L'Institut de veille sanitaire (InVS) va lancer le 14 avril prochain une vaste étude de santé publique, dénommée "Esteban (1) ", qui portera à la fois sur l'environnement, l'alimentation, l'activité physique et sur les maladies chroniques fréquentes.
Dans ce cadre, sera mesurée l'exposition de la population à plus d'une centaine de substances chimiques présentes dans l'environnement : métaux (cadmium, mercure, arsenic, nickel, antimoine, cobalt, aluminium), cotinine et certains polluants organiques (pesticides, perfluorés et polybromés, dioxines, composés organiques volatils, etc).
"Certains polluants seront à cette occasion mesurés pour la première fois dans un échantillon représentatif de la population, précise l'Institut. L'étude produira également des valeurs de référence, indispensables pour déterminer si des populations particulières présentent une surexposition à certains polluants". Les données recueillies doivent également fournir un éclairage sur les différents facteurs qui peuvent conditionner les niveaux d'exposition aux substances présentes dans l'environnement. Ces informations permettront d'orienter les actions de prévention et de gestion.
L'étude sera menée auprès d'un échantillon national de 4.000 adultes de 18 à 74 ans et de 1.000 enfants de 6 à 17 ans. "Cette enquête est dite «transversale» car la collecte de données s'effectuera au cours d'une période restreinte pour donner une «photographie» de la population à un moment donné", explique l'InVS. Elle combinera le recueil de données par questionnaires, un recueil de données cliniques et des dosages biologiques, qui permettront la constitution d'une banque de prélèvements biologiques. Les premiers résultats seront publiés en 2016.