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Energies marines : les fermes expérimentales prévues en Bretagne

Hydroliennes, énergie houlomotrice, éolien flottant… Plusieurs projets de démonstrateurs ou de fermes pilotes émergent en Bretagne pour un développement avant 2020. Plus de 1.000 MW pourraient être déployés à cet horizon.

Infographie  |  Energie  |    |  S. Fabrégat
Energies marines : les fermes expérimentales prévues en Bretagne Les projets d'énergies marines envisagés pour l'heure en Bretagne.

"Dotée de ressources physiques importantes, de forts gisements de courants, de façades exposées à la houle et de régimes de vents soutenus, la Bretagne dispose d'un des potentiels européens les plus considérables pour la production d'énergies marines", souligne le schéma régional climat-air-énergie (SRCAE) (1) breton. La région mise, à l'horizon 2050, sur une production électrique issue des énergies marines de 11.000 GWh dans le cadre d'un scénario de développement très favorable. Ce qui représenterait 30% de la production renouvelable régionale.

Ce potentiel est non négligeable pour cette région qualifiée de péninsule électrique. D'ailleurs, elle a signé avec l'Etat en 2010 un pacte électrique, visant à maîtriser la demande d'énergie, sécuriser l'approvisionnement électrique et développer massivement les énergies renouvelables d'ici 2020. Les énergies marines ont toute leur place dans ce plan qui prévoit la poursuite des "travaux de planification sur les énergies marines (…) afin d'identifier (…) les sites en capacité d'accueillir des productions hydrolienne, houlomotrice et éolienne offshore flottante d'ici 2015 et 2020, ainsi que les modalités de concertation". L'objectif est d'atteindre 3.600 MW d'énergies renouvelables à l'horizon 2020, dont 1.250 MW d'énergies marines.

Hydroliennes : plusieurs zones d'essai

L'appel à manifestation d'intérêt pour l'hydrolien a retenu le passage de Fromveur comme zone propice. Dans cette zone, proche de l'île d'Ouessant, un démonstrateur (1,1 MW), qui bénéficie du soutien financier des Investissements d'avenir, pourrait être testé dès 2014. Deux options de raccordement sont envisagées pour l'heure : au continent et à l'île de Ouessant, en y ajoutant un projet de stockage.

Mais cette énergie est testée dans la région. Depuis 2008, une hydrolienne est immergée dans la rivière côtière l'Odet. Une deuxième technologie est en test depuis 2011 au large de Paimpol. EDF, qui porte ce projet, envisage de raccorder au réseau électrique un parc démonstrateur de quatre hydroliennes, d'une capacité totale d'environ 2 MW, en 2014. "Le projet a été soutenu par le Conseil régional de Bretagne, l'Etat, l'Ademe et l'Union Européenne (fonds FEDER) sous réserve de son extension en site d'essais mutualisé ouvert à d'autres développeurs début 2013", indique la région Bretagne. Cette zone devrait donc accueillir d'autres hydroliennes, portées notamment par l'institut de recherche France énergie marine (FEM).

Le Raz de sein a également été identifié par la région comme une zone propice, mais n'a pas été retenu dans le cadre de l'AMI. Les travaux de concertation, qui ont réduit cette zone propice à une petite zone située à l'ouest de l'île de Sein, ont conclu qu'à l'heure actuelle, l'installation d'hydroliennes était peu intéressante. Plus de quarante kilomètres de câbles seraient nécessaires pour relier les machines au réseau.

Eolien flottant et houlomoteur : des études sur les zones propices

Plusieurs projets visent également à exploiter le vent breton en mer. Le premier appel d'offres national éolien offshore, lancé en 2011, a retenu un projet en Bretagne (500 MW), dans la zone du Grand Léjon, au large de Saint-Brieuc. Le SRCAE mise sur l'installation d'un deuxième parc éolien offshore, avec des machines flottantes cette fois-ci, pour une puissance de 500 MW, mais prévient : "La condition de réussite de [ce projet] porte sur l'acceptabilité de la localisation du projet par les différents acteurs usagers (servitudes militaires et aéroportuaires, professionnels de la pêche, riverains)".

Une concertation a donc été lancée avec l'ensemble des acteurs concernés pour définir cette zone propice, pour l'instant localisée au large de l'île de Groix. Un démonstrateur proche de l'échelle 1, développé dans le cadre du projet Winflo, pourrait être testé en mer dès 2014.

Des études ont également été lancées par des industriels pour développer l'énergie des vagues dans la baie d'Audierne, au large de Quimper, avec pour horizon de développement 2017.

En revanche, alors que depuis plus de quarante ans, la Bretagne exploite l'énergie des marées via l'usine marémotrice de La Rance (240 MW), elle ne devrait pas déployer d'autres installations de ce genre, indique le SRCAE. L'usine "a impacté l'écosystème de la Rance en provoquant un envasement progressif. Ce type d'impact rend difficilement envisageable de nouveaux projets de même envergure aujourd'hui".

1. Consulter le SRCAE de Bretagne
http://www.bretagne.gouv.fr/content/download/16277/98197/file/projet%20SRCAE.pdf

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