Dans une étude publiée le 20 juillet, le Commissariat général au développement durable (CGDD) livre les résultats d'une enquête sur la perception des risques environnementaux (1) , réalisée auprès de 4.700 personnes résidant en France fin 2013. Si les Français répondent de manière assez différente selon les risques évoqués et l'endroit où ils vivent, un tiers d'entre eux estiment être exposés à plus de deux risques environnementaux, qu'ils soient naturels ou technologiques. Le sentiment d'exposition aux risques est plus fort pour les habitants des territoires d'outre-mer.
Mais qu'elles soient métropolitaines ou ultramarines, 56% des personnes interrogées pensent que leur exposition à la pollution atmosphérique constitue un risque notable. "Les aléas naturels (séismes, inondations) sont plus fréquemment évoqués en outre-mer, tandis que les risques technologiques (industriels et nucléaires) sont surtout cités en métropole", note le CGDD. Mais, souligne-t-il, "c'est en matière de risques climatiques que la conscience du risque paraît être la plus élevée en France, et plus particulièrement dans les DOM".
L'expérience du risque compte
Les expériences passées comptent également dans la perception du risque : les Français déjà exposés à une catastrophe ont plus "tendance à considérer qu'elle pourrait se reproduire". Concernant les personnes interrogées installées dans une commune exposée à un risque, 44% des ultramarins considèrent qu'ils n'avaient pas le choix, contre 27% en métropole. "Une large part des enquêtés métropolitains (42%) et ultramarins (37%) reconnaît qu'elle a jugé ces situations de risque comme minimes au moment de choisir de vivre dans son lieu de résidence actuel".
Quant à la prévention, la plupart des métropolitains estime qu'il revient aux pouvoirs publics d'éviter ou de limiter les dégâts tandis que les ultramarins pensent en majorité qu'il leur incombe de mettre en œuvre des actions pour se protéger des risques. Les habitants d'outre-mer ont également une meilleure connaissance des dispositifs de prévention des risques. "En la matière, la connaissance augmente avec le niveau d'études des enquêtés. (…) Ce constat interpelle évidemment, dans la mesure où il montre l'inégale accessibilité aux savoirs en matière de prévention des risques", souligne le CGDD.