Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Stratégie dans les EnR : la France cumule les obstacles

Dans un rapport sur les EnR en Europe, le Pew Charitable Trust ausculte la stratégie française. Le diagnostic est sans appel : le pays cumule les obstacles politiques et administratifs auxquels s'ajoute une prédominance du nucléaire peu stimulante.

Energie  |    |  S. Fabrégat
   
Stratégie dans les EnR : la France cumule les obstacles
   

''Les pays qui souhaitent maximiser les investissements privés, stimuler la création d'emplois, dynamiser la production et saisir les opportunités d'exportation devraient renforcer leurs politiques en matière d'énergie propre'', analyse Phyllis Cuttino, directrice du programme Climat et Énergie de PewCharitable Trusts qui vient de publier un rapport sur le secteur des énergies propres.

Alors que le gouvernement français semble freiner des quatre fers tant dans le photovoltaïque que dans l'éolien, le rapport sonne comme un rappel ! Il souligne que ''là où des politiques de soutien au développement des énergies propres sont adoptées, les investissements suivent'', ou encore que ''la croissance du secteur des énergies propres crée des emplois tout le long de la chaîne d'approvisionnement - depuis l'ingénierie jusqu'au transport -''

La prédominance du nucléaire freine les ambitions…

Selon ce think tank américain, la prédominance du nucléaire dans la production électrique nationale explique que ''la France laisse moins de place à la croissance au secteur des énergies renouvelables''. Cette situation freine les investissements qui, même dans le cadre d'une politique renforcée, ne devraient pas augmenter de plus de 50 %.

Si la fermeture de certaines centrales thermiques devrait laisser  ''quelques possibilités de croissance aux énergies renouvelables'', ''toute capacité d'énergie nucléaire qui ferme sera probablement remplacée par davantage de nucléaire''… L'énergie éolienne pourrait toutefois tirer son épingle du jeu, en attirant 5 des 6,3 milliards de dollars de financement d'actifs dans les énergies renouvelables en France.

… tout comme les obstacles politiques et administratifs

La France dispose pourtant de ''nombreux éléments pour encourager le développement d'un secteur fort des énergies renouvelables''. Elle affiche notamment un fort potentiel éolien et solaire. Elle a d'ailleurs attiré en 2009 quelque 1,8 milliards de dollars d'investissements dans ce secteur qui a, de ce fait, affiché un taux de croissance moyen de 98 % sur les cinq dernières années. Mais ''la France n'a pas avancé aussi rapidement qu'elle aurait pu sur le plan des énergies renouvelables, notamment en raison d'incohérences des politiques''. Pointées du doigt : ''les modifications fréquentes du cadre législatif et une bureaucratie omniprésente''. La levée de ces obstacles permettrait pourtant la création d'un ''centre de développement technologique en France pouvant attirer une attention internationale considérable en terme de capital-risque'', note le rapport. Le fonctionnement centralisé du système électrique pénalise également les investissements dans les énergies renouvelables en créant des files d'attente des projets.

La conclusion est sans appel : ''à moins que ces difficultés ne soient levées, tous les droits de douane et toutes les incitations du gouvernement en faveur des énergies renouvelables ne serviront à rien''.

Réactions5 réactions à cet article

il n'y a qu'a voir les réactions des internautes aux articles concernant l'éolien pour se rendre à l'évidence, les irréductibles gaulois ne laisseront jamais les enr se développer sur leur territoire tant pis pour la france.

lionel | 16 décembre 2010 à 10h38 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,
Pas si d'accord que ça.... bien sur il y aura des résistances, des lobbys (suivez mon regard) qui s'opposeront à ces energies nouvelles, mais ne nous trompons pas, le train est lancé. Et ce train est européen, voire mondial. Nous ne pouvons pas y échapper !
Certes, la France ne fera pas partie des wagons de tete. C'est un fait. Mais plutot que de râler et se lamenter d'avoir raté la voie "premium" des EnR, concentrons les forces des "promoteurs" (pas les sociétés, hein, je parle des individus) pour aller dans ce sens, non ?
A vous lire,
Cordialement,
C. Leblanc

Christophe | 16 décembre 2010 à 23h06 Signaler un contenu inapproprié

Que dois-je penser ? La république française est-elle une république bananière ou bien ceux qui nous dirigent sont des girouettes. A moins que ce ne soit les deux.

Si mes souvenirs son exacts, il n'y a pas si longtemps, la France voulait relever le défi des EnR en appuyant sur la Recherche et développement. Il s'agissait de reconnaître implicitement le retard accumulé et investir fortement pour rattraper le retard accumulé et développer une filière – photovoltaïque notamment – à la pointe de la technologie. Les grands (pétroliers) étaient même de la partie. Cocorico.

Seulement voilà, qu'il ait été irradié ou déplumé le coq gaulois ne chante plus. On flingue le photovoltaïque, on retarde le développement éolien, le marché des pompes à chaleur dévisse, le thermique est léthargique… Manque plus qu'on foute le feu à nos forêts pour se priver de bois énergie et l'on pourra retourner à l'age de pierre (en uranium bien étendu…). Bref, ce qui devait constituer le plus fort de la croissance verte commence véritablement à ressemble à une déliquescence maronasse. A non pardon j'oubliais les agro. Ça c'est vrai en France on aime bien. Problème nous ne sommes pas autosuffisant. Dommage. Mais bon c'est pas grave : de l'autre côté on vend des EPR. Ça paye mieux… enfin à cours terme tout du moins.

En fait… banane ou girouette, c'est finalement pas le problème. C'est juste que ceux qui nous dirigent ne semble décidemment pas être en mesure de voir delà d'une crise économique...

Daaaavid | 17 décembre 2010 à 00h10 Signaler un contenu inapproprié

La france tue la filiere du photovoltaique en ne donnant pas plus de 3 mois de perspective sur les projets. La filiere a été tres mal conçu par le gouvernenement... Ils n'ont pas réussit à faire évoluer la filiere en adéquation avec les entreprises. (excusez moi, avec les petites et moyennes entreprises...) Comme nous l'a dit notre cher vice président de région Yves Pietrasanta (ancien députer européen à l'environnement) C'est une HONTE qu'un gouvernement soit capable de sortir de nouveau texte tout les 4 mois, qu'il les publie une semaine avant application... Peut etre la solution viendrai des régions... A cause du moratoire 50% de nos projets sont tombés à l'eau. Ils ont enfin trouver la solution pour réduire les projets ... et les entreprises ... Le rapport Charpin est la plus grosse abération anti concurrentiel que j'ai jamais vu apres Microsoft... dans ce rapport il est mentionné que les tarifs de rachat se base en partie sur le nombre de projet en dépot de dossier de raccordement.( mais il n'est pas précisé quel type de dépot, étude de faisabilité, étude détaillé ou PTF ???) et surtout que certain comme EDF ENR touche les panneaux 1 € le watt.... Qui d'autres les achetes 1€ ???, pour ma par je suis à 1,4€... il mentionne que la france tend à avoir que 4 opérateurs dans le milieu du photovoltaique... tiens donc !
Bonne initative de Sol Ouest pour contrer se moratoire et cette stratégie anti concurentielle mais faut il encore avoir les moyens...
Je quitte le navire !

Anonyme | 17 décembre 2010 à 10h22 Signaler un contenu inapproprié

@ Anonyme : c'est quoi la bonne initative de Sol Ouest ???

Daaaavid | 17 décembre 2010 à 11h34 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question à la journaliste Sophie Fabrégat

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires