Mais alors que l'éolien affiche partout ce développement particulièrement dynamique, le problème de la perturbation électro-magnétique des radars météo et militaires par les aérogénérateurs reste d'actualité notamment en France.
C'est dans ce contexte que les ministres de l'Écologie, du développement et de l'aménagement durables, M. Jean-Louis Borloo et le ministre de la Défense, M. Hervé Morin viennent de préciser aux préfets de département, le nouveau dispositif mis en place et la procédure à appliquer à l'occasion d'une demande de permis de construire d'une éolienne, pour pallier aux perturbations occasionnées par les aérogénérateurs sur le fonctionnement des radars fixes de l'Aviation civile, de la Défense nationale, de Météo-France et des ports et navigation maritime et fluviale (PNM).
Dans une circulaire* datée du 12 mars, il est demandé aux préfets, dans le cadre de l'instruction d'une demande de permis de construire pour toute installation éolienne d'une hauteur supérieure à 12 mètres, de solliciter les services des opérateurs radars afin d'étudier les risques de perturbation de leurs radars. Le texte précise également que toute construction dont la hauteur en un point quelconque est supérieure à 50 mètres au-dessus du niveau du sol ou de l'eau, est soumis à autorisation des ministres chargés de l'aviation civile et des armées quand celle-ci peut constituer un obstacle à la navigation aérienne.
Se basant sur les rapports ANFR** de la commission consultative de la compatibilité électromagnétique relatifs aux perturbations du fonctionnement des radars respectivement de la météorologie, de l'Aviation civile et de la Défense, par les éoliennes, la circulaire établit des recommandations portant sur la définition de zones de protection (5 km) et de zones de coordination (de 5 à 30 km).
Tout projet d'implantation d'un aérogénérateur dans une zone de protection et qui serait en covisibilité avec un radar d'un des opérateurs radars cités précédemment fera l'objet d'un avis défavorable de la part des opérateurs radars, préviennent les ministres de l'écologie et de la défense. En outre, tout projet d'éolienne située dans une zone de coordination fera l'objet d'une concertation particulière pouvant aboutir à un avis favorable ou défavorable, ajoute la circulaire.
Celle-ci devrait faire l'objet d'une révision dans un délai n'excédant pas deux ans. Notons en effet que des études sont actuellement menées en vue de définir une nouvelle réglementation permettant d'améliorer la coexistence entre aérogénérateurs et radars.
**Les rapports ANFR de la commission consultative de la compatibilité électromagnétique CCE5 n°1 du 19/09/05 et n°2 du 02/05/06 relatifs auxperturbations du fonctionnement des radars respectivement de la météorologie, del'Aviation civile et de la Défense, par les éoliennes, sont disponibles sur le site internet www.anfr.fr