Cependant, certaines catégories de zones humides comme les prairies humides, les tourbières et les landes humides continuent à se dégrader et à régresser surtout dans les vallées et les plaines. Les causes de ces dégradations sont l'abandon de l'élevage extensif et l'intensification des pratiques agricoles, les plantations de peupleraies, les aménagements hydrauliques, les opérations d'assèchement et de drainage, l'exploitation de granulats, l'urbanisation, le développement d'activités industrielles ou d'infrastructures routières, etc. Même si dans l'ensemble au cours de la période étudiée, la pression des activités humaines a peu augmenté dans l'ensemble, l'étude met en évidence une légère extension et une intensification des usages dans certaines régions. Les pressions les plus élevées s'exercent sur les vallées alluviales et le littoral méditerranéen et les plus faibles sur le littoral atlantique.
Interrogé sur les perspectives d'évolution des zones humides d'importance majeure entre 2000 et 2010, plus d'un tiers des experts ont estimé l'avenir incertain, presque la moitié l'a envisagé stable ou favorable et 10 % défavorable. À l'heure actuelle, près de 70 % de la superficie des zones humides est couverte par des mesures de protection ou de gestion (Natura 2000, réserves naturelles, arrêtés de biotope, sites du Conservatoire du littoral, convention de Ramsar).
Article publié le 02 janvier 2008