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AccueilCorentin SivyEt si la France créait une filière industrielle de production d'énergies renouvelables ?

Et si la France créait une filière industrielle de production d'énergies renouvelables ?

Alors que le Gouvernement vient de porter un rude coup à la filière industrielle du solaire photovoltaïque made in France, il semble grand temps de lancer le débat de l’énergie en France. Point de vue d'un entrepreneur des énergies renouvelables.

Publié le 20/01/2011

Après la mise en place d'un moratoire sur les raccordements électriques des installations solaires, voici que la France souhaite instaurer des quotas solaire (comme s'il s'agissait de quotas carbone !), à savoir 500 MW par an quand nos voisins allemands sont à 8.000MW.

Ces décisions ont eu pour premier effet l'annulation de plus de 800 millions d'euros d'investissement en création/extensions d'usines de panneaux solaires français et certains fabricants sont en train de préparer le démontage et la délocalisation des unités de production existantes vers des pays disposant d'un vrai marché. Nous risquons ainsi de précipiter la désindustrialisation verte avant même qu'elle n'ait commencée, tout en favorisant l'arrivée des produits chinois.

A l'échelle de notre entreprise, la situation actuelle remet potentiellement en cause plus de 2 ans de travail et d'investissements conséquents en temps et en études. Le dénigrement systématique subi par le solaire ces derniers temps produit un effet dommageable sur les collectivités locales avec lesquelles nous travaillons le plus souvent et qui perdent confiance dans la faisabilité des projets.

Les justifications avancées tiennent le plus souvent de la comparaison effectuée entre les ENR et le nucléaire. Or nous tirons le bénéfice d'un kWh dans les moins chers d'Europe grâce au programme nucléaire amorti mais aussi grâce à la non prise en compte d'un certain nombre d'éléments. Problèmes de sécurisation et de déchets pour les siècles et les générations à venir, problèmes géopolitiques liés à l'uranium qu'il faut extraire dans des pays peu démocratiques comme le Niger avec son cortège d'implications diplomatiques. Ce pays, dont nous extrayons 30% de notre combustible nucléaire, conserve pourtant avec une consternante régularité la dernière place de l'indice de développement humain. C'est même le seul pays en 2010 à être dans la catégorie IDH de moins de 0,350 (Haïti : 0,546).

Le solaire a été placé sous le feu des projecteurs tout au long de l'année 2010, harcelé de décrets, ses tarifs d'achats baissés de 40%, son crédit d'impôt de 55% et ses outils d'incitation fiscales (loi Girardin et Dutreil) supprimés. Pendant ce temps, la prolongation de la durée de vie des réacteurs nucléaires se fait sans débat public à raison de 600 à 800 millions d'euros par réacteur (il y en a 58). Mais comment lancer une filière industrielle du renouvelable sans investissements ? Cela fait à peine 2 ans que le solaire débute en France et il aurait dû en un si court laps de temps devenir une filière mature et concurrentielle là ou nucléaire a bénéficié de 50 années de subventions et de soutien massif de la part de l'Etat ? Pourquoi une telle différence ?

Ces décisions ré-engagent la France dans la seule voie du nucléaire, sans débat et en tuant dès le départ toute autre filière industrielle. Le secteur énergétique français est ainsi contraint à miser tous ses œufs dans le même panier. Pourtant le nucléaire ne produit que 15% de l'électricité mondiale et cette part ne cesse de diminuer malgré la construction de nouveaux réacteurs, qui ne suffissent pas à enrayer la fermeture des plus anciens. Le nucléaire est de plus en plus dépendant d'autres pays (cuves de l'EPR fabriquées par le Japon, Uranium totalement importé). Le kWh nucléaire coute de plus en plus cher, il est passé de 3/4cent€ à 5,5/7cent d'euros en moins de 10 ans quand le kWh des ENR ne cesse de baisser et n'est structurellement lié au cours d'aucune énergie fossile. Ainsi le kWh solaire est passé dans les pays les plus avancés de plus de 60cent à moins de 20cent en seulement 5 ans, le kWh éolien terrestre est à parité réseau et le kWh éolien maritime est en passe d'atteindre cette parité.

Pendant ce temps l'EPR perd un à un les appels d'offres internationaux. Nous voici réduits à inventer le concept « machine expresso » à prix cassé et au « combustible » onéreux. Mais si cela peut faire illusion quelques temps, la menace concurrentielle portée par les coréens, les allemands et les russes, sans compter la Chine, ne laisse que peu de chances à notre EPR. Comment vendre une machine plus chère, pas plus sûre pour autant et largement surdimensionnée quand nos concurrents proposent tous des produits moins chers, autant voire plus sûr et dans des gammes plus variées ?

Pourtant notre pays dispose d'atouts industriels indéniables, une main d'œuvre qualifiée et très productive, des infrastructures de premier plan, des entreprises nationales de premier rang, une qualité et un cadre de vie largement au dessus de la moyenne pour ses employés et des capacités de financement importantes. Nombreux sont ceux qui mettent en avant, avec forces études, tribunes, prises de positions l'opportunité unique dont dispose la France aujourd'hui pour se placer sur le marché de l'éolien off shore. Le solaire qui est en train d'émerger en France, avec une capacité de production made in France qui devait passer de 450 MWc à 650 MWc en 2011 pour un marché annuel de 850 MWc voit ses projets de créations et d'extensions d'usines abandonnés, ses investisseurs lassés des promesses non tenues et des revirements incessants. Et pourtant l'opinion plébiscite les ENR, les collectivités locales les soutiennent fortement, les industriels qui voient nos voisins européens y investir massivement veulent s'y lancer.

