Par exemple, dans les transports, les coûts bruts d'investissements avoisineront les 100 milliards d'euros sur la période 2009-2020. Côté bénéfices, les quantités de CO2 évité seraient d'1 million de tonnes de CO2 par an d'ici 2013 ce qui correspond aujourd'hui à un bénéfice environnemental d'environ 30 millions d'euro par an.
Dans le secteur du bâtiment, les mesures du Grenelle devraient coûter 205 milliards d'euros d'ici 2020. Mais elles devraient permettre d'éviter près de 12 millions de tonnes de CO2/an à l'horizon 2013, représentant une baisse d'environ 10% par rapport à aujourd'hui et un gain environnemental de l'ordre de 400M€/an.
Côté énergies renouvelables, le programme d'investissement correspond à une trajectoire permettant de remplir les engagements de la France vis-à-vis de l'Union européenne en 2020. D'ici cette date, le coût brut supporté par l'ensemble des acteurs économiques sera proche de 87 milliards d'euros. La quantité de CO2 évité d'ici 2013 sera de l'ordre de 19 MtCO2/an.
Face aux décalages observés entre les coûts et les bénéfices, les auteurs de l'étude rappellent que ce sont des investissements structurants et de longs termes : les infrastructures en matière de transport, bâtiments et parcs de production énergétique ont en effet une durée de vie de 25 à 50 ans. Sur toute leur durée de vie, elles généreront des recettes ou des économies marchandes importantes, peut-on lire dans le rapport. Les gains environnementaux devraient être de l'ordre de 35 MtCO2 évité chaque année à partir de 2013 et les gains sociaux en terme d'emplois devraient être de 535.000 dont plus de 300.000 dans le secteur du BTP.