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Actu-Environnement

Fessenheim : Matignon va nommer une personnalité qualifiée pour préparer la fermeture

Energie  |    |  P. Collet

Ce lundi 15 octobre 2012, l'Elysée indique que le Président de la République, François Hollande, a réuni le Conseil de politique nucléaire le 28 septembre 2012. A cette occasion, le Conseil a décidé que "le Premier ministre [Jean-Marc Ayrault] confiera à une personnalité qualifiée placée sous l'autorité de la ministre en charge de l'Energie [Delphine Batho] la mission de préparer [la fermeture de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin)] dans des conditions économiquement, techniquement et socialement responsables".

En réponse, les syndicats CFDT, CFE-CGC Energies, CFTC, CGT, FO, ont indiqué ce lundi sur twitter être "unis pour s'opposer à l'annonce de la fermeture de Fessenheim".

Confirmation en série

"Le Conseil de politique nucléaire confirme l'engagement de réduction de la part du nucléaire de 75% à 50% à l'horizon 2025 dans la production d'électricité française", indique par ailleurs l'Elysée, précisant que "dans cette optique, les deux réacteurs de la centrale nucléaire de production d'électricité de Fessenheim seront arrêtés définitivement au plus tard le 31 décembre 2016".

Autres confirmations : l'EPR de Flamanville (Manche) "sera le seul réacteur de production d'électricité mis en service durant le quinquennat", "la stratégie de retraitement des combustibles usés et le réemploi dans les réacteurs français des matières fissiles extraites sous forme de combustible MOX" est maintenue, le calendrier de la construction du centre de stockage géologique des déchets moyennement et hautement radioactifs à vie longue est confirmé et Delphine Batho "veillera en particulier à assurer la tenue du débat public relatif à ce projet en 2013".

Appliquer les recommandations des stress tests

D'autre part, le Conseil de politique nucléaire a évoqué les résultats des audits de sûreté nucléaire qui, au début du mois, ont pointé certaines lacunes françaises. Il "demande à ce que l'ensemble des recommandations qui en sont issues soit mis en œuvre", indique l'Elysée, ajoutant que "la France militera sur la scène internationale, et notamment lors de la conférence ministérielle sur la sûreté nucléaire qui se tiendra à Fukushima à partir du 15 décembre 2012, en faveur d'un renforcement des conventions internationales relatives à la sureté nucléaire et d'un renforcement de leur application".

Enfin, le Conseil de politique nucléaire "réaffirme [l'ambition de la France] de développer une filière nucléaire à l'export, sur la base du plus haut niveau de sûreté". A ce sujet, l'Elysée pointe le marché chinois et "prend acte du développement en Chine d'un parc nucléaire très significatif et juge stratégique le développement d'un partenariat durable et équilibré avec la Chine dans le respect du principe de priorité accordée à la sûreté".

Réactions4 réactions à cet article

Je suis anti-nucléaire mais j'admets que la situation de notre pays ne permet pas l'abandon à court terme de la production énergétique par le nucléaire. Les échéances de fermeture sont-elles trop lointaines ? Je ne suis pas à même d'en juger ; par contre, je souhaite que le gouvernement développe une politique visant à remplacer l'énergie nucléaire, en développant notamment le solaire, l'éolien, les moteurs hybrides (j'ai la chance de rouler en Prius !) et, surtout, une économie basée sur la faible dépense énergétique.

Zoulou | 16 octobre 2012 à 11h39 Signaler un contenu inapproprié

@Zoulou

Vous dites que vous n'êtes pas à même de juger quand et comment sortir du nucléaire mais que vous êtes tout de même antinucléaire. Pourquoi êtes-vous antinucléaires ? Quelle en est la raison ? Le risque ? La peur de l'accident ? À mon sens, être antinucléaire c'est porter un jugement que pourtant vous dites ne pas être à même de porter parce que vous ne pensez pas avoir toutes les clés pour le faire.
Le problème est que vous ne pensez pas en termes d'économie d'énergie mais en termes d'économie monétaire, et c'est là votre plus grosse erreur. en ce qui concerne le remplacement de l'énergie nucléaire, vous faites à mon avis une erreur si vous pensez qu'elle pourra l'être par les technologies que vous citez. Rouler en Prius, est à mes yeux scandaleux à plusieurs titres. À commencer par dire que l'hybride rechargeable est plus écologique.faire des économies énergétiques sur une voiture, c'est la laisser au garage ! Qu'elle soit, au pétrole, à l'électricité ou que sais-je encore…
vous dites vouloir une économie basée sur la faible dépense énergétique mais que diriez-vous si multiplier par deux le prix du carburant dans les 10 ans qui viennent ? Je dis ça, parce qu'a chaque fois que le prix du carburant augmente, la consommation baisse. Ce fut encore le cas cet été au mois d'août. Cette économie bas carbone se fera donc au détriment du tout bagnole pour tous quelle que soit sa source d'énergie. Tous les déplacements doivent être repensés : DECARBONER c'est la clé !

Atomicboy44 | 16 octobre 2012 à 20h07 Signaler un contenu inapproprié

Fermer Fessenheim maintenant ou en 2016 est un non-sens économique lorsque l'on veut décarboner notre économie. même chose pour la réduction de 75 % à 50 %. Nous aurons besoin de toutes les énergies quelles qu'elles soient lorsque nous nous rendrons compte que nous avons passé le dernier pic du plateau de production du pétrole où nous nous trouvons.
Quant à l'export de nos réacteurs nucléaires (il n'y a pas que l'EPR, il y a aussi l'ATMEA, le KERENA), je pense que d'avoir fait alliance avec la Chine plutôt qu'avec les nippo-américains sera une clé pour nous. Seulement le lobbying américain est très puissant en Europe, et ceux-ci sont même prêts à offrir leurs réacteurs (AP1000) sans respecter les règles des appels d'offres, pour nous damer le pion chez nous. Alors même qu'ils ferment leur propre marché à nos technologies sous prétexte que nous n'avons aucun exploitant partenaire compétent sur leur sol.ce qui est pour moi la preuve du protectionnisme américain déguisé face à notre ultralibéralisme ultra ouvert européen. Nous sommes donc les dindons de la farce ! Quant au japonais, Fukushima ne les empêche pas de continuer à vendre du nucléaire, ce que je viens d'expliquer plus haut sur le comportement des Américains en Europe est l’œuvre du conglomérat Toshiba-Westinghouse sur le marché en République tchèque concernant l'extension de la centrale de Temelín. Les antinucléaires français ont donc tout faux puisque le nucléaire se développe mais sans nous. Quel gâchis ! :-(

Atomicboy44 | 16 octobre 2012 à 20h21 Signaler un contenu inapproprié

Je réponds à Atomicboy44.
1) Je suis antinucléaire à cause de la dangerosité de la production de cette énergie qui développe forcément une société hyper capitaliste et policière.
2) Raisonner en termes d'énergie, selon vous, est accepter le développement du système libéral qui, s'il a eu son utilité, actuellement ruine la Terre et les sociétés qui la peuplent.
3) Une voiture hybride n'est pas une voiture électrique; en effet, sa batterie se recharge automatiquement selon que le véhicule se trouve en descente, que le conducteur décélère ou freine.

Zoulou | 18 octobre 2012 à 13h32 Signaler un contenu inapproprié

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