Ainsi nos voisins sont en train de lancer d'importantes filières de production d'énergies renouvelables, l'Angleterre dans l'éolien off shore, l'Allemagne dans l'éolien et le solaire, etc.. Ces secteurs connaissent des croissances colossales, créent des centaines de milliers d'emplois le plus souvent non délocalisables et les perspectives à long terme sont de plus en plus attractives. Resterons-nous sur le bord de la route à regarder passer les trains d'éoliennes et de panneaux solaires ?

Sans parler de doter la France d'objectifs plus ambitieux dans les ENR, il serait déjà bon que la France se donne les moyens d'atteindre les siens, plutôt que d'être l'un des seuls pays européens à ne pas y arriver. La France doit produire 23% d'énergie renouvelable en 2020 et dans l'état actuel des choses nous ne dépasserons pas 17%. L'objectif de 2010 était déjà de 21%, nous en sommes à 14%.

Il est temps de lancer le débat de l'énergie en France.

Corentin Sivy, responsable développement NOVEO EN.

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41 Commentaires

Darnis Cyril

Le 20/01/2011 à 18h36

Excellent article qui met parfaitement évidence les incohérences de notre gouvernement, son absence de vision à long terme (moyen ?) et son obstination à ne suivre qu'une seule voie, celle du nucléaire... Quel contraste entre le discours et les actes... Le grenelle de l'environnement nous semblait être, malgré des faiblesses criantes, un pas en avant, modeste certes, mais un pas en avant tout de même. Aujourd'hui, ce grenelle est six pieds sous terre et jamais les objectifs Européens, fixés lors de la présidence Européenne de la France en 2001 (21 %) ne seront atteints...La planète brûle et nous .....
Que rajouter de plus... dire que d'ici quelques mois (semaines..) l'ensemble de la filière française du solaire photovoltaique pointera au chômage (15 à 20 000 personnes) alors que l'Allemagne emploie déjà plus de 340 000 personnes dans le secteur des énergie renouvelables.
Pouvons nous espérer que le gouvernement retrouvera la voie d'un certain bon sens ? d'une certaine logique économique ?
Espérons que les syndicats et associations qui nous défendent puissent s'associer à une condamnation unanime et franche des propositions actuelles du gouvernement. Ne nous laissons pas faire !
Nous ne pouvons pas nous permettre de passer à côté de l'opportunité de développer une filière créatrice d'emplois, productrice d'une électricité propre, renouvelable, décentralisé et non-délocalisable.
Merci pour votre article,

DARNIS Cyril
Associé - Entreprise solaire PV

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Erwan

Le 20/01/2011 à 21h03

Je viens de lire l'article et je trouve les arguments très justes. Il manque par contre des informations sur la filière biogaz, qui a aussi une carte à jouer dans les ENR, notamment dans la production de biométhane. Or il se trouve que GRDF s'apprête également à tuer la filière dans l'oeuf, en imposant des investissements pour la compression et l'injection exhorbitants. La France, pays pourri pour les ENR?

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Ren

Le 20/01/2011 à 21h26

Entièrement d'accord avec cet article. Mais un doute point dans mon esprit rendu malade par la situation:
- Et si certains de nos ministres étaient en fait de dangereux saboteurs économiques à la solde des chinois?!!

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Ariane

Le 20/01/2011 à 21h29

Excellente tribune !
Vous aviez déjà fait un excellent reportage
sur France 3
Ps : comme 3380 personnes, Corentin est dans le groupe TOUCHE PAS A MON PANNEAU SOLAIRE ! et vous ?

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Yassine

Le 21/01/2011 à 10h29

Bravo pour cet article très clair. Il est vraiment temps que les citoyens français prennent conscience des enjeux à long terme de la politique énergétique qui est actuellement en train d'être mise en place. Nous avons déjà raté le train des EnR dans les années 70 et nous sommes en train de reproduire la même erreur 40 ans plus tard, exactement pour les mêmes raisons ... Le manque de vision des politiques est désespérant

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GP26

Le 21/01/2011 à 11h28

Très bon résumé de la situation dans laquelle la filière se trouve plongée aujourd'hui. Il faudrait à mon sens s'inspirer de ce qui se fait en Europe et en particulier en Allemagne. Comme vous l'avez certainement remarqué, nos gouvernants prennent souvent nos voisins comme modèles, que ce soit dans les domaines économiques, sociaux ou industriels. Je pense qu'il faut aussi résonner globalement sur l'acte de construire avec comme priorité la généralisation des BPOS aussi bien en neuf que pour la réabilitation et mise aux nouvelles normes des bâtiments anciens. Et enfin, n'hésitons pas à associer sur une même construction, toutes les possibilités offertes par les ENr, solaire thermique, solaire photovoltaïque, petit éolien, gestion des eaux pluviales, biomasse, etc, afin de diminier au maximum son impact sur l'environnement.

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Ecolorealiste

Le 21/01/2011 à 11h48

Je suis bien entendu conscient du réchauffement climatique et du caractère fini des stock d'énergie fossile. Mais:
La filière photovoltaique impacte nos finances publiques de plus d'un milliard d'euro par an,
La grande majorité du matériel installé est chinoise,
L'électricité est vendu par le particulier 11 fois le prix du marché!
Des installateurs sans scrupule s'en sont mis plein les fouilles, sans effort,
La production est insignifiante à l'échelle de notre réseau,
La production correspond aux heures creuses et ne réduit donc pas nos émissions de carbone puisqu'en heure creuse les centrales thermiques ne tournent pas,
Sachant qu'il faut de 2 à 6 ans selon les études pour récupérer l'énergie grise de leur fabrication, on peut dire que des PV installés en France "produisent" du CO2,
Conclusion: le PV c'est fait pour les régions ensoleillées qui n'ont pas le nucléaire.
Je précise que je ne travaille pas chez EDF et que je suis assez favorable à l'éolien qui lui fonctionne jour et nuit (en moyenne sur le territoire) est qui produit presque au prix du marché.
Je précise que j'ai mis des PV chez moi pour profiter de la manne fiscale.

