Le préfet du Haut-Rhin, Alain Perret, a informé le 17 décembre la commission locale d'information et de surveillance (Clis) de l'entreprise Stocamine de la décision (1) de la ministre de l'Ecologie "d'initier le processus de fermeture du site de stockage ultime de déchets industriels situé à Wittelsheim", dans lequel 44.000 tonnes de déchets dangereux (déchets cyanurés, arséniés, chromiques, mercuriels ou amiantés et des résidus de galvanisation et du traitement de fumées d'incinération) ont été accumulés dans des galeries souterraines entre 1999 et 2002.
Selon le préfet, Delphine Batho, en accord avec son homologue du Redressement productif Arnaud Montebourg, a demandé par courrier au groupe public Mines de potasse d'Alsace, la maison mère de Stocamine, de déposer un dossier de fermeture auprès de la Dreal (2) Alsace. En effet, si à la suite d'un incendie en 2002, le site n'accepte plus de déchets, il demeure en exploitation du point de vue réglementaire.
La ministre demande que le dossier soit établi sur la base du scénario préconisé par la majorité des experts du comité de pilotage. En 2011, ce comité privilégiait en effet la pose de scellements efficaces et le retrait des déchets les plus dangereux, entre autres mercuriels, et la mise en place d'une surveillance de la nappe.
La mise en œuvre de ce scénario pourrait coûter 100 millions d'euros. "La ministre met également en avant, dans le cadre de la préparation de la loi de finances pour 2013-2015, la disponibilité dès 2013 des crédits budgétaires permettant d'abonder le budget des Mines de Potasse d'Alsace et de Stocamine pour permettre le financement des actions de fermeture du stockage et de retrait sélectif des déchets", indique le préfet.