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Actu-Environnement

Formation environnementale : les premiers pas de l'agriculture et de la construction

Les entreprises de l'agriculture et la construction commencent à s'intéresser à la formation environnementale de leurs salariés, selon une enquête pôle emploi. Les motivations et investissements diffèrent selon la taille et le secteur d'activité.

Gouvernance  |    |  D. Laperche

Un tiers des entreprises de la construction et de l'agriculture ont dispensé une ou plusieurs formations "environnementales" à leurs salariés selon l'enquête de pôle emploi "les emplois de l'économie verte" parue en mai 2012. L'administration a interrogé par téléphone la direction de près de 4.554 d'entreprises de 10 salariés ou plus entre le 29 novembre et le 23 décembre 2011.

"Les contraintes de performances énergétiques et de qualité environnementales du bâtiment (...) imposent au secteur du bâtiment l'appropriation d'une réglementation de plus en plus complexe ainsi que l'acquisition d'une technicité accrue et de nouvelles compétences", commente Murielle Matus du département enquêtes du pôle emploi dans l'étude. Les salariés de 34 % des entreprises ont ainsi suivi des enseignements liés à la qualité environnementale et à la performance énergétique du bâtiment. Pour cela, 60 % des sociétés ont sollicité leurs organisations professionnelles et 45 % ont eu recours à des formations dispensées par leurs fournisseurs de matériel. Pour deux entreprises sur trois de ce secteur, l'acquisition de ces compétences est nécessaire ou indispensable pour exercer leurs activités. Le contexte réglementaire et les nouvelles exigences sur la performance énergétique des bâtiments expliquent cette perception. "37 % des entreprises admettent éprouver des difficultés pour être au point sur tous les aspects réglementaires des nouvelles normes", pointe dans son étude pôle emploi.

Concernant le domaine agricole, la part de salariés formés s'avère similaire : elle s'élève à 32 %. Les exploitants jugent quant à eux à 54 % indispensable le développement de nouvelles compétences pour réduire leur impact environnemental.

La proportion de salariés ayant bénéficiés d'une formation chute cependant à 25 % pour le commerce, l'industrie et les services et à 19 % pour le secteur de la logistique (entreposage et services auxiliaires des transports). Seulement 10 % de ces entreprises estime que ces formations deviennent nécessaires pour la poursuite de leur activité.

Le pôle emploi a également constaté que la taille de la société joue dans l'investissement dans la formation de ses salariés (31 % pour les entreprises de 10 à 19 employés et plus de 60 % pour celles dépassant les 100 salariés).

Recrutement : l'environnement important pour 51% des entreprises du bâtiment

Concernant le recrutement, la connaissance des exigences environnementales du métier est devenu un critère important pour 51 % des sociétés du secteur du bâtiment, selon l'enquête pôle emploi.

Cette compétence demeure attendue pour 45 % des entreprises des activités des travaux publics et de la promotion immobilière, respectivement 40 % pour celles de la logistique et de l'industrie et enfin 39 % pour celles de l'agriculture. Elle n'est en revanche nécessaire que pour 37 % des sociétés de services (hors logistique) et 32 % de celles du commerce.

Une étude de juillet 2011 (Bref n° 289) du centre d'étude et de recherches sur les qualifications (Cereq) s'est penchée sur l'avenir des diplômés de formations liées à l'environnement. Le document dénonce la bulle créée par ces formations avec une offre qui dépasse les besoins des entreprises. Il constate cependant une intégration de l'environnement dans les métiers traditionnels. "A l'heure où on parle de plus en plus d'emplois verts, de développement durable, de normes environnementales pour les entreprises, on pourrait s'attendre à des taux d'insertion élevés pour les sortants des formations environnementales, pointe le document, cependant, on sait aujourd'hui que cette tendance se traduit davantage dans le verdissement d'emplois traditionnels (bâtiment, logistique…) que dans la création nette d'emplois radicalement nouveaux".

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