendré un surplus estimé à 902.000 tonnes d'azote et 104 millions de tonnes d'émissions de gaz à effet de serre (GES), en 2010, selon l'outil Nopolu-Agri (1) du ministère de l'Ecologie.
Concernant l'azote, un écart d'un rapport de un à quatre est constaté entre les régions d'élevage extensif (Auvergne et Limousin où le surplus d'azote est respectivement de 15 et 16 kg/ha) et intensif (Bretagne et les Pays de Loire, il atteint respectivement 69 kg/ha et 55 kg/ha).
Les régions dites céréalières présentent un surplus inférieur à la moyenne nationale de 32 kg/ha, à l'exception du Nord-Pas-de-Calais où il atteint 36 kg/ha.
Du côté des émissions de gaz à effet de serre (GES) de l'activité agricole, la moyenne nationale s'élève à 3,64 teq CO2/ha de surface agricole utile (SAU).
L'élevage représente 61% des émissions de GES
L'élevage représente 61% des émissions de GES l'agriculture (71% en intégrant les surfaces fourragères dédiées). Le méthane constitue 77% de ces dernières. Les bovins sont les principaux incriminés avec 90% des émissions liées à la fermentation entérique. Ils contribuent pour 40% aux émissions liées aux déjections animales devant les porcins (25%) et la volaille (10%).
Le second contributeur, les cultures et pâturages, pèsent pour 39% des émissions agricoles.
Ils émettent 61% du protoxyde d'azote (qui se dégage lors de l'application de la fertilisation azotée organique et minérale). La première culture émettrice est celle du riz (7,4 teq CO2/ha) suivie du maïs (3,2 teq CO2/ha) puis du blé et de la pomme de terre (2,5 teq CO2/ha).
La variabilité régionale est là encore forte. Les taux les plus élevés se retrouvent dans les régions d'élevage (7,1 en Bretagne, 5,4 en Pays de Loire et 5,3 en Basse-Normandie).