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Actu-Environnement

Le solaire thermique s'invite durablement dans les habitations collectives

Rassurés sur la qualité des installations, les propriétaires ou gestionnaires de biens collectifs publics et privés se lancent dans l'énergie solaire thermique avec au final des économies d'énergie ou des réductions de charge pour les locataires.

Energie  |    |  F. Roussel
La hausse des prix des énergies fossiles offre plus que jamais un contexte favorable au développement du solaire thermique pour la production d'eau chaude sanitaire (ECS) dans les bâtiments collectifs. Après quelques années d'hésitation et de doute, les maîtres d'ouvrage publics ou privés n'hésitent plus désormais à investir dans des projets solaires de grande ampleur. Depuis quelque temps la filière est bien organisée et rassure sur la qualité des installations, des professionnels et du service rendu. Le plan soleil de l'ADEME, le développement de la marque Qualisol et le concept de la Garantie de Résultats Solaires (GRS) y sont sans nul doute pour beaucoup.
En effet, les capteurs solaires utilisés aujourd'hui en France bénéficient quasiment tous d'un Avis Technique et d'une certification associée, délivrée par le CSTB. Le plus souvent, ils sont couverts par une garantie de « bonne tenue » de dix ans. À cela s'ajoute pour certaines installations la Garantie de Résultats Solaires. Car même si les performances intrinsèques du capteur se maintiennent dans le temps, le meilleur capteur du monde ne produira pas d'énergie si le système dans lequel il est incorporé est mal conçu ou mal entretenu. C'est de ce constat qu'est né le principe de la Garantie de Résultats Solaires dans les années 80. La GRS responsabilise les entreprises sur la tenu des performances de l'installation complète en garantissant une production annuelle de kWh solaires en fonction de la consommation d'eau chaude. Cela évite que l'utilisateur ne se retrouve avec une installation défaillante qui provoquerait une consommation d'énergie d'appoint plus importante que prévu et mettrait en péril le financement de l'installation basé en général sur les économies d'énergies fossiles réalisées grâce au solaire. La GRS est donc un contrat établi sur 5 ans minimum entre le maître d'ouvrage et tous les opérateurs participant à l'installation du système : bureau d'étude, installateur, fabricants, société de maintenance. Elle est mise en œuvre sur des projets d'au minimum 40 m2 en général car elle nécessite l'installation d'équipements de télémesure, encore relativement coûteux, chargés de vérifier le bon fonctionnement du système. Pour les installations plus petites, un engagement de suivi de résultat suffit.

Avec ces garanties de résultat, le solaire thermique collectif séduit de plus en plus de logements collectifs, d'hôtels, de résidence pour seniors ou d'établissements de santé. Avec des besoins en eau chaude réguliers et répartis sur toute l'année, ces types de bâtiment se prêtent bien à cette énergie gratuite et renouvelable. Les maîtres d'ouvrage les plus actifs sont pour l'instant les organismes de logements sociaux : 400 m2 de capteurs pour les 328 logements des 12 bâtiments du Kircheld à Ostwald près de Strasbourg, 40m2 pour 48 logements sociaux à Commentry en Auvergne, 1000 m2 pour 637 logements de l'ensemble des rues des Plantes et Jean Moulin à Paris, 622 m2 pour les 707 logements de la ZAC de st Jean- st Pierre de Narbonne, etc.
Par ailleurs, certains hôtels ont également sauté le pas du solaire. Exemple avec le Novotel de Sophia Antipolis qui a installé dès 1999, 113 m2 de capteurs solaires pour couvrir 49% des besoins en ECS soit une économie annuelle de 3.000 €. L'hôtel du golf de Valescure à St-Raphaël a, quant à lui, remis en état et optimisé son installation solaire datant des années 1980. Résultats : l'hôtel possède désormais 90m2 de capteurs qui couvrent 61% des besoins en ECS dont le chauffage de la piscine.

Si le marché de l'eau chaude sanitaire collective est encore pour l'instant moins dynamique que le marché individuel, son potentiel est prometteur : 10 millions de logements collectifs, 400.000 appartements en résidence pour personnes âgées, des centaines de milliers de chambres d'hôtels et 140.000 nouveaux appartements par an.
Mais dans tous les cas, pour mettre en place une installation solaire thermique il y a des règles de base à respecter. Il faut dans un premier temps tenir compte de la localisation géographique. La production d'eau chaude solaire est possible sous tous les climats européens mais elle est plus ou moins efficace selon l'ensoleillement local. Il faut ensuite analyser les besoins en eau chaude qui doivent être aussi réguliers que possible. Seul un bon dimensionnement permettra de produire un maximum d'énergie d'origine solaire. En règle générale, les installations sont dimensionnées pour couvrir entre 35 et 60% des besoins. Enfin, il est indispensable de réaliser un diagnostic de l'état du bâtiment pour identifier et rénover les installations en mauvais état qui pourraient nuire à l'efficacité du système comme les circuits ou la chaudière.
Au regard des projets d'ECS solaire collective déjà réalisés en région Ile-de-France, il faut compter en moyenne 1,5 à 2 m2 de panneaux solaires par logement pour une production annuelle moyenne de 450 kWh/m2 couvrant environ 45% des besoins d'ECS. Le coût d'une installation (capteurs, régulation, GRS et ballon) varie de 800 à 1.000 € HT par m2 de panneau solaire.

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