"Dans le cadre des négociations actuelles [sur le prochain paquet climat énergie], une solution poussée par la Direction générale (DG) de la concurrence de la Commission européenne passe par la mise en place d'appels d'offres transfrontaliers qui faciliteraient le développement des énergies renouvelables dans les zones les plus propices avec les coûts les plus faibles possible", indique Observ'ER dans son baromètre éolien (1) .
Le marché européen de l'éolien a battu un record d'installation en 2017 (+14,1 GW), porté par le trio de tête Allemagne, Royaume-Uni, France. Les prochaines années pourraient connaître ce même dynamisme mais des incertitudes pèsent à plus long terme. Bruxelles miserait donc sur les appels d'offres transfrontaliers pour dynamiser le marché et faire baisser les coûts. "Pour la Commission européenne, une ouverture de 10 à 15% des appels d'offres aux capacités étrangères entraînerait une diminution des coûts de soutien de l'ordre de 4 à 5% pour la période 2021–2030", précise Observ'ER.
Neuf pays européens se seraient déjà engagés à ouvrir une partie ou l'intégralité de leur mécanisme de soutien aux pays voisins : l'Allemagne, le Luxembourg, le Danemark, l'Estonie, la Roumanie, la Grèce, l'Italie, le Portugal et la Belgique.
"La Commission européenne estime également que l'ouverture transfrontalière des appels d'offres est le moyen le plus efficace pour favoriser une harmonisation des mécanismes de soutien. (…) Cette ouverture permettrait [également] de fixer un objectif européen de développement des énergies renouvelables lié à un mécanisme “européen” de soutien".