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Guy de Maillé

Le 21/01/2011 à 15h01

Pour les centrales au sol , quatre points sont essentiels:

1- Garantir le démontage et la remise en état des surfaces utilisées.
2- Garantir une source de revenus supplémentaires aux coopératives agricoles permettant le développement de leurs activités dans les communes où des agriculteurs (en difficulté économique) ont reconvertis leurs terres en champs photovoltaïque .
3- Intégration paysagère des champs photovoltaïques.
4- Accélérer la procédure d'obtention de permis de construire . Il faut aujourd'hui 18 mois d'instruction alors que les performances des panneaux évoluent tous les semestres en moyenne.

Guy de Maillé

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Michel123

Le 22/01/2011 à 0h03

Certaines affirmations sont exactes,
1 - Le gouvernement a en effet subventionné le coût de rachat du Photovoltaique à un prix tout à fait délirant (jusqu'à 15 fois le prix de revient du Kw nucléaire : 60 ct versus 4ct ) un tel prix était intenable à long terme et allait rapidement peser sur la facture des consommateurs .
Ayant fait ses petits calculs (qu'il aurait dû faire avant ) il a donc réduit la voilure et tout à fait logiquement plafonné le nombre d'installations.
2- Pour ce qui est de la production nationale , ne plaisantons pas , aucun module n'est fabriqué en france , ils sont quasi tous importés de chine , seul l'assemblage se fait parfois dans le pays.
3 - Le photovoltaique est une absurdité , la production maximale se fait vers midi en été alors que la demande maximale a lieu vers 19h - 24h en hiver.
4- La baisse du prix des panneaux solaires ne pourra guère continuer dans la mesure où plus de la moitié du prix final est le fait de l'installation.
la seule production renouvelable valable c'est l'éolien dont le prix de vente est de 8 ct d'euro sur 15 ans ce qui permet d'amortir les machines , passé cette période , le combustible étant gratuit , seule la maintenance entre dans le prix de cette énergie .
L'éolien produit la nuit et surtout en hiver : au moment où nous avons réellement besoin d'énergie .
Quel que soit le moment il y a toujours du vent quelque part en europe : de par les connections interfrontalières on peut lisser les fluctuations .

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Solon

Le 22/01/2011 à 0h34

Il n’y a personne qui soit contre les économies d’énergie et contre la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Encore faut-il dire comment faire cela efficacement, à moindre coût, en conciliant les besoins présents et à venir: c’est toute la difficulté. On peut se féliciter des efforts en cours pour l’amélioration de l’isolation du bâti qui diminue le besoin de chauffage, la réduction des consommations des moteurs, des procédés industriels, le développement de sources d’énergie non émettrices de CO2. Il faudrait multiplier les efforts partout, il faut en évaluer les impacts et la répartition dans le temps.
Un effort considérable a été initié par nos gouvernants pour développer les productions d’électricité d’origine solaire et celles de l’éolien. Ce sont des incitations fiscales et la garantie de revendre l’électricité produite à des prix extrêmement incitatifs à EDF (jusqu’à dix fois le prix de l’électricité d’origine nucléaire) qui ont fait démarrer les installations de panneaux et les aérogénérateurs. Ces conditions étaient en train de faire progresser la note de manière exponentielle, et c’est la raison de la stagnation actuelle de ce développement.
D’autre part, les technologies de l’éolien moderne ont été développées essentiellement en Allemagne, celles des panneaux solaires aussi, si bien que nous n’avons plus les conditions de marché pour le développement en France de ces technologies. En fait nous importons presque tout d’Allemagne, d’Espagne, de Chine. S’il

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CG acteur responsable

Le 24/01/2011 à 12h50

Que recherche la FRANCE?
Seul la prod. industrielle du thermique peut se faire à 100% en France et s'exporte très bien.
Comme nos voisins allemands, nous dépendons de l'Asie pour le photovoltaïque, jeu de la mondialisation et du business.
L'éolien est quasi inexistant en France, stoppé il y a quelques décennies par le même lobbying que celui qui s'oppose aux EnR, ne peut pas suite au retard pris être concurrentiel face aux productions Européennes.
De nature le français est "gourmand"; sans aides, sans prix de rachat juteux rien ne se fait. IL NOUS FAUT CHANGER NOS MENTALITES, DEVENIR DES ACTEURS RESPONSABLES. Cela passe peut-être par une obligation de produire de 20 à 40 % de ses besoins énergétiques pour toute construction neuve et un vrais programme d'incitations financières sur l'obligation d'améliorer les performances du parc immobilier ancien.

