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Actu-Environnement

En 2005, la facture énergétique des communes s'est élevée à 2,2 milliards d'euros

Les dépenses en énergie des communes ont augmenté de 19,3% entre 2000 et 2005 représentant un budget global de 2,2 milliards d'euros, selon un rapport de l'ADEME.

Energie  |    |  R. Boughriet
À l'occasion du Salon des Maires et des Collectivités locales qui s'est tenu du 20 au 22 novembre à Paris, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'Energie (ADEME) a annoncé les résultats de son enquête sur les consommations et les dépenses d'énergie des communes intitulée ''Energie et patrimoine communal''. Cette étude, réalisée tous les 5 ans depuis 1990, porte sur les consommations énergétiques et les dépenses, payées en 2005 par les communes, des bâtiments communaux, flottes de véhicules et de l'éclairage public.

En 2005, la consommation totale d'énergie des communes a été estimée à 32 milliards de kWh, soit 4,4 millions de tep (tonnes équivalent pétrole) pour un budget global de 2,2 milliards d'euros TTC soit 36,2 euros par habitant. Si la consommation d'énergie finale a augmenté de 5,7 % entre 2000 et 2005, la dépense a fait un bond de 19,3 % sur la même période. La hausse des prix des combustibles et des carburants notamment en 2004 et 2005 a eu de sérieux effets sur le budget énergie des communes, explique l'ADEME.

Avec près de 21 milliards de kWh consommés en 2005, les bâtiments communaux ont représenté les 3/4 de la consommation en énergie des communes pour une facture de 1,3 milliard d'euros (70 % du budget énergie). Parmi ceux-ci les écoles représentent à elles seules 35 % des consommations.

Avec 5,6 milliards de kWh, l'éclairage public et la signalisation sont le premier poste consommateur d'électricité des communes soit 20 % du budget total énergie. Les carburants des véhicules et engins municipaux, s'ils ne représentent que 7% de la consommation d'une commune, s'élèvent à 11% de la dépense d'énergie. Le gazole représenterait désormais 68% de la consommation de carburants. De l'ordre de 3% de la consommation, le GPL n'occupe qu'une place très limitée même si, observe l'ADEME, la proportion de communes équipées d'un véhicule au GPL est plus importante. Aussi, 7% des communes sont équipés d'au moins un véhicule roulant avec une énergie alternative (GPL, GNV, électricité ou carburant ''vert'') et concernent les moyennes et grandes villes.

Par ailleurs, la part de l'éclairage public et des carburants a eu tendance à diminuer au profit de celle des bâtiments sur la période 1990-2005. Les communes ont certes multiplié les points lumineux mais elles ont amélioré leurs équipements et adapté leur consommation dans ce poste de dépense, note l'ADEME. De même, une meilleure gestion des flottes, une adaptation des véhicules aux besoins et une modification des comportements ont permis la diminution des consommations de carburant bien que le parc de véhicules soit resté stable.

Concernant les villes de 10.000 à 50.000 habitants, la consommation moyenne d'énergie par habitant est de 606 kWh/hab soit 1,5 fois supérieure à celle d'une commune de moins de 2.000 habitants. Aussi, constate l'ADEME, avec 1,2 % d'augmentation entre 2000 et 2005, la consommation par habitant a progressé beaucoup moins vite que la consommation totale d'énergie (509 kWh/hab en 2005 contre 503 en 2000) notamment en raison de l'augmentation de la population.

Parmi les sources d'énergie utilisées dans les communes, le gaz naturel (53%) et l'électricité (30%) sont les principales énergies consommées dans les bâtiments. Le fioul domestique qui représentait 33 % de la consommation d'énergie en 1990 n'en représente plus que 12 % en 2005. L'utilisation des énergies renouvelables reste quant à elle ''marginale'' bien que de plus en plus de communes, notamment celles de plus de 20.000 habitants, déclarent utiliser ou projettent de recourir à ce type d'énergie : bois énergie, le solaire thermique, le photovoltaïque ou la géothermie. Environ une ville sur cinq de plus de 20.000 habitants déclare ainsi disposer d'installations solaires thermiques.

L'enquête a été menée par TNS Sofres et commanditée conjointement par l'ADEME, Electricité de France et Gaz de France, avec le soutien du Groupe Energie de l'Association des Ingénieurs Territoriaux de France (AITF) auprès de 776 communes métropolitaines de plus de 500 habitants (hors Lyon, Paris et Marseille) représentant 15.000 bâtiments. L'étude concerne les consommations d'énergie finale et les dépenses de l'année 2005. L'enquête de terrain s'est déroulée sur 8 mois, de septembre 2006 à avril 2007.

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