Si cet outil est utilisé par de nombreux acteurs pour dénoncer la surconsommation et la surproduction, il n'est pas encore utilisé de manière officielle.
Le Service de l'observation et des statistiques (SOeS) du ministère en charge de l'Ecologie a procédé à une analyse de cet outil afin d'en apprécier la robustesse méthodologique sur la base de critères d'évaluation internationaux.
Conclusions ? ''Globalement, la reproductibilité des calculs est bonne. L'origine des données statistiques utilisées est bien identifiée et ces données sont issues de sources statistiques officielles et indépendantes (Nations unies, Agence internationale de l'énergie…)''. Cependant, ''les nomenclatures utilisées sont parfois anciennes'' et ''le niveau de détail des données est très hétérogène''.
De plus, ''les fluctuations des valeurs de l'indicateur sont difficilement interprétables à court terme. Elles rendent son utilisation délicate à des fins d'éclairage des politiques publiques''.
Finalement, pour le SOeS, ''malgré sa cohérence avec certains indicateurs de développement durable (IDD) et son apport spécifique, l'empreinte écologique ne peut refléter à elle seule tous les enjeux économiques, sociaux et environnementaux du développement durable. Elle montre également que d'autres indicateurs environnementaux sont porteurs d'information, notamment pour l'évaluation des politiques mises en œuvre pour lutter contre le changement climatique et préserver la vie sur terre''.
Un avis qu'a rejoint la Commission de concertation sur les indicateurs de développement durable lors de la présentation de ses conclusions le 20 janvier dernier. L'empreinte écologique n'a en effet pas été retenue parmi la quarantaine d'indicateurs proposés.