Véritable bouillon d'activités, les villes connaissent un phénomène maintenant bien connu sous le nom d'îlot de chaleur qui se traduit par des températures élevées et contribue à aggraver le changement climatique. La minéralisation en est la principale cause. C'est pourquoi les initiatives de végétalisation de la ville se multiplient, notamment sur les toits d'immeubles.
Développer une végétation variée sur les toitures avec des habitats appropriés permet non seulement d'attirer de nombreuses espèces d'insectes et d'oiseaux mais aussi de tamponner la température et l'eau en temps de pluie. Toutefois, "on ne mettra pas la nature en ville qu'avec les toitures !", prévient Philppe Clergeau, professeur au Muséum national d'histoire naturelle interrogé dans ce reportage et pour qui les cibles principales de végétalisation restent les pleins sols.
L'idée d'ensauvager la ville est également à nuancer. Les écosystèmes créés par l'introduction d'espèces végétales ne peuvent en effet pas évoluer tous seuls en milieu urbain et nécessitent d'être contrôlés par les écologues au risque de voir proliférer des espèces non désirées comme les cafards et les moustiques. La ville de demain doit être verte mais elle est d'abord "l'établissement humain"…
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Réalisation : Y. Berger