Bonjour,
Bravo pour cette initiative car depuis plus de 30 ans, nous savons en Europe et dans le monde d'ailleurs. Que le développement durable, c'est penser globalement et agir localement... Je réalise lors de réunion d'accompagnement de projets énergies renouvelables auprès du public des présentations pédagogiques, l'une d'elle se nomme "La fabrication du pain hier et aujourd'hui" en synthèse
1- la filière en circuit court d'hier, agriculteur et motricité musculaire (animale et humaine) engrais naturels-> moulin banal à eau ou à vent, cuisson au four à bois
2- la filière en circuit très long d'aujourd'hui, agriculteur et motricité thermique + intrants d'origine fossile-> transport vers une minoterie régionale et ses broyeurs électriques + bureaux : électricité et chaleur -> nouveau transport thermique vers livraison boulanger -> pétrins + enceinte tempérée pour monter de la pâte + cuisson électrique pour une baguette que tous mange quotidiennement même le grincheux La petite bête. Sans parler de la boulangerie industrielle qui ajoute une étape de congélation des patons et ses coûts logistiques.
En conclusion les centrales micro-hydrauliques remplacent les moulins à eau comme les éoliennes remplacent les moulins à vent: CQFD!
cf wikipedia que je cite:
"Fin des années 1700 : Les moulins à vent sont l’équivalent du moteur électrique de l’Europe pré-industrielle. Ils fournissent environ 1 500 mégawatts (niveau atteint par la suite que vers la fin des années 1980)

Tout-à-fait d'accord pour que les moulins refassent de la farine s'il y a encore assez d'eau pour faire tourner une roue. Les moulins ne tournaient qu'une partie de la journée et pas toute la semaine ni l'année. il y avait transfert des sédiments comme des espèces piscicoles, et gestion coordonnée des moulins (âge d'or des contentieux toutefois). Mais la production d'électricité, ce n'est pas la même chose: on tourne tout le temps, toute l'année. Sans parler des pertes en ligne du fait de la moyenne tension (il faut diviser par presque 5 entre l''électricité produite et celle distribuée. Produire pour une utilisation immédiate et locale, limitée dans le temps, d'accord. Mais ce n'est pas ce que cherchent les promoteurs de cette énergie pseudo-verte. Comme le disent les publicités des revues financières, il s'agit de "faire turbiner son argent". Ou celui des marchands de turbines et autres entreprises de béton et TP : j'en parle d'autant plus à l'aise que j'ai un moulin avec turbines (étang 1ha, 7m de chute), qui ne tourne plus depuis les années soixante et qui alimentait une minoterie et une scierie. Le jeu n'en vaut pas la chandelle financièrement.