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Solon

Le 24/01/2011 à 20h05

Il y a en effet nécessité impérieuse de réduire l’énergie de chauffage du bâti, part considérable de notre consommation.
Le solaire ne couvrirait qu’une très faible partie des besoins. L’hydraulique est au bout de ses possibilités. L’intermittence du vent oblige à utiliser le gaz pour avoir une distribution de courant permanente, donc contribue à l’effet de serre.
Bâtiments neufs : l’isolation extérieure a un coût acceptable. Des règles strictes de construction suffisent.
déjà construits. L’isolation par l’extérieur sauvegarde la surface utile et supprime les ponts thermiques, mais peut coûter cher, sa mise en œuvre être délicate sinon impossible. Pour qu’un syndic propose, que des propriétaires décident une réfection de façade combinée à une isolation extérieure, il faut une combinaison de mesures :
1.-législation contraignante,
2.-aides financières,
3.-ensemble de solutions pratiques de référence, dont l’Etat soit le garant, qui puissent être proposées par des sociétés qui en fabriquent et en proposent les éléments, et par les entreprises qui les mettent en œuvre. L’Etat met au concours ces solutions, un petit nombre d’entre elles sont choisies, leur coût déterminé.
Chaque solution seule, n’est pas viable. Aide de l’Etat : hémorragie de subventions. Contrainte : Finances des propriétaires. L’Etat fait un effort différent d’une simple ventilation de subventions : une étude qui débouche sur des recommandations et dispositions pratiques et sures.

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Guydegif(91)

Le 27/01/2011 à 4h58

Très Bonne synthèse et état des lieux EnR et Energies France.
Oui, ''Il est grand temps de lancer le vrai débat de l'énergie en France'', dont économies sur bâtiments par vrais formations et mise en oeuvre par les pros du bâtiment selon RT2012 (autant viser un peu + haut), choix des bonnes EnR et démarches à promouvoir, en s'inspirant de nos voisins de l'UE, entre autres...
+ Prise de conscience de tous, professionnels et citoyen lambda de la réalité des choses en GES, EnR, ressources conditionnées à la situation Afrique de nos appro Uranium pour le NUC, etc...
A+ Salutations Guydegif(91)

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Pascal Ponty

Le 27/01/2011 à 8h02

La gestion de la filière photovoltaïque par les autorités est une honte. Après de nombreuses années de sommeil profond, on a ouvert les vannes inconsidérément : prix de rachat trop élevés, critères d'intégration au bâti flous et définis trop tard, aucune défense contre les dossiers spéculatifs - déposés massivement par l'entreprise.. publique.
Au moment où on s'en aperçoit, on ferme les vannes brutalement et sans concertation. Plusieurs entreprises vont fermer.
Tout cela est d'ailleurs construit à l'ombre de LA REFERENCE ultime, le nucléaire. Les coûts de production annoncés pour le nucléaire sont parfaitement fantaisistes : où sont les coûts de la recherche, ceux d e la sécurité, ceux de l'accès aux ressources, ceux du recyclage des déchets ?
Pour développer une filière industrielle, on peut faire mieux! On pense souvent aux grandes lois et aux grands principes, mais il faudrait déjà commencer à gérer correctement, en concertation, en intégrant les détails et les réalités.
La piste d'une filière PV française spécialisée dans l'intégration du bâti est plausible. Il faut soutenir les projets et les industriels concernés; en commençant par une définition claire. Au départ, beaucoup d'achats seront allemands ou chinois; il faut bien payer les politiques passées. Avec une politique stable et intelligente on pourra développer progressivement une industrie française.
Tout cela est bien sûr transposable aux autres ENR, y compris la plus abondante d'entre elle, l'économie d'énergie.

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Steph

Le 27/01/2011 à 8h50

J'en ai marre de l'intox deversee par eco(ir)realiste, CG acteur (ir)reponsable et autres michel1234567.

Ouvrez un peu les yeux messieurs, ca fait 2 mois qu'articles sur articles sont publies pour vous informer du developpement de la filiere INDUSTRIELLE francaise, mais il est de pire aveugle que celui qui ne veut pas voire n'est-ce pas ?!

Les entreprises francaises de panneaux se nomment Tenesol, Photowatt, Voltec, Sillia, Auversun, Fonroche, KDG et First Solar (un bemol pour ce dernier). Et leurs capacites de production represente les 3/4 de la puissance installee en France en 2010.

La balance economique n'est donc pas exagerement desequilibree, surtout pour une industrie a peine naissante qui promettait de reconquerir son marche et partir a l'export.... avant que ce gouvernement d'incompetents ne foudroie nous foudroie : il craint un file d'attente de projets ? Il aura une file d'attente de chomeurs au Pole Emploi, champions du monde !

Le plus risible etant que le moratoire ne concerne quasiment aucun projet paye 60 c€/kWh mais ceux paye 50, 42 37 et 27 c€/kwh, le moins couteux pour le clients en somme.

Nous nous regardons le nombril avec nos 700 MW installes quand les allemands parlent de porter leur objectif a 70 000 MW, de quoi booster leur industrie a l'export.

La France a toujours une guerre de retard, et c'est grace a vous messieurs.

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Jeremie

Le 27/01/2011 à 9h14

Les choses ne changeront que lorsque le premier accident nucléaire grave aura lieu... c'est triste mais c'est le seul moyen de faire réagir l'opinion publique.
Avec près du 50% du parc s'approchant du seuil de durée de vie, il n'y a pas si longtemps à attendre !!

