Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Fiscalité environnementale : la Commission européenne épingle la France

La Commission a publié ses recommandations économiques pour la France. Si la réforme des retraites figure en bonne place, le document évoque aussi d'autres sujets comme le verdissement de la fiscalité et le marché de l'énergie.

Gouvernance  |    |  P. Collet

Le 29 mai, la Commission européenne a présenté des recommandations (1) en réponse au programme de stabilité français pour la période 2012-2017 et au programme national de réforme pour 2013. A cette occasion, elle passe en revue différents aspects de la politique économique française et formule de nombreuses critiques. Même si les propositions de la Commission en matière de réforme des retraites ont retenu toute l'attention, l'environnement n'est pas absent des sujets d'attention de l'exécutif européen.

Revoir la fiscalité environnementale

Les deux programmes français sont notamment censés répondre aux priorités européennes concernant la stabilité financière, l'assainissement budgétaire et les mesures destinées à stimuler la croissance, ainsi qu'aux inquiétudes de l'exécutif européen concernant entre autre "la dette publique élevée" et le "déficit budgétaire excessif".

En matière fiscale, la Commission juge que "le système (…) français demeure complexe et manque d'efficacité". Après avoir évalué diverses réformes passées ou en cours d'application, telles que la modification des taux de TVA, la Commission estime que "d'autres mesures doivent toutefois être prises, notamment pour rééquilibrer la part des taxes environnementales". Elle recommande plus précisément de "prendre des mesures supplémentaires déplaçant la charge fiscale sur le travail vers les taxes environnementales ou la consommation".

Concessions hydroélectriques

Une seconde critique vise les industries de réseau. "Le marché français de l'électricité reste l'un des plus concentrés de l'Union européenne", déplore la Commission qui estime que "les prix réglementés du gaz et de l'électricité faussent la concurrence et restent un obstacle pour les nouveaux entrants".

Dans ce contexte, "les tarifs réglementés pour les clients autres que les ménages devraient être supprimés selon le calendrier convenu avec les autorités françaises", rappelle l'exécutif européen. Bruxelles suggère aussi d'accroître la capacité d'interconnexion avec les pays voisins et de lancer les appels d'offres pour les concessions hydroélectriques. Ces deux mesures contribueraient à renforcer la concurrence sur le marché de l'électricité, estime la Commission.

Quant au secteur ferroviaire, la Commission note que "le marché du transport de marchandises est moins dynamique que dans d'autres États membres". Elle propose que "la prochaine réforme [fasse] en sorte que le nouveau «gestionnaire unique des infrastructures» reste indépendant de l'opérateur historique afin de garantir un accès équitable et non discriminatoire aux nouveaux entrants".

1. Consulter le document.
http://ec.europa.eu/europe2020/pdf/nd/csr2013_france_fr.pdf

Réactions2 réactions à cet article

La libéralisation voulue par la commission européenne pour le gaz et l'électricité n'apporte AUCUN avantage aux particuliers. Pire pour pouvoir donner une marge de manoeuvre aux opérateurs alternatifs il a fallu que ErDF augmente ses prix.
D'ailleurs quel sens accorder a a des sociétés qui ne disposeraient pas de leur propres moyens de productions? Certaines comme GDF-Suez ont leurs propres centrales et sont donc en position d'offrir quelque chose qui a du sens. Maintenant on demande à EDF de se lancer dans le Gaz: mais qu'y a-t-il a gagner a quitter son coeur de métier? Le cas de GDF-Suez est spécial parce c'est SUEZ qui a apporté des moyens de production électrique.
Par contre pour le transport ferroviaire de FRET il est clair qu'il faut tout revoir afin que ce moyen de transports gagne (enfin!) de l'argent. Actuellement la SNCF ne sait gérer que des trains uniques de marchandise=un train complet relie deux points et aucune partie du fret n'est déchargée entre ces deux points.
Les concessions hydroélectriques sont un trésor pour EDF et elle les défendra...

ami9327 | 31 mai 2013 à 22h18 Signaler un contenu inapproprié

L'agenda de la (grosse) commission européenne est simple:
- pas de salaires mini
- pas de retraites assurées
- de grosses taxes sur la production locale (et un beau marché ETS profitant aux fraudeurs et banquiers)
- pas de droits de douane à l'importation (la passoire dénoncée par Montebourg est une réalité
Que faire, comme demandait l'autre?

Albatros | 04 juin 2013 à 16h15 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question au journaliste Philippe Collet

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires