Le département de santé publique de l'université d'Harvard (HSPH) ont publié fin février une étude dans la revue médicale The Lancet selon laquelle "l'exposition au trafic et à la pollution de l'air contribue à 12% des attaques cardiaques au niveau mondial."
Si d'autres facteurs augmentent les risques de crises cardiaques, tels que la consommation d'alcool ou les exercices physiques trop violents, les chercheurs jugent que la pollution atmosphérique est "le plus important de tous les facteurs" étudiés.
Par ailleurs, l'étude révèle que si une mauvaise qualité de l'air accroît modérément les risques supportés individuellement par une personne, les effets s'associent à d'autres facteurs lorsque la pollution est répartie sur l'ensemble d'une ville. Jusqu'à maintenant, les études s'attachaient à étudier les risques supportés par certaines personnes, l'originalité de l'étude du HSPH est de souligner les risques supportés par l'ensemble de la population.
Pour Andrea Baccarelli, professeur du HSPH, "le message important est qu'alors que la pollution entraîne un risque individuel modéré, voire faible, nous sommes tous exposés ce qui rend la somme des risques intolérables au niveau de l'ensemble de la communauté."