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Actu-Environnement

Le bio dans les cantines scolaires : résultat de l'étude menée par la FMVM

Agroécologie  |    |  C. Monceau
La Fédération des Maires des Villes Moyennes (FMVM) 1 a publié le 2 septembre 2009 les résultats du sondage « Le bio à l'école », réalisé en partenariat avec l'entreprise Sodexo. Entre juin et juillet, 87 villes ou intercommunalités ont répondu à dix-neuf questions sur la restauration scolaire.

Conformément au Grenelle de l'environnement, 20 % de la nourriture servie dans la restauration collective devra, d'ici 2012, provenir de l'agriculture biologique. Les villes moyennes ont donc été interrogées sur leurs actions et leurs habitudes dans ce domaine.

78 % des communes sondées emploient des produits biologiques dans les menus des restaurants scolaires. Mais 68 % d'entre elles en utilisent moins de 10 %. Alors que les fruits, les légumes et le pain biologiques sont en vogue, les communes se montrent plus frileuses concernant les féculents et les viandes issus de ce mode de production. L'utilisation ponctuelle des produits biologiques, notamment lors de la semaine du goût, demeure également prépondérante.

Dans l'attente d'une politique nationale

Concernant le seuil des 20 %, une ville moyenne sur deux (59 %) juge difficile la réalisation de cet objectif. Ces communes appellent à des actions de politique nationale pour stimuler l'offre de produits biologiques, toujours insuffisante sur le territoire. Un quart des villes considère néanmoins que l'objectif fixé par l'Etat est pleinement réalisable. La FMVM note que l'opinion des communes ne dépend pas du taux de bio dans leurs propres menus.

Alors que certaines communes souhaiteraient une assimilation des produits locaux aux aliments biologiques, d'autres redoutent un amoindrissement des critères du bio pour satisfaire l'ambition nationale. Si la plupart des villes se disent favorables au principe de l'augmentation du nombre de produits biologiques, nombre d'entre elles s'interrogent sur leur pertinence. Le transport des denrées depuis l'étranger est ainsi fréquemment évoqué. De plus, les bienfaits des produits biologiques pour la santé sont parfois considérés comme insuffisants.

En fonction des villes, l'achat d'aliments biologiques représente un surcoût de 10 à 45 %. Nombre d'entre elles ont choisi de le faire supporter par le contribuable. D'autres expérimentent la réduction des grammages ou le remplacement des barquettes jetables par des plats réutilisables.

Pour toutes les communes, l'éducation nutritionnelle représente le principal enjeu de la restauration scolaire dans les prochaines années. Or, celles favorables au bio estiment qu'il permet de sensibiliser les enfants sur la qualité alimentaire, le choix des produits, leur diversité ainsi que sur leur richesse gustative.

Notes

1 - La FMVM regroupe les maires des villes dont la population est comprise entre 20 000 et 100 000 habitants ainsi que les présidents des intercommunalités à fiscalité propre intégrant une ville moyenne

Réactions3 réactions à cet article

le bio : une affaire locale

Le bio dans les cantines scolaires est une chose très sérieuse que beaucoup d'élus abordent d'une manière hypocrite. Le bio passent d'abord par la protection des terres agricoles périurbaines pour produire en local les produits maraîchers, avicoles et laitiers au plus proche des besoins. Seulement voilà, le foncier approprié à ce développement est rongé par la gangrène des ZAC et autres activités qui artificialisent les sols. Il est temps de préserver les dernières terres agricoles (souvent de qualité supérieures) aux abords des villes. Le marché du bio explose. Il convient de mettre les bons outils devant pour assurer son développer et de responsabiliser sérieusement les acteurs. Dans cette optique, nous demandons à la ville de Nevers (qui acquiert le foncier) de protéger les jardins maraîchers de la Baratte (situés sur le lit de la Loire)pour développer du bio destiné aux restaurants collectifs et cantines scolaires. Nous sommes pour le retrait de la taxe professionnelle qui alimente des projets locaux superflus de bétonnage et pour la mise en place d'une taxe carbone bien ciblée.

