Le niveau d'expertise de l'avis de l'EFSA n'est vraiment pas sérieux, regrette Rachel Dujardin, de Greenpeace France. Soit cette agence souffre d'un sérieux manque, soit elle joue un jeux politique très risqué pour notre santé et l'environnement, ajoute-t-elle.
Les associations expliquent que ce rapport démontre comment l'EFSA ignore ou minimise les recherches démontrant que l'insecticide produit par ce maïs pourrait avoir des impacts négatifs sur des organismes non ciblés et sur la santé humaine.
La Commission n'a pas d'autre choix que de rejeter l'avis de l'EFSA, interdire la culture du MON810 et chercher une autre autorité officielle, capable, celle-là, de donner des avis scientifiques non biaisés, en conclut Rachel Dujardin.
Rappelons que dans un avis rendu public le 30 juin dernier, l'EFSA a jugé la culture du maïs génétiquement modifié MON810 de la firme Monsanto sans risques pour la santé et l'environnement si des mesures appropriées sont prises pour éviter une contamination des lépidoptères, alors que six pays européens (l'Allemagne, la France, la Grèce, l'Autriche, la Hongrie et le Luxembourg) ont choisi de suspendre la culture de cette variété de maïs au nom du principe de précaution.