Selon une étude de l'Institut national de recherche agronomique (Inra) publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (1) (PNAS) le 29 septembre, la biodiversité n'améliore pas nécessairement la résistance des forêts à la sécheresse. L'Inra Nancy-Lorraine et l'Institut fédéral de recherche sur la forêt, la neige et le paysage (Suisse) ont testé 160 parcelles forestières réparties dans cinq régions à travers l'Europe (Espagne, Italie, Roumanie, Pologne, Allemagne). Pour chaque région, les scientifiques ont comparé le fonctionnement de forêts pures (monospécifiques) ou diversifiées (jusqu'à cinq espèces d'arbres en mélange) au cours d'un épisode de sécheresse.
Résultat, si la diversité des espèces d'arbres peut contribuer à augmenter la productivité des écosystèmes forestiers et leur résistance face aux attaques d'insectes ou de maladies, les travaux de l'Inra n'ont pas permis de démontrer un impact positif sur la résistance à la sécheresse. "Une plus forte diversité d'espèces d'arbres semble contribuer à une meilleure résistance des forêts à la sécheresse seulement dans les régions qui subissent régulièrement des conditions de sécheresse extrême", note l'Inra. Des informations majeures au vu des changements climatiques annoncés et de la nécessaire adaptation.
"Cette adaptation nécessite de considérer non seulement le degré de diversité en espèces dans les écosystèmes forestiers, mais aussi l'identité des espèces qui sont en compétition dans ces écosystèmes et les conditions climatiques locales spécifiques à chaque massif forestier considéré", préconise l'Inra.