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Ecorealiste

Le 27/01/2011 à 9h57

Steph,

Je suis désolé, les PV produisent lorsque les centrales thermiques ne produisent pas. C'est normal, en France il n'y a pas de pointe quand il fait beau (le PV produit quand il y a du soleil). Même s'il y avait une pointe due aux clim, le PV produit en décalé par rapport à la pointe "clim". EN FRANCE LE PV NE DECARBONE PAS LA PRODUCTION ELECTRIQUE. C'EST MEME UNE SOURCE DE CO2 DUE A SON ENERGIE GRISE.
Par ailleurs, à ma connaissance, les cellules ne sont pas produites en France, les panneaux y sont simplement assemblés.
Créer des emplois c'est bien mais pas à n'importe quel prix. Le gouvernement cherche sa réélection et s'il pouvait baisser le taux de chômage à bon compte, il le ferait. Quoi qu'on en dise notre administration a du bon sens et elle se fie à du concret pour planifier notre production électrique.
Bien entendu il y a les lobbies (nucléaire et gazier). Eux, leur but est de faire en sorte que nous consommions un maximum. Ainsi les seules mesures qui feraient baisser la consommation (tarification en fonction des heures etc) sont soigneusement planquées.
Le lobby PV n'est pas mal non plus. C'est normal, tout le monde veut sauver sa peau.
Mais l'intérêt général de la nation passe au dessus (pas toujours, voire pas souvent) de celui des lobbies. En l'occurrence le lobby PV n'est pas assez significatif et tant mieux pour notre budget.
Nous ferions mieux d'investir plus lourdement dans la recherche vers du PV moins cher.

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PRACCHIA Bruno

Le 27/01/2011 à 10h08

Quand le syndrome de PARIS 2012, gagne les énergies renouvelables, c'est encore les autres qui sortent les marrons du feu (LONDRES 2012).Merci au lobbying des grands groupes nationaux acteurs dans les énergies qui protègent leur pré carré avec le soutien d'institutionnels, afin d'éviter que la filière se développe sans leur "consentement" et que la part du gâteau ne leur reviennent pas intégralement. En France nous avons la culture des grands groupes, c'est eux qui récoltent la majorité des subventions quand la situation économique va mal, ou que des retards sont pris dans des secteurs d'activités. Alors que les PME et TPE sont les premiers employeurs de France. Il n'y qu'à regarder à qui profite la création des pôles de compétitivité et autres ANR...
Le problème n'est pas uniquement propre aux énergies renouvelables, il est dû en partie au mode d'organisation, de gestion et de contrôle de notre économie.
D'accord pour participer à un comité de réflexion ou l'intégralité des énergies renouvelables doivent être considérées aux conditions suivantes :
- Exclusion des grands de l'énergie ou de PMI, sous quelque forme que se soit. Comme par exemple, la participation à ce groupe grâce à des sociétés écrans..ou ayant investis dans des PME.
- Aucun organisme institutionnel.
- Défendre les intérêts de la filière pour les PME
- Développer les énergies renouvelables dans un souci d'éthique et de développement durable.

Bruno PRACCHIA
Entrepreneur - ENORGA SA

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Erbé

Le 27/01/2011 à 10h11

"il coûte moins cher d'économiser l'énergie que de la produire"
benjamin dessus global chance
la seule énergie qui ne pollue pas est celle qu'on ne consomme pas.

un futur supportable impose aux pays dit riches une décroissance énergétique drastique.
ce n'est pas un fantasme mais une évidence physique.

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Legrandnord

Le 27/01/2011 à 10h52

Bonjour,
Vivent les Enr mais pas à n'importe quel prix.
Oui, il fallait lancer le développement du photovoltaïque en France mais est-ce une raison pour aider le citoyen à réaliser un placement financier. Est-ce normal que tous les consommateurs d'électricité participent à ce financement ?
La meilleur énergie est celle qu'on ne consomme pas ! A quoi cela sert-il d'installer des PV si on vit dans une passoire thermique équipée de convecteurs. L'urgence est d'isoler son logement et, pourquoi pas, dans un deuxième temps d'installer des PV.
Privilégions le solaire thermique (entre 50% à 80% de rendement) par rapport au PV dont les meilleurs peinent à approcher les 20%. Pour rappel, le thermique a ses rendements qui augmentent quand il fait très chaud sous la surface alors que les PV fonctionnent moins bien ; c'est pour cela qu'en France on incite à l'intégration au bâti afin de favoriser la circulation d'air ;+)

Alors, oui au PV mais avec des financements raisonnables. Si on souhaite baisser le coût de l'installation, il suffit de demander aux installateurs de ne pas encaisser le crédit d'impôts par une sur-facturation. Une installation en Allemagne coûte de 30 à 40% de moins !
Ceci étant dit, il n'est absolument pas normal de changer les règles du jeu tous les 2 mois.

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Steph

Le 27/01/2011 à 11h15

@ecoirrealiste

He bien moi aussi je suis desole : votre connaissance est MAUVAISE.

D'ou tirez-vous que le PV fonctionne quand les centrales a gaz sont a l'arret, d'ou tirez-vous vos affirmation sur le bilan carbone ?

De nulle part, toutes vos affirmations sont non documentees et sans fondement.
Avant d'affirmer quoi que ce soit de plus qui sera de l'intox, je vous conseille d'aller sur photovoltaique.info et de lire le site en detail.

Les panneaux solaire ont un temps de retour sur investissement ENERGETIQUE de 2 a 3 ans en France, quant a nos centrale hydro de barrage et de pompage-turbinage, elles completent aujourd'hui l'intermittence de la consommation par rapport a la production du nuke, elles peuvent sans probleme completer l'intermittence de la production solaire ou eolienne demain. Les suisse, allemands, belges et italiens le font pourquoi pas nous ?!

Je repondrai par des question :

- combien coutera a votre portefeuille 25 000 chomeurs de plus ?
- vous preconisez de la R+D, mais avec quel argent, celui des constructeurs qui auront fait faillite ou vos impots ?
- Les allemands ont installe 10 000 MW avec un objectif releve a 70 000 MW sans que ca pose probleme, nous avons installe 700 MW et c'est la catastrophe, serions-nous si nuls ?
- Photowatt fabrique des cellules, faut-il que chaque fabricant de panneaux integre la totalite de la chaine amont pour que vous cessiez de deverser votre intox ?