Ci-dessous : extrait d'un de nos articles
Un maire énergique et engagé nous explique son plan BIO
Au pied des Cévennes, le Conseil municipal de la commune de Barjac (Gard) a décidé de « passer » la cantine scolaire en bio.
D’après Edouard Chaulet, maire de Barjac et conseiller général du Gard, tout est parti du film de Jean-Paul Jaud « Nos enfants nous accuserons .. ». Il poursuit : « le bio doit être produit localement ». Aussi, 120 hectares de la commune seront consacrés à l’élevage de porcs et de volailles et à la culture de légumes.
Edouard Chaulet, promoteur très engagé de la démarche, nous explique qu’il ne s’appartient plus, depuis près d’un an, tant il se déplace un peu partout pour prêcher la bonne parole. Il sera présent à la fête de l’Humanité avec Jean-Paul Jaud, le 11 septembre prochain, car outre la crainte de manquer, les gens modestes ne supportent plus de manger n’importe quoi !
Sur le site internet de la commune les menus bio sont affichés.
Association Saint-Fiacre Loire-Baratte
Brigitte Compain-Murez
Présidente

Saint-Fiacre Loire-Baratte | 10 septembre 2009 à 09h54 Signaler un contenu inapproprié
Des arguments insuffisants

Bonjour,
Comme souvent quand une commune ne veut pas introduire le bio dans les cantines les mêmes arguments sont invoqués: coût, offre insuffisante. L'importation de produits est fréquemment invoqué pour dénigrer le bio. Or qui s'assure aujourd'hui que les produits issus de l'agriculture conventionnel viennent de producteurs locaux? Personne, car le code des marchés publics interdit de privilégier l'origine géographique des produits.. sauf précisément s'il s'agit de produits bios.
D'autre part il conviendrait alors de prendre en compte l'origine géographique des matières premières servant à alimenter le bétail qui fournit nos producteurs 'locaux' de viande. Il est à craindre que la majeure partie (soja notamment) viennent du Brésil.
Bref il convient de persévérer auprès des communes pour qu'elles (ou leurs prestataires) mettent en place des filières locales d'agriculture bio pour servir les cantines. Car quoi qu'on dise sans demande de la part des communes une agriculture biologique de proximité aura toutes les peines du monde à se mettre en place.
Enfin il faut arrêter d'attendre l'Etat et une soi-disant politique nationale. Ce dernier montre l'exemple par l'intermédiaire des circulaires sur le bio dans les cantines. A nous de nous emparer de ces textes et de faire avancer cette noble cause en exigeant la mise en place de produits bio dans les cantines de nos enfants.

Ma Cantine Bio | 12 septembre 2009 à 15h20 Signaler un contenu inapproprié
Attention au bio à plusieurs vitesses

N/ seconde contribution du 14/09/2009
C'est actuellement le marché, c'est-à-dire les consommateurs qui font décoller la filière par une forte demande. Devant cette demande, les choses devraient aller dans le bon sens.
L'Etat encadrant le secteur, comme dans le cadre des énergies renouvelables (notamment critères d'égibilité des matériels notamment la chaleur par exemple), aidera au développement de la qualité. Sinon, gare aux contre-références et aux abus d'acteurs qui voient dans le bio une manière de faire de l'argent.
De nombreux éleveurs locaux bio sérieux, produisent, eux-mêmes, les céréales qui alimentent leur bétail. Il faut les reconnaître et avoir des exigences à l'entrée de la chaîne de valeur. Les syndicats locaux des producteurs bio feront le reste.
(Attention à la mélamine dans le soja qui alimente les poulets bio !)
Des filières locales avec traçabilité des produits sont souhaitables. La désindustrialisation, les pertes d'emplois locales, doivent permettre des transferts d'activité, dans l'agriculture bio notamment, avec non seulement la production mais avec la transformation des produits par les producteurs eux-mêmes. Le but étant d’éviter de mutiplier les coûts de production et les processus non vertueux (marges qui font trop augmenter les produits, transports supplémentaires…..).
Exemples : Les producteurs de lait font leurs fromages, les éleveurs de porcs font leurs salaisons, les maraîchers, de la soupe et conditionnent les légumes à cuisiner dans les cantines.
Devant les gains à réaliser par les différentes filières, il faudra, en tant que consommateur, (ou acheteur pour les collectivités) avoir une posture prudente et exigeante en attendant un encadrement et des aides à la production de l'Etat. Aux cahiers des charges de certification européenne qui se rajoute au logo AB (français), les producteurs français tiennent d'ailleurs à montrer leur différence puisqu'ils se sont, eux-mêmes, fixés des exigences.
Saint-Fiacre Loire-Baratte
Brigitte Compain-Murez
Présidente

Saint-Fiacre Loire-Baratte | 14 septembre 2009 à 11h03 Signaler un contenu inapproprié

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