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Les emplois verts : la solution pour l'Espagne à la crise ?

Un rapport de Sustainlabour en partenariat avec l'organisation internationale du travail (OIT) démontre qu'un soutien de l'Espagne à l'économie verte pourrait l'aider à supporter la crise économique.

Gouvernance  |    |  D. Laperche
Les emplois verts : la solution pour l'Espagne à la crise ?

Plus d'un million d'emplois en Espagne en 2020 : le potentiel d'activités représentées par l'économie verte pourrait constituer une solution pour l'aider à sortir de la crise selon le rapport de la fondation Sustainlabour  (1) " Des emplois verts pour un développement durable : le cas de l'Espagne (2) ". Si cette stratégie a déjà été amorcée par différents pays européens, le document redoute que les mesures d'austérité et l'ampleur de la récession n'arrêtent les initiatives. Une étude de l'OIT montre en effet que l'Espagne, l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne compte parmi les pays européens qui ont pris des mesures "vertes" en réponse à la crise. L'Espagne compte aujourd'hui de 400 à 500.000 "emplois verts" soit 2,2% des emplois totaux. Les secteurs qui génèrent le plus d'emploi sont la collecte et traitement des déchets (26%), le secteur des énergies renouvelables (21%), celui du traitement de l'eau (11%) et enfin le secteur public dédié à l'environnement (10%). Au total, cette économie "verte" générerait près de 25 milliards d'euros par an soit 2,4% du PIB.

Des mesures indispensables à l'économie verte

Pour permettre d'actionner l'effet positif de ce levier "vert"et réduire le chômage en Espagne, le document estime que l'introduction de différentes mesures s'avèrent indispensables. Il propose ainsi d'affirmer l'engagement de l'Espagne pour les énergies renouvelables et de fixer à 20% leur part dans la production d'énergie primaire en 2020. Cette initiative conduirait, selon l'étude, à la création entre 160.000 et 340.000 emplois en 2020. Le secteur du photovoltaïque pourrait bénéficier de l'ouverture de 10.000 nouveaux postes. Comme point de repère, en 2009, les énergies renouvelables représentaient déjà 9,4% de l'approvisionnement en énergie primaire. 32,4 % de l'énergie consommée (97,442 Kilotonne d'équivalent pétrole) provenait de ressources renouvelables.

Concernant le secteur des transports, les opportunités de création d'emplois verts pourraient découler de plans de mobilité durable, du développement d'un transport public de qualité et une amélioration de l'efficacité énergétique des véhicules, selon l'étude. Ainsi d'ici à 2020, si une impulsion dans ce sens est donnée, 770.000 emplois verraient le jour dans les activités de service, les activités industrielles et la construction d'infrastructures liées aux moyens de transport durables.

La construction constitue un secteur clef en Espagne : générateur d'emplois dans les années fastes, elle contribue aujourd'hui à la crise économique. L'analyse de Sustainlabour estime qu'un plan de rénovation qui comprendrait 565.000 maisons par an pourrait induire 100.000 emplois d'ici 2020. Au final, le rapport compte sur la réhabilitation de 25 millions d'habitations (isolation et réduction des consommations d'énergie) et la création de 1,37 millions de postes en 2040. La fondation considère que ce dernier serait également l'occasion d'améliorer la qualité de l'emploi et réduire les accidents de ce secteur grâce à des formations. Elle juge également indispensable l'adoption de mesures fiscales et de soutien aux énergies renouvelables (la biomasse, solaire thermique, géothermique, etc.).

1. Elaboré avec le soutien de l'organisation internationale du travail (OIT)2. Lien vers le rapport
http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/---ed_emp/---emp_ent/documents/publication/wcms_186715.pdf

Réactions5 réactions à cet article

Il serait appréciable que cette feuille nous donne une définition précise de l'emploi "vert".
Je suis en charge de l'environnement dans une entreprise qui fabrique des biens de consommation, suis-je "vert"?
Je mets en place des panneaux d'isolation (BA13 + laine de roche) sur des chantiers de BTP classiques, même pas HQE (!), suis-je "vert"?
Je suis consultant chez "sustain labour", suis-je "vert"?
Je calcule des "bilans carbone" en pompant des stats auxquelles je ne comprends rien, suis-je "vert"?
Je suis agriculteur bio, suis-je "vert"?
Je suis OS chez Renault dans l'atelier des chignoles électriques, suis-je "vert"?
Je suis journaliste à Actu-environnement, suis-je plus "vert" que si j'étais journaliste au Canard Enchaîné?
Etc.
Merci de vos éclaircissements.

Albatros | 23 août 2012 à 15h12 Signaler un contenu inapproprié

Produire des déchets, suremballer des produits pour de bonnes ou de mauvaises raisons c'est pas beau mais c'est durable. Traiter les déchets c'est vert et cela crée de la croissance et des emplois. Faire de la prévention, économiser c'est beau mais cela ne crée pas d'emplois et risque de supprimer des emplois dans le traitement des déchets. Faut'il sortir de ces cercles vicieux par le haut ou par le bas. Produire plus pour travailler plus ou produire moins pour travailler moins

Bob | 23 août 2012 à 23h46 Signaler un contenu inapproprié

L'organisation internationale du travail définit les emplois verts comme "des emplois décents qui réduisent la consommation d’énergie et de matières premières, limitent les émissions de gaz à effet de serre, minimisent les déchets et la pollution, protègent et restaurent les écosystèmes".

La rédaction | 24 août 2012 à 10h49 Signaler un contenu inapproprié

Merci de la précision. Je suis donc vert et un mec de sustain labour ne l'est pas.

Albatros | 25 août 2012 à 13h09 Signaler un contenu inapproprié

L'Espagne a beaucoup investi dans les éoliennes, et se rend compte que c'est très peu rentable économiquement, ça pèse très lourd sur la facture des consommateurs à un moment où chaque euro compte, et en grande quantité, c'est très difficile à intégrer dans le réseau.

Je pense qu'ils risquent d'être assez sceptique sur les promesses de cette étude.

jmdesp | 27 août 2012 à 16h54 Signaler un contenu inapproprié

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