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Ecolorealiste

Le 27/01/2011 à 11h30

On peut raconter tout ce qu'on veut sur la filière PV.

Reste qu'elle ne réduit pas les émissions de CO2 en France.

N'oubliez pas le pourquoi des énergies renouvelables. Ce n'est pas seulement parce qu'il n'y aura plus d'énergie fossile, un jour.

C'est pour réduire les émissions de CO2 anthropiques qui vont flinguer le climat.

Le PV augmente les émissions de CO2 en France, car il n'évite pas d'émissions de CO2 et il en a consommé énormément pour sa fabrication.

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Sly 74

Le 27/01/2011 à 12h07

Je suis tout à fait d'accord avec ce qui a été dit dans l'article.
Je suis ok aussi avec le fait que le meilleur moyen d'écononomiser de l'NRJ, c'est ne pas en consommer et d'isoler au max sont logement ; ce que les gens au courant et intelligent font depuis 20 ans déjà. Mais, ceci n'était pas l'objet de l'article, ne vous en déplaise.
Le gouvernement a fait des promesses de développement des ENR et de l'écologie en général qui ont vraiment du mal à voir le jour (grenelle de l'environnement sacrifié...) ; et dans le cas des ENR, c'est un total retour en arrière, qui va faire rater à la france un secteur qui lui permettrait de devenir à long terme indépendant énergétiquement parlant et surtout qui est voué à créer de nombreux emplois dans l'avenir. Et oui, encore une fois, notre cher gouvernement, naïf, sans imagination, sans compétence et sans aucune vision pour l'avenir rate un pas important. Comment voulez-vous qu'une filière qui demande comme dans tout secteur, une dizaine d'année d'investissement et d'adaptation au marché pour devenir efficace le deviennent en 2 ans. Bref, on voit assez clairement de quel côté se tourne le gouvernement, du côté de l'argent rapide, à court terme, à moins que ce soit du côté de l'intérêt perso plutôt que du général.
Allez, bonne journée

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Ecolorealiste

Le 27/01/2011 à 12h40

Steph,
Les Allemands brûlent essentiellement du charbon et de la tourbe. Ils font 4 fois plus de CO2 que nous (pour l'élec seulement? je ne sais plus).
L'année dernière le "nuke" était déficient pour maintenance. Les centrales gaz et charbon ont tourné plus que d'habitude en France.
Mais d'une façon générale le PV ne produit pas quand nos centrales de pointe fonctionnent. C'est normal, il fait nuit.
Hélas l'hydro ne suffit plus à effacer les pointes. Nous sommes entrain de remplacer une partie des centrales charbons par des Cycles Combinés gaz mais nous devenons de plus en plus carboné en pointe.
Il nous faut un EPR en Bretagne qui produit seulement 7% de son élec! et un EPR en PACA.
Et vive l'éolien qui produit à un coût raisonnable même la nuit.

Ca va faire hurler: et les déchets!
Ecolos anti nucléaire vous avez raison; quand le climat sera complètement déglingué on sera bien content d'avoir moins de déchets nucléaire.

Bon je laisse tomber, ca va devenir droite/gauche, les gentils et les méchants etc

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JD04

Le 27/01/2011 à 14h38

Bon article qui révèle les problèmes de la politique actuelle.

Je suis pour les ENR et pour le PV. Néanmoins ces derniers temps cette filière et son développement m'oblige à m'interroger. Je ne parlerai pas de la filière en général mais de la mise en place de fermes photovoltaïques. Ce type d'équipement est nécessaire et intéressant pour notre indépendance énergétique ainsi que l'atteinte des objectifs enr. La construction de ce type d'installation sur les friches industrielles, sur les ISDND fermés, et autres sites déjà "pollués" visuellement me réjouit! Mais je viens d'un département où les projets fleurissent et où on n'hésite pas à raser 30ha de forêt pour installer des panneaux solaires en pleine nature. Et là un dilemme se pose. Certes c’est une énergie « verte », mais à quel prix. L’impact paysager, la pollution visuelle dans un département vivant principalement du tourisme.
En France on interdit la construction de maison hors zone constructible et on laisse construire des installations en pleine nature. Où est la logique ?
Alors oui au pv mais pas en dépit du bon sens ! Commençons par isoler les habitations, installons des panneaux pv en toiture ou en réhabilitation de sites inutilisables et laissons les espaces naturels vierges.

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Solon

Le 27/01/2011 à 15h00

Il ne sert à rien de déverser sa bile contre le gouvernement : les faits sont têtus. Une isolation compatible avec les impératifs actuels, pour les bâtiments déjà construits, est difficile et coûte cher, mais elle permettrait une économie pérenne de l’énergie consommée, qui constitue la part la plus importante de notre bilan énergie. Sans doute les gouvernements ont reculé devant la difficulté et ont préféré privilégier l’accroissement de la production. Comme ces choix sont très délicats, il n’est pas étonnant qu’on passe par un processus d’erreurs et corrections. Il reste que l’intermittence du vent rend nécessaire la construction et le démarrage rapide de centrales à gaz, productrices de CO2, et construites uniquement pour pallier les éoliennes en absence de vent, soit au moins la moitié du temps en mer et les ¾ du temps sur terre. Cette correction ne pourrait être assumée qu’en petite partie par l’hydraulique. Pour cela l’Allemagne construit en ce moment une quantité de centrales à gaz. Le PV ne pourra jamais fournir qu’une petite partie de l’énergie consommée. Il faut être prudent dans la manière de le subventionner si on ne veut pas obérer les finances de tous les Français qui payent ces subventions et favoriser essentiellement l’essor économique des Chinois. Les Français veulent savoir ce qu’il en est et ont droit à la vérité sur le sujet.

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Mousty

Le 27/01/2011 à 15h55

Je pense comme certains de mes prédécesseurs que cet article et juste et trouve toute sa place dans le contexte socio politique de la France d'aujourd'hui. les ER, c'est le mot magique renouvelable c'est à dire qui se regénère ou qui de tarisse pas. Alors avant pour la formule.
Moustapha, Secrétaire Permanent du GREN au Niger.

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Reyne

Le 27/01/2011 à 17h41

On leur dit que le soleil et le vent sont gratuits... et ils le croient.

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Louis.massias

Le 27/01/2011 à 19h37

L'article est très clair et je rejoins tout à fait ce qu'il a écrit.
Je suis président d'une toute nouvelle société coopérative ERCISOL (pour Energies Renouvelables CItoyennes et SOLidaires).
Il faut continuer et ne pas baisser les bras.

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Lilisati

Le 27/01/2011 à 19h50

Yes; quel pro cet homme, quelle classe d etre ainsi interviewé dans actu environnement, quels arguments de chocs... c'est normal, c'est mon pote ! Longue vie a toi Mister Coco !

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Valthe

Le 27/01/2011 à 20h19

Le PV est un vrai scandale. Oui, il fallait l'arrêter...définitivement !
Je me suis rendu récemment à un salon de l'habitat, et il y avait pléthore de stands proposant d'installer du PV chez soi. Les vendeurs ne parlaient que rendement et crédit d'impôt. En installant du PV chez moi, j'allais faire fortune...et eux aussi !
En rentrant, j'ai regardé ma facture EDF et j'ai vu qu'elle ne cesse de gonfler, la petite ligne mentionnant la taxe que paie chaque citoyen pour les ER.
Laissons les allemands faire. Ces très gros pollueurs ont beaucoup à se faire pardonner. Mon conseiller général s'est rendu en Allemagne et il en est revenu émerveillé: des ER partout ! Évidemment, on ne lui avait pas montré les 24 centrales au charbon (que dis je: à la lignite !) en construction. Pour cacher cela rien de tel que les ENR.
Non, 12 à 20 fois le prix du nucléaire, c'est trop.
Le sommet est atteint quand on remplace les pins des landes par du PV. Bonjour le bilan CO2.

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Jack gepy

Le 27/01/2011 à 21h02

Nous y voilà!
La versatilité des politiques!
Il y a 30 ans la filière solaire thermique a aussi été tuée par les changements de cap. A l'époque il existait un Comissariat à l'Energie Solaire (COMES) du jour au lendemain les subvebtions au secteur ont été supprimées.
L'histoire se répète!
MAis si les citoyens ne se prennent pas en charge il ne faut pas rêver; les politiques s'occuperont d'eux et pas de nous!
La révolte gronde dans les pays arabo-musulmans, suivrons nous leur exemple?
Il ne sert à rien de se lamenter.Prenons nous en charge!
Prenons les choses en main. Acceptons de souffrir un peu .Les subventions ont un effet pervers car elles peuvent aussi permettre à des revendeur peu scrupuleux de faire du profit injustifié. (je prend mon exemple : j'ai inversti dans une chaudière à granulés de bois subventionnée à 50% que j'ai payer 2 fois trop cher (mais en fait à sont justez prix grace aux subventions s=qui sont allées à un revendeur local car l'équipement est fabriqué en Italie...!

Qu'en est-il aujourd'hui des autres filières?

Je pense qu'il vaut mieux subventionner les fabrications locales que les revendeurs. Donc aide aux entrepreneurs , oui; mais avec des résultats
Dans tous les cas la concurence avec la "crise" sera rude. Tans que la rentabilité à court terme sera le mot d'ordre et sera opposée ) la prévision et l'investissement à long terme tout ce qui est renouvelable , diffus , sera mis au second plan. En attandant une grosse catastrophe...

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Fredm

Le 03/02/2011 à 20h38

Une chose a été souligné plusieurs fois et jamais contre argumenté. A l'heure actuelle, le photovoltaïque vient de Chine. C'est vrai, mais pourquoi ? Parce qu'on a pris du retard dans la filière. elle n'a que 2 ans d'industrialisation ! Comment voulez-vous qu'elle rattrape son retard aussi vite ?!
Nous sommes bien sur dépendant des panneaux de première génération. Mais la création d'une industrie permet un développement de la recherche, et là, on a encore une carte la jouer. Les prochaines générations de panneaux en cellules organiques. Personne n'a encore pris d'avance significative dans ces domaines, il est encore temps pour nous d'en devenir un leader et on dira au revoir au chinois.
Ne mettez pas la charrue avant les beaufs.

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Reyne

Le 04/02/2011 à 11h22

Répons à Fredm
Une chose surtout n'est jamais assez soulignée : L'éolien et le photovoltaïque sont des énergies intermittentes de ce fait sans vent ou la nuit il faut quand même assurer la continuité électrique, et faire appel à des centrales "à flamme" (gaz ou charbon) qui font du CO 2. Les plus gros producteurs de ce gaz dans l'UE (Allemagne, Danemark et Espagne) sont aussi ceux qui utilisent le plus ces types d'énergies.
Disponiblités : Éolien ~ 2.500 heures/an (2.000 h à 100 % maxi),
Solaire ~1.000 heures/an (900 h Bretagne à 1400 h Corse)
De plus une cellule PV met de 4 à 5 ans à rendre son énergie de constitution (il ne faut pas l'oublier)

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Fredm

Le 04/02/2011 à 16h43

j'entends bien Reyne, aucune énergie n'est parfaite. Il est juste dommageable ne croire qu'au nucléaire et se fermer la porte à des énergies qui peuvent faire amplement l'affaire au niveau local. Le 100% éolien/solaire n'est pas concevable mais leur part ciblé est trop faible pour un pays comme le notre. On trouvera bien une autre production viable pour les pointes. En attendant le nucléaire rempli son rôle, gardons en tête qu'il devrait juste être une transition.

