Lundi 19 mars, Anne Hidalgo a annoncé avoir adressé une lettre de mission à trois de ses adjoints afin qu'ils conduisent une étude sur la question de la gratuité des transports en commun pour l'ensemble des citoyens. "Il ne s'agit pas de trancher ce sujet aujourd'hui, mais d'objectiver le débat, en particulier en analysant s'il existe un modèle économique viable", explique la Ville de Paris.
Cette mission a été confiée à Christophe Najdovski, adjoint en charge des transports, Jean-Louis Missika, adjoint en charge du développement économique, et Emmanuel Grégoire, adjoint en charge des finances. Ils présenteront "dans les prochaines semaines" le calendrier et le cahier des charges de cette étude.
Cette réflexion s'inscrit dans le cadre de la réduction de la place de la voiture individuelle, explique la Ville de Paris. Le renforcement de l'attractivité des transports en commun "passe par l'amélioration de leur maillage, de leur régularité et de leur confort, mais aussi par un questionnement sur les tarifs pratiqués".
Si aucune agglomération de la taille de Paris n'a franchi le pas, des études et expérimentations sont toutefois en cours : le gouvernement d'Angela Merkel a proposé en février dernier d'étudier la mise en place de la gratuité dans cinq villes allemandes, dont Bonn (300.000 habitants) et Essen (600.000 habitants). Tallinn en Estonie applique la gratuité depuis 2013.