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Selon l'Irena, les énergies renouvelables pourraient induire 24 millions d'emplois

Dans le sillage de la COP 21, l'Irena publie une étude qui met l'accent sur les bénéfices macroéconomiques des ENR : elles entraîneraient une hausse de 1,1% de croissance d'ici à 2030, soit 1.300 milliards de dollars de plus dans l'économie mondiale.

Energie  |    |  A. Sinaï
Environnement & Technique N°356
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°356
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Après la trêve de Noël, les enjeux climatiques reviennent sur la scène internationale à l'occasion de la semaine de la durabilité à Abou Dhabi, capitale des Emirats arabes unis. Cet événement, qui réunit plus de 33.000 délégués venus de 170 pays, se veut le plus grand rassemblement au Moyen Orient sur les enjeux liés à l'énergie, l'eau et le climat. Lors de la cérémonie d'ouverture, le 18 janvier, le Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a rappelé que, à moins que les nations ne mettent leurs désaccords de côté pour travailler ensemble au rythme et à l'échelle qui s'impose, le changement climatique va poser de véritables risques pour la stabilité économique et la sécurité des nations.

Les ENR sources généralisables de bien être

La semaine s'est également ouverte avec la publication d'un rapport de l'Agence internationale des énergies renouvelables (1) (Irena), qui met en avant les bénéfices des ENR. Cette étude simule leurs effets sur l'économie si elles devaient augmenter de 36% afin d'atteindre la moitié de la production électrique d'ici à 2030.

Le rapport estime que la richesse globale créée par les ENR représenterait quelque 1.300 milliards de dollars – soit plus que l'addition des économies du Chili, de l'Afrique du Sud et de la Suisse. L'Irena analyse aussi des effets spécifiques par pays. Par exemple le Japon connaîtrait un impact largement positif sur son PIB (2,3%). L'Australie, le Brésil, l'Allemagne, le Mexique, l'Afrique du Sud et la Corée du Sud verraient aussi leur croissance de plus de 1% chacune.

Les énergies renouvelables apporteraient des améliorations au bien être humain par leurs bénéfices sociaux et environnementaux. L'emploi induit dans le monde passerait ainsi de 9,2 millions actuellement (grand hydraulique inclus), à plus de 24 millions de personnes travaillant dans le secteur d'ici à 2030. La santé publique en serait améliorée grâce à la réduction des effets de la pollution. L'utilisation massive d'eau dans les processus d'extraction de ressources fossiles et d'uranium serait réduite si les ENR se généralisaient. En Afrique et en Asie, les habitations alimentées par électricité renouvelable off the grid (procurée par des systèmes autonomes tels que les panneaux photovoltaïques) continueraient à se généraliser, apportant aux populations une amélioration de leur éducation et de leur niveau social.

Les marchés s'en ressentiraient car les importations globales de charbon seraient divisées par deux et les importations de pétrole et de gaz se verraient réduites, au bénéfice de gros importateurs tels que le Japon, l'Inde, la Corée et l'UE, qui économiseraient un total de 180 milliards de dollars sur leur facture énergétique. Les pays exportateurs d'énergies fossiles bénéficieraient d'une économie diversifiée.

Les Nations unies invitent les Emirats arabes unis à diversifier leur économie

Devant la Cour du Prince héritier d'Abou Dhabi, lundi 18 janvier, Christiana Figueres, secrétaire générale de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), a invité les Émirats arabes unis à diversifier leur économie en dehors du pétrole à la suite de l'élan de l'Accord de Paris. Paris a marqué un tournant dans la coopération internationale sur le changement climatique, a estimé Mme Figueres, soulignant que l'éolien était désormais moins cher que le charbon classique à l'échelle mondiale et que les investissements dans l'énergie propre devancent aujourd'hui ceux du charbon et du pétrole.

Mme Figueres a encouragé les pays du Golfe à opter pour des systèmes de refroidissement plus propres et plus efficaces. Ce plaidoyer a coïncidé avec l'annonce, le même jour, du gouvernement des Emirats arabes unis qu'il allait se servir de l'Accord de Paris pour planifier une économie au-delà du pétrole. Plus tard dans la journée, la secrétaire générale de la CCNUCC a pris la parole au siège de l'Agence internationale de l'énergie renouvelable (Irena), où elle a décrit la chute spectaculaire du prix du pétrole comme une "occasion en or" pour investir dans des énergies propres, moins risquées et plus prévisibles comme l'énergie solaire, éolienne et géothermique.

Laurent Fabius : la COP continue

Devant le World Future Energy Summit, dans le cadre de la semaine de la durabilité à Abou Dhabi, Laurent Fabius a prononcé son premier discours international depuis la COP 21. Il a averti les acteurs du pétrole et du gaz en rappelant que l'adoption à Paris "d'une feuille de route pour tous a des implications pour le secteur de l'énergie. Le charbon et les énergies renouvelables ont déjà réagi au signal envoyé par Paris, dans des sens différents. A terme, les activités pétrolières et gazières aussi devront s'adapter", a déclaré le président de la COP 21, qui demeurera en exercice jusqu'à la COP 22 prévue à Marrakech (Maroc) en novembre 2016.

Dans le contexte de la préparation de la COP 22, Laurent Fabius a annoncé la nomination prochaine de deux "champions de haut-niveau", par la France d'une part et le Maroc d'autre part, afin de promouvoir des initiatives coopératives. "Il ne faudrait pas oublier d'autres secteurs, importants mais non couverts par la conférence de Paris - le transport aérien et maritime international, et les hydrofluorocarbures (HFC) – dans lesquels il nous faut obtenir des avancées ambitieuses pour espérer atteindre nos objectifs climatiques. Un accord sur les émissions de l'aviation doit notamment être conclu en 2016 ", a annoncé le ministre.

1. Consulter l'étude
http://www.irena.org/menu/index.aspx?mnu=Subcat&PriMenuID=36&CatID=141&SubcatID=690

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