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Oodini

Le 07/02/2011 à 16h38

Cet article donne plein de choses juste en faveur des énergies renouvelables. Mais il n'est pas dénué d'omissions coupables et de malhonnêteté intellectuelle.

Tout d'abord, pour comparez les ENR aux autres énergies, notamment nucléaires, il est peu opportun de parler de MWc. Ce petit "c" supplémentaire veut tout dire sur les carences des ENR...

L'auteur met en avant le coût de démantèlement des centrales nucléaires, mais je ne crois pas que le coût de démantèlement des éoliennes et des parcs éoliens ait déjà été mis sur la table. Quid du recyclage des panneaux solaires quand leur rendement les rend obsolètes ?

Enfin, les projets photovoltaïques sont gourmands en foncier. Or, les crises alimentaires s'accentuent. Doit-on consacrer le foncier à des panneaux solaires plutôt qu'à l'alimentation ? parce que pour fortement réduire le nucléaire, il va falloir BEAUCOUP de foncier. Pour l'éolien, on résout partiellement cela en mettant les turbines en mer, mais pour le PV...

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Harry Tuttle

Le 28/02/2011 à 11h06

Il faudrait développer TOUTES les EnR...qui forment un bouquet complémentaire d'énergies et peuvent fournir en continu contrairement à ce que j'ai lu dans certains commentaires...et ces filiaires sont pourvoyeuses d'emplois non délocalisables...

Les exemples sont nombreux et peu exploités en France...la biomasse énergie, la méthanisation urbaine et agricole, le solaire thermique, l'architecture et l'habitat passifs, etc...

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Verdarie

Le 13/01/2014 à 9h41

Dans ce débat, énergie renouvelable contre atome, le maître mot c'est : La rente !
Comment expliquer autrement le comportement de nos dirigeants ?
Comment expliquer alors qu'on pourrait dans un avenir proche devenir indépendant en énergie en développant les filières du stockage, qu'on puisse choisir le boulet de l'uranium et des fossiles ?
En complément de cet article n'oublions pas non plus ou en serait le prix du pétrole si les Enr n'avaient pas été inventées.

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Reyne

Le 14/01/2014 à 16h06

Certes, avec le nucléaire, on court des risques (déchets radio-actifs et accidents : 2 en un demi-siècle), mais nous avons l’électricité la moins chère d’Europe, et rien n’est gratuit dans le domaine des énergies. Le barrage des 3 rivières en Chine, une énergie hydraulique pourtant peu polluante, a privé plus d’un million d’habitants de revoir un jour le lieu de leur naissance.
Il est satisfaisant pour un ingénieur de voir que l’on peut créer une centrale jusqu'à 8 Mw (en mer) sur un pylône de 100 m et plus, mais il s’git d’énergie intermittente qui suppose de faire appel à un autre type d’énergie. Il en est de même pour le photovoltaïque qui constitue un échec dans nos pays continentaux (arrêt de Siemens, portant compétent, en Allemagne), évidemment la situation est peut être différente dans les régions chaudes. Toutefois le cas Allemand est adhérant et surtout hypocrite car on produit de l’électricité à base de lignite (avec des mineurs : grisou et silicose) et de gaz russe (importé), d’où une pollution doublée par rapport à la France.
En fait, notre électronucléaire est assez sur, et l’EPR le sera davantage. Malheureusement on a laissé tomber le surgénérateur, qui pourtant avait montré sa faisabilité à Cress-Malville, alors qu’il peut brûler la majorité des déchets radioactifs, mais il fallait le sécuriser (arrêt suite à de nombreuses manifestations ayant causé un mort : 30 ans de perdus).
On peut encore espérer un succès de l’ITER, et surtout de mieux comprendre les nanot

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Steph

Le 14/01/2014 à 16h51

@Reyne : ou avez-vous vu que le Pv est en echec ? En Allemagne il est passe a 7% du mix electrique, et continue a s'installer a hauteur de 4 000 MW / an, mais pour auto-consommation cette fois, ce qui signifie qu'il ne coute plus rien a la collectivite.
Partout ou le PV s'est plante, l'explication est a trouver au niveau de l'incomptence des dirigeants qui n'ont rien compris a la facon de le promouvoir temporairement jusqu'a le laisser se developper sans aide.
35 000 MW, soit l'equivalent de production de 6 000 MW nuke (6 reacteurs de 1000MW), voila ou en est la puissance nouvelle installee chaque annee en PV et vous appelez ca echec ?!
Sortez-vous la tete du nombril.

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Reyne

Le 14/01/2014 à 21h45

Demandez à SIEMENS pourquoi il a renoncé à développer le PV.
Outre le fait que sa production(fortement subventionnée) coûte 3 fois plus cher que nucléaire, l'Allemagne bénéficie d'un ensoleillement inférieur à celui de la France (de plus les capteurs sont en majorité importés de Chine). Mais comme ce pays est un champion du CO 2, il faut bien faire plaisir au "grunen", quel qu'en soit le prix.
Cordialement (c'est un point de vue d'ingénieur)

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