Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

L'énergie éolienne se tourne vers l'Amérique Latine

Réunis à Mar del Plata en Argentine pour la 6ème conférence mondiale de l'énergie éolienne, 40 pays et 500 acteurs de la filière partagent leur optimisme et leurs objectifs de développement auquel l'Argentine compte bien participer.

Energie  |    |  F. Roussel
Avec une puissance installée estimée à 72.628 MW début 2007 dont 13.394 MW installés rien qu'en 2006, l'énergie éolienne fait preuve d'un dynamisme sans précédent. Même si l'Europe reste la principale région du monde à installer de l'éolien avec une part de marché de 57,1 % en 2006, l'Amérique du Nord (24,0 %) et l'Asie (15,7 %) participeny fortement à l'engouement de la filière. L'Inde dispose déjà d'un parc de 6.053 MW et occupe le 4e rang mondial derrière l'Allemagne, l'Espagne et les États-Unis. La Chine est également entrée dans le top 10 (8e rang) avec 1.699 MW installés et prévoit d'atteindre 30.000 MW d'ici 2020. Résultat, l'énergie éolienne participe au mix énergétique de plus de 60 pays. D'ailleurs, des représentants de 40 d'entre eux se sont réunis à Mar del Plata en Argentine pour la 6ème conférence mondiale de l'énergie éolienne (WWEC 2007) qui s'est tenue cette semaine. À cette occasion, Anil Kane, le président de l'Association mondiale de l'énergie éolienne, a rappelé qu'il n'y a aucune option alternative pour l'humanité que de commencer immédiatement l'utilisation des énergies renouvelables sur une grande échelle, avec l'énergie éolienne comme contributeur principal.

Plus de 500 experts de tous les secteurs de l'industrie sont donc venus discuter des développements récents de la filière, des politiques réussies et des futures perspectives d'utilisation de l'énergie éolienne dans le monde entier mais plus particulièrement en Argentine. Erico Spinadel, le président de l'Association de l'Energie Eolienne de l'Argentine, est clairement convaincu que l'Argentine doit désormais commencer l'utilisation de l'énergie éolienne et de moissonner son énorme potentiel venteux immédiatement. La secrétaire pour l'environnement de la province de Buenos Aires, Silvia Suárez, a renchéri en confirmant l'engagement fort de son gouvernement pour soutenir l'expansion rapide de l'énergie éolienne et mettre en application les objectifs d'énergie renouvelable pris par son gouvernement et par le gouvernement argentin. Elle a notamment mentionné l'intention de son gouvernement d'augmenter la fabrication d'éolienne.

Les pays leader comme l'Espagne et l'Allemagne sont venus partager leur expérience. Le secrétaire général pour l'énergie du gouvernement espagnol, Ignasi Nieto, a ainsi précisé les avantages de l'énergie éolienne particulièrement pour renforcer les secteurs ruraux et a annoncé vouloir porter sa capacité de production d'électricité d'origine éolienne à 22.000 MW en 2010, contre 12.000 MW fin 2006. Il a surtout encouragé l'industrie du vent à réaliser davantage d'efforts pour réduire le coût des éoliennes et rendre la technologie bien plus concurrentielle. À l'heure actuelle, chaque MW construit coûte environ 1,4 million d'euros.
Le ministère allemand de l'environnement représenté par Kai Schlegelmilch, a également annoncé ses ambitions. Avec plus de 21.000 MW installés, l'Allemagne ne se contente plus de construire de nouvelles éoliennes mais mise de plus en plus sur le « repowering », le remplacement des anciennes éoliennes par de plus puissantes. L'industrie allemande compte également beaucoup sur l'éolien offshore pour se développer. D'ailleurs depuis fin 2006, le gouvernement fédéral oblige les gestionnaires du réseau à fournir systématiquement une connexion à tout nouveaux parcs offshore.

Réactions3 réactions à cet article

L'éolien bien ciblé est une chance

Ce que l'on oublie de préciser lors d'une telle conférence, c'est que les allemands et les danois freinent actuellement des 4 fers leur ambitieux programme d'équipement éolien.

Pourquoi ? Tout simplement parce que l'exploitation de l'électricité éolienne est plus coûteuse que prévue et génère davantage de CO² qu'on ne l'avait imaginé sur le papier.

Et oui ! Avec 25 % seulement de disponibilité de puissance installée, l'exploitation d'un parc éolien doit nécessairement être couplé à une source alternative rapidement mobilisable. Seuls les hydrocarbures et l'hydraulique de retenue répondent à ce besoin de disponibilité (pour un coût de revient et de mise en œuvre acceptable)

C'est pourquoi cette forme d'énergie est particulièrement recommandée pour des pays d'Amérique Latine comme par exemple le Paraguay qui dispose d'un grand potentiel hydraulique, forme d'énergie bien complémentaire de l'éolien.

Les grands parcs éolien deviennent donc une réponse satisfaisante dans tous les pays possédant une géographie propice à la construction de barrages de retenue, capable de moduler leur production en fonction des caprices d'Eole....

Zebrillon | 04 octobre 2007 à 22h33 Signaler un contenu inapproprié
Re:L'éolien bien ciblé est une chance

Cette analye de la production d'énergie par source éolienne n'est pertinente que si elle est appliquée à toute autre forme de production. Rendant ainsi comparables toutes les sources.

Le point faible de l'éolien, nous le savons bien, est son intermittence. La vraie question est alors, bien sûr, de savoir avec quoi elle sera remplacée par temps calme.

Le problème est alors posé par cette autre source.
De sorte que l'éolien n'est vraiment une bonne solution que s'il est intégré à une production de sources variées et propres.

Poussant la logique jusqu'au bout, nous pouvons faire la même analyse avec le nucléaire, présenté officiellement comme une source d'énergie propre par toute la propagande d'Etat. Oubliant au passage, comme d'habitude, de parler des déchets et des difficultés de démantellement,.

Mais la difficulté de régulation dans la production d'électricité par les centrales nucléaires conduit les gestionnaires de réseau à compenser les hausses soudaiens de consommation, comme aux pointes hivernales, par la mise en marche de centrales thermiques grosses émettrices de CO2.

Alors présenter le nucléaire comme la source d'éenergie la plus propre est un double mensonge.
Je préfère l'éolien car, au moins, il n'y a pas de production de déchets radioactifs pour l'éternité

Syrius | 11 octobre 2007 à 13h35 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:L'éolien bien ciblé est une chance

Sans parler des problemes de deviances militaires liees au nucleaire

Anonyme | 13 octobre 2007 à 15h45 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question à la journaliste Florence Roussel

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires